Publié le 30 Août 2018

Cela fait des années que je regarde cette face en me disant qu’il y aurait sûrement quelque chose à faire...

Julien, passé au pied, a bien voulu tenter sa chance. Durant cet été 2018, il est arrivé par le haut, est descendu en rappel pour jauger de la faisabilité puis s’y est mis. Étant le premier ici, il a choisi d’exploiter la face sur sa plus grande hauteur. Samiloup est née. C’est la dernière voie moderne en Belledonne. Allez vous faire un avis ; moi j’ai trouvé ça pas mal du tout avec de belles longueurs. Vous apprécierez le travail de nettoyage au cours des quatre-vingts (!) heures nécessaires à cette réalisation et l’équipement quasi parfait : pas plus de 5c obligatoire et des points éloignés seulement dans les portions en 3 (fin de la dernière longueur essentiellement). A coup sûr un préambule à la traversée classique des dents du Loup (deux minutes de marche entre les deux) redonnant beaucoup d’intérêt au secteur (plus de grimpe, moins d’approche).

L1 : attaque au bas de la face sur un petit pilier clair (cairn). 6b. La plus soutenue (raide sur prises crochetantes), très belle longueur. Ca tire un peu sur les bras mais pas d'affolement, les points sont très bien placés.

L2 : 5b, longueur encore bien sympa. Bien traverser à droite sur la vire pour trouver le relais visible au dernier moment.

L3 : 6a léger dévers (un bon endroit pour photographier le leader). Revenir un peu à gauche ensuite puis monter droit au relais sur terrasse confort. Très beau passage au départ du relais.

L4 : 5c pour se remettre dans l'axe du sommet : vire à droite, petit pilier un peu teigneux puis relais à droite.

L5 : 5a. 50 m tout droit pour sortir au sommet. Les points s’espacent sur la seconde partie de la longueur vraiment facile.

Bravo Ju’ pour cette énergie déployée ; et un grand merci de m’avoir offert le privilège d’être le premier (après toi) à la faire en tête.

Dents du Loup, Belledonne. Samiloup, 6b (5c), 150 m (200 m de corde), Julien Pierson, été 2018.

PS : les photos ne reflètent pas vraiment l'ambiance de la voie car les passages les plus grimpants sont situés au début ou au milieu des longueurs et les arrivées au relais couchées sur les derniers mètres. Les quelques répétiteurs dont je fais partie ont bien aimé. Il n'y a qu' 1h15 de marche (allez, compter, 1h30 le temps de se préparer) ce qui est court pour Belledonne et avec la traversée des Dents derrière, ça occupera pas mal de temps (1h30 +2h pour la voie +2h30 pour la traversée +1h30 de retour + 30 min de pause = 8h en tout). On grimpe plus que l'on ne marche !! Pour le matériel, 12 dégaines, un petit jeu de friends (0,4, 0,5, 0,75, 1), 3/4 sangles, 1 corde à simple de 50 m et zou. On peut laisser un sac avec le surplus d'affaires et les bâtons dans le pierrier cinq minutes avant l'attaque de Samiloup. Yapluka !

L1

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L2
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L5
L5

L5

Sommet
Sommet

Sommet

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 28 Août 2018

Après un début d'été sec et surtout bien chaud en juillet, les habituelles poussées de champignons avaient été contrariées malgré le beau départ du mois de juin. Il a fallu attendre, comme souvent pour le cèpe, la diminution des jours de fin août et pour la chanterelle, le retour de humidité en partie lié aux orages.

Aujourd'hui, nous aurons passé plus de sept heures dans la nature avec les filles, souvent hors sentier, à la recherche de ces petits trésors. Plus les années passent, plus ces cueillettes de champignons se résument pour moi à quelques jours. Leur conservation reste agréable mais je préfère désormais la consommation de saison, sauf pour les morilles que je soumets à dessiccation car ils s'y prêtent à merveille. Du coup, je me réserve en général trois ou quatre sorties durant l'été, auxquelles s'ajoutent celles d'automne qui restent des moments de pause au milieu d'une sortie au brame ou au retour d'une voie d'escalade. Je ne cherche plus vraiment ; je connais quelques coins qui me suffisent.

