Publié le 21 Janvier 2021

Bon. C'est désormais fort probable. Il n'y aura pas de ski avec montée assistée mécanique pour cet hiver 2021. Je suis triste pour ceux qui en vivent. Et pour les gens qui aiment prendre quelques jours dans l'année pour faire du ski alpin. Je ne suis pas un défenseur du ski avec remontées mécaniques mais je ne peux pas cracher dessus. Certes, on a trop défiguré la montagne et on pourrait avoir un domaine 50% plus petit mais efficace, permettant aux gens d'apprendre mais aussi de faire du skis facilement. En terme d'environnement, je me refuse également à être extrémiste, d'autant que l'équation n'est pas si simple. Que se passerait-il si le ski "mécanique" disparaissait en terme d'impact sur la nature ? Au lieu de personnes concentrées sur un espace réduit on pourrait avoir une dispersion sur tout le territoire, avec des nuisances multiples...

En attendant la saison 2022, les gens vont quand même en montagne comme ils le font l'été. Les domaines de ski alpin sont presque autant tracés que d'habitude. L'engouement pour la randonnée hivernale prend un nouvel élan qu'il va falloir canaliser. Plus que jamais, la formation de ce nouveau public est à l'ordre du jour. De mon côté, j'ai déjà donné quelques conseils pour équiper les enfants (applicables à des adultes débutants d'ailleurs). Aujourd'hui, je donnerai quelques conseils sur les itinéraires.

- Le risque d'avalanche sera de zéro, ou presque. En mode hivernal (neiges meubles), on choisira des pentes douces (moins de 30°). En neige de printemps bien transformée, en gérant bien le niveau et l'horaire de regel/dégel, le risque sera très limité et on pourra aller un peu plus loin. Malgré tout, on emportera toujours le triptyque DVA/pelle/sonde. Il est indispensable que l'enfant prenne l'habitude d'en être systématiquement équipé dès qu'on sort des pistes balisées et ouvertes. Et puis, on n'est pas à l'abri de déroger à sa règle (de sécurité) ou faire un erreur de jugement sur le choix de l'itinéraire voire se faire surprendre sur un truc débonnaire et s'il y a quelqu'un qu'on ne voudrait pas voir sous une avalanche, c'est bien son gamin. 

- Le dénivelé. L'effort est particulier et y compris pour un enfant un peu sportif, il partira de pas loin de zéro. La sortie doit être calée pour lui et pas parce que l'itinéraire plaît aux parents. Un dénivelé entre 300 et 500 m est suffisant pour les premières armes. Et ce n'est qu'à partir d'un certain âge et d'un petit niveau de pratique qu'on pourra pousser un peu plus loin (800 m) sans risquer de dégoûter l'apprenti. On pourra aussi imaginer des sorties "petites montées, grandes descentes" en utilisant les remontées mécaniques (bon, pour cet hiver, c'est râpé).

- Le choix du moment aura une grande importance : qualité de la neige, des paysages, etc. Sur un même itinéraire, on peut avoir une sortie pourrie (neige croutée et brouillard) ou majeure (sapins croulants sous la poudre et grand soleil).


Quelques itinéraires clés autour de Grenoble, du nord au sud :

- Le Chapotet. "Valable" lorsque la route est carrossable (faible enneigement et véhicule bien équipé) jusqu'au pont 1230 m. On stoppera sans regret avant le sommet, au niveau des deniers arbres (vers 1980 m) sur la crête. 750 m de dénivelé quand même .

- Grande Montagne d'Arvillard. En fonction du déneigement de la route de Valpelouse, souvent vers 1280 m avant que celle-ci ne passe en versant nord. Le but de la sortie se situe sur la crête de Jasseplagne vers 1870 m. Au retour, selon la qualité de la neige sur la piste inférieure (qui peut devenir très technique), on reviendra plutôt par la route.

- Les Plagnes. Depuis le Collet d'Allevard : Super Collet ou mieux, Prérond (quand la station est fermée). Ca skie régulièrement en mai, parfois en juin. Dénivelé 450 à 550 m selon le départ.

- Le crêt du Poulet. Par la piste de ski du Grand Plan, quand le téléski est fermé. 400 m de dénivelé.

- Le Grand Rocher, grande classique cinq étoiles. Avec deux adultes ou des enfants qui connaissent l'itinéraire, on peut tenter une dépose des plus jeunes à 1400 m et un départ du plus rapide à l'étage inférieur (1100 voire 900 m) pour permettre une descente plus longue.

- Pipay, la crête du Loup. Montée par la Mataru inférieure, un bout de la piste "chanterelle" puis l'arrivée du téléski du Loup. 500 m tout pile, quand la station est fermée.

- Pipay, le dôme des Oudis. Montée par la piste (souvent fermée) en face sud-ouest du dôme (celle qui arrive au restaurant des Oudis) puis droit sous le télésiège de l'Eterlou (hors-piste). 600 m de dénivelé.

- Prapoutel, montagne de Bédina. Quand la station est fermée, stop au niveau des barrières, là où la piste de ski part à gauche quasi à plat vers le lac de la Jasse. 500 m de dénivelé. Belles vues sur la fin.

- Bosse d'Orionde. C'est le point 1632 avant la sortie de la forêt en venant du col des Mouilles. Début un peu longuet par la route puis on coupe les lacets. C'est souvent damé par les raquettes jusque vers le point 1514 avec seulement 150 m de neige meuble sur la fin. Très bel itinéraire forestier "aéré".

- Refuge du pré du Mollard depuis le col de Prélong. Itinéraire facile, essentiellement sur des pistes forestières bien damées par les passages. 600 m de dénivelé quand même. Belle vue au sommet de la prairie, au-dessus du refuge à 1800 m.

- Grand Eulier, combe sud. Au départ de la croix de Chamrousse avec le ticket rando. Pour cette année, c'est foutu mais on pourra partir de Casserousse pour les plus endurants (800 m de dénivelé)

- Les Vans. Là encore, ce sera quand la station sera ouverte avec le ticket rando qui permet d'économiser 600 m de dénivelé. Sinon, c'est trop long en initiation. A faire en conditions printanières en partant plutôt tard pour éviter la remontée du mur dominant le col des Lessines en neige béton.

- La Botte. Superbe course à faire en neige de printemps (face sud-ouest). Soit avec la montée par la télécabine, soit en venant par le lac Achard (600 m de déniv, un peu de longueur mais très beau). Ne pas saboter et descendre pour remettre les peaux sous le col de l'Infernet.

- Croix de Chamrousse. Montée par le lac Achard (600 m) puis la face sud-est depuis le col de l'Infernet. Descente au choix, par les pistes (donc damées) pour les débutants.

- L'Emeindras. Balade d'initiation. Je l'ai faite en descendant par les pistes de fond à l'époque mais je le déconseille aujourd'hui compte tenu de l'évolution de l'activité. C'était il y a six ans et je n'ai croisé personne le faisant. Avec descente en plus en fin d'aprem, quand tout le monde descend. Mais aujourd'hui, si skieurs de randonnée et fondeurs se croisent sur une piste de fond toute la journée, cela devient ingérable voire dangereux. Donc aller-retour depuis les hauts du Sappey ou même depuis le bas en montant par les champs. 350 à 500 m de dénivelé.

- Pravouta. La classique depuis le col du Coq. Eviter une neige trop meuble, le risque n'est pas nul sur cette pente... En neige transformée, prévoir le sommet vers midi (heure d'hiver - février-mars) pour skier la face sud-ouest. 550 m de dénivelé.

- La prairie de la Dent. Pas encore faite avec les filles. Un régal en neige de printemps. Attention à la dernière banquette en neige froide, à franchir à gauche là où passe le sentier. Partir à ras les falaises par situation sans risque. 700 m de dénivelé. Pour ne pas perdre trop de temps en montée, passer par le sentier de la Gorgette, quitte à déchausser peu après le départ pour le raide raidillon.

- Charmant Som. On peut le faire classiquement depuis le col de Porte (longuet par la route, très fréquenté mais idéal en initiation). Pour le tout débutant, s'arrêter aux bergeries (dénivelé = 350 m). Descente ultra facile. On peut pousser jusqu'au bout du pré derrière la bergerie, en neige non damée. Le sommet ajoute 200 m de dénivelé plus raides. On peut aussi partir plus bas, par l'ancienne piste de ski souvent damée par les passages (+ 200 m)

- L'Aup du Seuil. C'est l'itinéraire classique d'été. Selon le niveau d'initiation, on stoppera en haut des pistes de ski, à la prairie de l'Alpette ou à la sortie de la forêt au pied des falaises. C'est déjà beau et permet 600 m de beau ski. Au-dessus, on entre dans du "plus alpin".

- Croix de Picheu. Par la combe de Montfroid depuis le plan du Suet. Une belle course facile de fin de saison à faire en névé quand la route du Glandon est ouverte. 700 m de dénivelé.