Je constate que beaucoup de gens s'y intéressent depuis longtemps, qu'il y a toujours une tentative de récolter des informations. Pourtant, ce n'est pas si compliqué. En y consacrant une fois pour toutes quelques sorties, surtout pour les espèces habituelles (cèpes, girolles, trompettes), ce n'est pas très compliqué d'avoir ses deux ou trois coins à soi. Mais c'est comme pour le brame du cerf. Beaucoup voudraient tout ça avec un minimum d'effort. Pour avoir expérimenté les deux formules (rechercher soi-même et récupérer de l'information chez autrui) et je parle en général (pas forcément pour les champignons), je ne peux qu'encourager tous les lecteurs de ce blog à faire eux-mêmes leur propre démarche pour atteindre leurs objectifs. Le résultat est bénéfique pour tout le monde :
- La satisfaction personnelle est bien plus grande
- Le respect des choses n'en sera que plus fort

J'en profite au passage pour donner quelques conseils/impressions :
- Une des choses qui m'énervent, c'est de voir au bord des sentiers des tas de champignons arrachés. C'est une manie qu'à l'homme pour je ne sais quelle raison. Un coup de pied pour voir de quoi il s'agit est souvent à l'origine de l'acte. Quel intérêt ? Soit on connait l'espèce et on le ramasse, soit on le laisse, non ? - Arracher ou couper ? Il paraîtrait qu'il vaille mieux arracher le champignon (délicatement, sans tirer tout le mycelium) plutôt que de le couper afin de ne pas laisser une partie dans la terre qui pourrait pourrir. Le couteau servira donc surtout à nettoyer.

​​​​​​​- Panier ou sac plastique ? Evidemment panier bien que ce dernier ne soit pas pratique en terrain pentu. Le sac plastique est vraiment néfaste pour la conservation le temps d'arriver à la maison.
- On peut aussi seulement les regarder, les photographier... Certains n'aiment d'ailleurs pas du tout les manger y compris ceux qui sont reconnus par les gourmets.

​​​​​​​Allez, zou, dans les bois. Bonnes récoltes ! (photos IPhone SE)

Contentes d'être là
Contentes d'être là

Contentes d'être là

Cèpe de Bordeaux (Boletus edulis)
Cèpe de Bordeaux (Boletus edulis)
Cèpe de Bordeaux (Boletus edulis)
Cèpe de Bordeaux (Boletus edulis)

Cèpe de Bordeaux (Boletus edulis)

Girolle (de son vrai nom chanterelle)
Girolle (de son vrai nom chanterelle)

Girolle (de son vrai nom chanterelle)

Les deux

Les deux

Celui-ci, il reste dans la nature !

Celui-ci, il reste dans la nature !

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Rédigé par lta38

Publié dans #balade, #récoltes

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Publié le 26 Août 2018

Montage de neuf minutes sur notre traversée du Danemark à vélo en juillet dernier. Quelques regrets sur le son avec impossibilité de monter davantage les niveaux de quelques dialogues complètement étouffés par le caisson de la GoPro 4 qui, de plus en plus, me déçoit, à commencer par son absence totale d'autonomie. Sinon, ça doit se laisser regarder malgré une certaine monotonie des images.

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Rédigé par lta38

Publié dans #vélo, #nuitée

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Publié le 24 Août 2018

Pour changer, une journée de type montagne comme je les affectionne. Je serais presque tenté d'y aller en solo mais sans connaître... Et comme nous sommes deux et que l'approche n'est pas non plus abominable, on ne va pas se priver d'un petit brin de corde, de cinq dégaines légères, de trois sangles Dyneema et d'un petit jeu de Camalot Ultralight.

Après un départ facile où nous ne sortons pas le matériel, nous nous encordons assez vite au premier ressaut de 3 de l'arête ouest de la cime du Saint-Robert. Cette arête est assez longue et il nous faudra 1h40 pour atteindre le sommet, tout à corde tendue, en nous passant seulement trois fois le matériel. Mentions particulières à une longueur verticale, je dirais à mi-chemin (un piton), en gneiss magnifiquement sculpté puis au passage de 4c juste avant le sommet (un piton et un golot en place - donc trois points en tout sur la ligne). Mais c'est beau tout le long. Je rêve d'avoir un tel gneiss dans Belledonne !

Au sommet, on plie et on descend en solo en quinze minutes sur le point bas avant le Gélas (globalement du 2, un pas de 3 quand même, chute interdite tout le long de la descente) puis c'est parti pour 370 m de dénivelé pour monter au Gélas, culmen du zéro six. Les topos (Cent Plus Belles, c2c, etc) parlent d'abord d'un éboulis. C'est quand même incompréhensible, compte tenu de ce que l'on vient de réaliser, de ne pas indiquer de remonter l'évidente échine rocheuse facile (ensemble PD en I/II, peut-être un court pas de 3) au lieu de cette sente randonnesque ! Pour nous, ce sera donc intégralement sur le fil, en une grosse demie-heure, derrière un Italien monté par la "vn" italienne et un Français que je rattrape dans les dalles finales (du 1a+) sommitales. Sans doute non habitué de ce genre de face tout de même impressionnante bien "qu'à vaches", le jeune homme est complètement terrorisé.
- Ca va ?
- Non j'ai, peur !
- Tu descends ou tu montes là ?
- Je descends mais j'ai peur !
- Ah t'as déjà fait le sommet ?
- Non je n'y vais pas !
- Pourquoi ?
- J'ai trop peur, faut que je redescende mais je ne vais pas y arriver. Putain je vais mourir !
- Pourquoi tu es venu là ?
- Je sais pas, je croyais que c'était la voie normale.
- Non elle est sur l'autre versant. Bon, calme-toi, ça va le faire. Ecoute, il faut que ailles au sommet, de l'autre côté, c'est plus facile. Traverse la dalle à gauche
- (à quatre pattes), je peux pas, ça glisse, je vais me tuer !!!
- Mais non regarde, ça passe tout seul (je traverse debout en courant :P)
- Je me sens pas.
- Tu y vas tranquille, je me mets en-dessous ; si tu glisses, je je pare...