Non encore expérimenté en famille :

- La Scia depuis le Planolet. Balade entièrement forestière sans risque (700 m de dénivelé). A faire en bonne poudre ou une fois que c'est bien damé par les passages.

- La Cochette. Au départ du Désert d'Entremont. Départ au niveau du téléski. 400 m bucoliques en forêt et le panorama juste à l'arrivée.

- Le Moucherotte. Grande classique depuis Saint-Nizier même si le bas devient de plus en plus colonisé par la végétation. Risque d'avalanche pouvant être considéré comme nul sur l'itinéraire habituel. 700 m de dénivelé depuis le parking de la Roche.

- Grande Roche Saint-Michel. Depuis le stade de neige de Lans par les Ramées. Seulement 400 m de dénivelé mais magnifiques avec une arrivée panoramique. Attention aux éventuelles corniches versant est !!!

- Pic Saint-Michel. Plusieurs options. 1- Par les pistes de Lans (ticket montée unique téléski), montée très courte, 2- par la combe Oursière (presque 600 m de déniv), depuis le départ des Allières (700 m de dénivelé). Avec un peu d'imagination, on peut s'organiser, quel que soit le point de départ, pour finir tout en bas à Lans (l'Aigle) quand les conditions le permettent (1000 m de descente en tout). Eviter les grosses neiges (risque au-dessus des Allières, un mort il y a quelques années) et attention aux corniches à l'arrivée.

- La roche du Coin. C'est l'arrivée logique en montant depuis la Balme de Corrençon par l'ancienne piste de ski au départ. Presque 800 m de dénivelé quand même.

- Le Baconnet. Splendide plateau incliné dominant Gresse-en-Vercors. L'itinéraire depuis Uclaire est un peu raide ; préférer un départ au sud du col de l'Allimas (Chauplane). 550 m de dénivelé. Magnifique.

- Le Brisou. C'est la crête qui domine le téléski des Alleyrons à Gresse. 450 m de dénivelé (montée possible par la crête) à faire quand le téléski ne fonctionne pas.

- Le Platary. Encore,plus au sud, au départ de Chichilliane. Bien s'assurer de l'enneigement. 600 m de dénivelé et fort agréable.

- Le Conest. La première bosse à l'ouest du plateau Matheysin. Arbres souvent givrés par le vent. 450 m de dénivelé depuis les Arnauds. Vraiment sans danger de ce côté-là, pente faible.

- Le Sénépy. C'est la bosse qui domine la Mure. Très venté. On peut se contenter du sommet du serre de l'Horizon depuis les Merlins (400 m) ou réaliser une petite manip pour aller jusqu'en haut si on veut éviter une traversée un peu longuette. En hiver, champignons de givre ; intéressant aussi en début de printemps en neige transformée (versant est donc tôt le matin).

- Crête de Brouffier. C'est la Grande classique de Matheysine. Départ au pylône à 1550 m. On peut stopper sur la crête à 2250 m, avant le grand faux plat final. Risque très très limité

- Col du Sabot (Vaujany). Départ du terminus déneigé à 1400 m. On suit d'abord la route puis le sentier d'été en se tenant à distance des pentes craignos. Pour la vue et le soleil, sortir au-dessus du col, au dôme 2161 m.

- Aiguille de Laisse. Quand la route du col de la croix de Fer est ouverte. Départ du col. Etape au refuge de l'Etendard après montée au sommet des Tufs (presque 600 m de montée, 200 m de descente). Le lendemain, 500 m de montée (dont la courte remontée au col des Tufs avec petite manip'), 900 m de descente. Excellente initiation à la course avec étape.

- La Quarlie depuis Besse-en-Oisans. 800 m de dénivelé en restant bien sur les croupes les moins raides.

 

Il y en a sûrement d'autres mais cela fait déjà une bonne liste à cocher. Sachant que les enfants aiment bien refaire un truc qu'ils connaissent. C'est aussi l'occasion de le faire autrement, de mettre à profit les petites erreurs commises la fois d'avant. On n'oubliera pas non plus, en cas d'initiation pour les plus petits, les mini-balades sur routes forestières comme celle du col du Coq (l'enfant peut même monter à pied, la route est entièrement damée par les passages, et on lui porte son matériel voire on le tracte dans une luge), sur les pistes de fond juste après leur fermeture au printemps, des champs au-dessus d'un village etc. Attention quand même à la proximité de l'activité humaine qui, si elle est exempte du risque d'avalanche, peut receler d'autres dangers (fils de fer barbelés, piquets de clôture non encapuchonnés...). Bon ski !!

La neige transformée (ici à la Botte de Chamrousse). Sans doute la meilleure option pour débuter.
La neige transformée (ici à la Botte de Chamrousse). Sans doute la meilleure option pour débuter.
La neige transformée (ici à la Botte de Chamrousse). Sans doute la meilleure option pour débuter.

La neige transformée (ici à la Botte de Chamrousse). Sans doute la meilleure option pour débuter.

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

Repost0

Publié le 19 Janvier 2021

Rebelote avec Nico sur le même secteur que la veille avec le point 3 de ma petite liste en supplément. On doit pouvoir se lancer dans des pentes plus raides, mais uniquement en arrivant par le haut (sans les remonter) et après entrée précautionneuse. Avant cette entrée on peut :
- Taper fort avec les skis à ras la crête pour voir si ça bouge dessous
- Envoyer un cobaye encordé pour deux virages appuyés
Ensuite, c'est descente un par un avec arrêts-étapes si besoin en se mettant en zone abritée (si on en trouve...)

L'ami Hubert, accompagné d'un autre Nico, venus chercher la poudre absente de la vallée de l'Ubaye, comptaient sur moi pour leur montrer le jardin. Ils n'auront pas été déçus par le dépaysement, les quantités de neige, la qualité de la neige ("ce ne peut pas être mieux que ça" dixit le gardien de Maljasset) et même un petit tour "découverte" improvisé dans la forêt.

Deux lignes un peu raides en face nord-est puis une autre en face sud-ouest avec prolongement forestier et passage sanglier à 55° : c'est là qu'on voit l'arme qu'est le ski pour évoluer sur la neige. Ce passage (que j'aurais dû photographier), quasi pendu sur les branches avec deux ou trois virages vraiment raides, nous permet de sortir aisément un talus sur-raide sur une trentaine de mètres de dénivelé. Je n'imagine pas la mission sans skis... Sans compter le temps gagné sur la piste du retour, qui nous ramène à la station où une quatrième et dernière montée, d'abord dépaysante puis au pas de course, nous ouvre les portes de la dernière descente, toujours tout poudre, avant le saucisson et la bière offerts par les "clients" ! Vous revenez quand vous voulez !

Montée 1, descente 1. Départ prudent
Montée 1, descente 1. Départ prudent

Montée 1, descente 1. Départ prudent

Montée 2, descente 2. Quelle qualité de ski !
Montée 2, descente 2. Quelle qualité de ski !
Montée 2, descente 2. Quelle qualité de ski !
Montée 2, descente 2. Quelle qualité de ski !
Montée 2, descente 2. Quelle qualité de ski !

Montée 2, descente 2. Quelle qualité de ski !

Descente 3 dépaysante
Descente 3 dépaysante
Descente 3 dépaysante

Descente 3 dépaysante

Montée 4 : première partie forestière type "Canada"
Montée 4 : première partie forestière type "Canada"

Montée 4 : première partie forestière type "Canada"

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

Repost0

Publié le 18 Janvier 2021

La neige poudreuse, celle des images des magazines, est un plaisir intense mais génère toutes les interrogations sur le risque d'avalanche. La meilleure chose à faire, lorsque le manteau neigeux est meuble, serait de se contenter de le regarder ou de fréquenter uniquement des pentes inférieures à 30°, seuil de décrochement, et des pentes non dominées par des pentes supérieures à 30°.

Si toutefois on souhaite goûter aux plaisirs de la glisse sur des pentes plus raides, la question est un véritable casse-tête. En théorie, il faudrait s'arrêter régulièrement et faire une coupe du manteau neigeux pour voir s'il y a le cocktail "couche fragile surmontée d'une couche avec de la cohésion suffisante" pour que ça puisse partir. En théorie car on comprend bien qu'il n'est pas possible de faire de tels travaux à plusieurs reprises sur un itinéraire. En général, quand on le fait, c'est qu'on n'est déjà pas tranquille. D'autant que cela reste de la théorie. Comprendre la neige est une des activités les plus complexes mais avec un peu d'expérience, on développera une sorte d'intuition nivologique qui pourra aider, en identifiant notamment la situation en cours à d'autres déjà observées. En attendant, il y a quelques règles, qui ne sont en aucun cas des garanties mais qui peuvent aider à la décision :
1- La nuit claire et froide. Par rayonnement, elle va permettre de déstructurer la dernière couche de neige, lui enlevant sa cohésion (si le vent n'a pas soufflé ce qui est plus rare aux abords des crêtes et des talus bombés)
2- L'orientation du vent lors de la dernière chute qui rendra les départs de crêtes plus dangereux "sous le vent".
3- La règle des trois jours. Trois jours sans chute de neige permettent au manteau de se stabiliser en (grande ?) partie mais aussi laissent le temps de faire partir les sections les plus instables.
4- La connaissance de l'endroit où l'on va. L'habitude de voir quelles sont les pentes qui "descendent" habituellement. Attention, ce point peut être tout autant piégeux par excès de confiance.
5- Le test du bâton qui consiste à "sentir" les différentes chutes de neige : si on ressent une neige très légère sans cohésion puis une neige de plus en plus dense en-dessous, c'est plutôt bon signe ; inversement, si à un moment le bâton passe plus facilement au travers, c'est qu'il y a une couche fragile en-dessous.
6- Le test de la conversion dans un talus raide (>30°) afin de voir si la neige se fissure dans la partie supérieure de l'angle avec la fragilité créée par la partie inférieure.
7- L'observation. Au bout de deux ou trois jours, est-ce que les pentes du secteur ont bougé (signe d'instabilité) ou pas ?