Et c'est comme ça que notre ami foulera, bien que dans un état de stress maximal, le point culminant des Alpes Maritimes.

La suite de l'histoire ? Nous lui conseillons en lui montrant la voie, de ne pas trop traîner à descendre, compte tenu des cumulus pouvant vite enfler si on se réfère au bel orage du milieu d'après-midi de la veille. Au bout de quelques minutes, je m'approche pour voir s'il est bien engagé dans le couloir... Il n'est pas à la fête. Un trailer jouera au bon samaritain pour l'aider à passer le bousier puis le laissera dans le pierrier au bas de la face où, après la pause au sommet et la descente ultra rapide (et sûre) de l'arête est jusqu'au Balcon, je le retrouve après avoir descendu en courant le pierrier.

- Ca va ? T'es vivant ?
- Oui merci, putain, j'ai eu peur !
- Je pense que tu t'en souviendras. Pour la suite, tu suis les cairns, c'est tout en traversée sur la droite.
- Merci encore...

Après quelques selfies avec les bouquetins, on descend tranquillement en conversant avec François, quand on le rattrape sur la sente, on dirait même qu'il remonte.
- Alors, tu remontes finalement ? (d'un ton un peu moqueur je l'avoue)
- Pfff, je suis nase, je sais pas où ça passe
- Faut suivre les cairns
- J'en ai marre de ces cailloux, je suis mort, j'ai plus de jambes, je vais dormir là
- Tu as du matériel de bivouac ?
- Non !
- Tu sais il fait froid la nuit à cette altitude.
- Je vais finir par tomber dans un ravin !!
- Mais non, allez, suis-nous, on te montre le chemin.

Dans un état de cadavre ambulant, le jeune randonneur inconscient arrivera sans blessure à la Madone de Fenestre. Je pense qu'il s'en souviendra.

- Pose-toi et prends le temps d'analyser l'erreur pour ne pas la reproduire lui dis-je !
- Oui oui, merci...

Après les arêtes du Saint-Robert, nous voilà donc à jouer au Saint-Bernard sur les arêtes du Gélas, me disant que j'ai peut-être raté quelque chose en ne choisissant pas le métier de secouriste en montagne. L'occasion de remercier toutes celles et ceux qui font ce travail et nous permettent, reconnaissons-le, d'engager un peu plus dans nos montagnes qu'au Svalbard pour l'immense majorité d'entre nous (beau sujet de philo je pense).

Et petit rappel pédago à tout le monde. Soyons autonomes ; on s'en cogne de passer du 8b ou de faire le mont Blanc en six heures aller-retour. L'important c'est de se connaître. Savoir si on va passer ici ou là et avec tel matériel par les conditions du moment, tout en estimant a priori avec le plus de justesse possible le temps nécessaire. C'est ainsi que l'on évite de se mettre dans ce genre de situation scabreuse. Sans ça, on risque l'in/ac-cident, technique si on n'a pas le niveau, technologique si on n'a pas le matériel, météorologique et physique si on est en retard (orages, nuit, froid, épuisement...). Une petite question me taraude. Que serait-il advenu de ce randonneur égaré du mauvais côté de la montagne si nous n'avions pas été là ? (pas de réseau mobile ici).

PS : Traversée Saint-Robert - Gélas, AD, 4c - rocher excellent - très belle traversée d'arêtes montagne - 5 dégaines ; Camalot 0,4 -> 2 ; brin simple 20 m ; 4 grandes sangles. Topo simplissime : c'est tout le long sur le fil ou, de manière évidente, à quelques mètres, sauf dans la descente du Saint-Robert où l'on évite le dernier ressaut par le versant nord. Plus qu'à revenir en solo (ça va quand même nettement plus vite), l'intégrer dans une longue traversée d'arêtes transfrontalière !