Ce jour, avec Nico, après une première descente prudente ne dépassant 30 degrés que sur quelques mètres en trois talus, nous avions avec nous les points 1, 2, 4, 6 et 7. Insuffisant bien sûr, et notamment le point 5 pas toujours concluant. Une incitation à aller voir prudemment : une seconde pente un poil plus raide mais pas longue et pas exposée, puis une troisième avec le haut à 40° mais assez courte, sans la remonter et en attaquant un par un, tout droit et sans se retourner. Une dernière face parsemée d'arbres achèvera ce tricotage du jour e conditions parfaites.
Une magnifique matinée de ski dans ce petit coin au nord de Belledonne.

Poudre et risque
Poudre et risque
Poudre et risque
Poudre et risque
Poudre et risque
Poudre et risque
Poudre et risque
Poudre et risque
Poudre et risque
Poudre et risque
Poudre et risque
Poudre et risque
Poudre et risque
Poudre et risque

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

Repost0

Publié le 17 Janvier 2021

Dimanche maussade. Neige en plaine, reliefs bouchés, averses de neige. Nivologie bien chargée en montagne. Je profite quand même de la dynamique du moment en allant faire le sanglier dans les bois.

J'avais repéré des pistes forestières qui montent assez haut juste en face de chez moi. Et au-dessus, l'enneigement devrait être suffisant pour poursuivre justement en mode sanglier. Pas une trace ici, pas même de la veille, à part celles de quelques piétons qui viennent prendre l'air sans monter bien haut.

Je monte, je monte. Plus je monte, plus je creuse une tranchée. Petit plateau vers 1700 m. La neige redouble. Inutile d'aller plus haut quand j'aperçois l'inclinaison des pentes qui me dominent.

Du super ski, jusqu'à la voiture. 900 m d'altitude. Pas même un caillou. Des biches, des petits oiseaux. Une petite immersion en nature en attendant le retour du soleil.

Sanglier
Sanglier
Sanglier
Sanglier
Sanglier
Sanglier
Sanglier

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse, #paysages

Repost0

Publié le 16 Janvier 2021

Rien de tel qu'inviter des copines pour booster la motivation des filles. Reste encore à choisir un itinéraire sans danger et adapté. Cela faisait un moment que me trottait dans la tête de faire le Grand Rocher autrement. Les filles connaissant bien l'itinéraire, elles monteront seules la première partie (jusqu'au plateau sous la petite pente avec passage à 30° vers 1750 m) après avoir été déposées au foyer de fond tandis que je "bourinerai" derrière en redescendant garer la voiture au départ de la Coche, 500 mètres de dénivelé plus bas. Une paire de talkie-walkies permettra de conserver le contact si besoin.

La sortie quasi parfaite pour elles :
- du ski avec les cops
- météo et décor cinq étoiles
- neige parfaite : poudre plus légère que la veille (destruction des dendrites suite au rayonnement nocturne) pour les 250 m puis terrain damé style border cross sur une bonne partie de la suite. Un régal pour elles de haut en bas.
- 500 m de montée, 1000 m de descente !! Une fois de plus, une descente qui aura paru bien longue. 
Le repérage aura permis de passer sans déchausser hormis deux clôtures. Fin de partie ludique dans les champs jusqu'à l'altitude 900 et ce, grâce à la croûte de regel qui empêche de toucher malgré un enneigement minimal sur le bas.

Petite logistique pour une grande descente
Petite logistique pour une grande descente
Petite logistique pour une grande descente
Petite logistique pour une grande descente
Petite logistique pour une grande descente
Petite logistique pour une grande descente

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

Repost0