Premiers ressauts

Premiers ressauts

Différents aperçus de l'arête (photos 1&2 : François Thirion)
Différents aperçus de l'arête (photos 1&2 : François Thirion)
Différents aperçus de l'arête (photos 1&2 : François Thirion)

Différents aperçus de l'arête (photos 1&2 : François Thirion)

Le passage clé. Petit clin d'oeil aux Adidas terrex Solo. Elles n'ont pas la rigidité des Scope mais sont tout à fait indiquées jusqu'à ces difficultés (4c) avec l'avantage de la légèreté et du confort pour la marche. Et toujours la gomme 5.10

Le passage clé. Petit clin d'oeil aux Adidas terrex Solo. Elles n'ont pas la rigidité des Scope mais sont tout à fait indiquées jusqu'à ces difficultés (4c) avec l'avantage de la légèreté et du confort pour la marche. Et toujours la gomme 5.10

Gélas depuis Saint-Robert. Le cercle rouge indique le lieu du "sauvetage" du randonneur égaré !

Gélas depuis Saint-Robert. Le cercle rouge indique le lieu du "sauvetage" du randonneur égaré !

Sur l'arête du Gélas

Sur l'arête du Gélas

Selfies : avec François au sommet puis avec un bouc dans la descente
Selfies : avec François au sommet puis avec un bouc dans la descente

Selfies : avec François au sommet puis avec un bouc dans la descente

Mercantour...

Mercantour...

Danse avec les boucs

Danse avec les boucs

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 23 Août 2018

Après réflexion, le vent semblant tomber sur la frontière, on mise sur l'absence de nuages frontaliers et on jette notre dévolu sur la paroi jaune à la Cougourde avec François. La voie est assez courte au regard de la marche d'approche sauf à enchaîner par la facile traversée des arêtes (encore que ce ne soit plus vraiment de la grimpe mais juste du terrain "montagne") mais n'étant jamais monté ici ni l'un ni l'autre, cela ne nous pose pas de problème. Bien sûr on n'est pas dans la grande face de la Cougourde mais assurément dans la plus belle et la plus raide.

Grand beau enfin dès le lever du jour. Montée à la fraîche jusqu'à l'attaque en 1h40, le refuge étant grosso modo à mi-chemin. On laisse le surplus d'affaires à l'attaque et on attaque sous les yeux admirateurs de randonneurs non habitués à la verticalité. Que l'on descende en rappel dans la voie ou qu'on fasse le tour par la voie normale, tout repasse au pied.

En résumé, ce sera assez court (2h30 jusqu'à l'épaule) mais fort beau.

L1 : 4c, 2 spits.
L2 : 4c, 0 point. Jusque là, RAS
L3 : 5b, 1 spit. On monte puis on traverse jusque sous les murs jaunes.
L4 : 6a, 5 spits. 30 mètres. Oui, ça engage mais c'est sans piège (on rajoutera une sangle pour protéger les premiers mètres ; pour le reste, peu de possibilités, faut avancer, concentré). Longueur majeure ; je me suis régalé en tête, on se croirait à la Dibona.
L5 : 6a+, 2 spits. Bloc
L6 : 5b, 3 spits (ou un seul si on passe comme moi dans la rampe ascendante logique à droite et qui rejoint la vraie ligne au bout de quinze mètres - sinon, traverser quelques mètres à droite de celle-ci au départ). Relais sur deux points non reliés.
L7 : 4c, 1 spit. Courte longueur en traversée à gauche pour rejoindre l'épaule et le relais de rappel.

L'absence de vent fait sans doute que les nuages bourgeonnent plus vite que les autres jours et il y a une cordée juste devant nous sur le haut de l'arête sud-ouest. De toutes façons, nous n'irons pas jusqu'à la cime I. Alors si c'est pour rappeler après la cime III derrière les autres, autant descendre directement dans la ligne équipée à cet effet (chaînes, 3x50 m ou scinder le premier en deux en s'arrêtant au R5 pour limiter les risques de coincements).

Vraiment une très belle voie historique, sélectionnée à juste titre dans Les Cent Plus Belles de Morisset. Un véritable plaisir que de parcourir ce genre de ligne, très loin des difficultés habituellement recherchées à Presles, Canaille ou à la Maladière mais dans un style mélangeant un peu d'aventure, un zeste d'engagement, un choix historique, un côté "montagne" et au final, un magnifique itinéraire déniché. Bravo aux ouvreurs de 1957 dont l'infatigable Guy Demenge.

La paroi jaune, face sud de la Cougourde

La paroi jaune, face sud de la Cougourde

L1

L1

Arrivée à R2, sous le jaune

Arrivée à R2, sous le jaune

L3

L3

R3

R3

L4 (photo François Thirion)

L4 (photo François Thirion)

L4 depuis R4

L4 depuis R4

Au retour, amusements malgré l'orage menaçant
Au retour, amusements malgré l'orage menaçant
Au retour, amusements malgré l'orage menaçant

Au retour, amusements malgré l'orage menaçant

La Cougourde face ouest

La Cougourde face ouest

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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