Publié le 23 Novembre 2012

Photos-0079.jpgDésolé pour l'image de bien piètre qualité (appareil photo 1 mp (!) de mon téléphone portable ultra dépassé (Samsung B2100) mais celui de tous les montagnards de par sa robustesse, son autonomie, sa led... enfin on s'en tape surtout ce soir) prise hier soir au Summum lors de la 4è soirée des 14è rencontres du cinéma de montagne de Grenoble. Quelle émotion ! Jean-Mi Asselin a courageusement joué l'intermédiaire (on attend du coup plus qu'impatiemment la biographie écrite avec Patrick et qui paraîtra début 2013 chez Guérin) mais on aurait tous voulu voir Patrick en vrai, désormais ré-encordé avec Bérhault. Tout le monde s'est levé hier soir devant l'image d'"Edlinge". Grande, grande émotion.

PUTAIN, CA FAIT CHIER !

C'est pas juste. Finir comme ça, à 52 ans, après avoir tant apporté à la communauté grimpante ! Inutile d'en dire plus. Ce sera ma façon de lui dire que si je ne l'ai croisé qu'une fois ou deux au bar de la Palud-sur-Verdon après une journée d'escalade, cela ne m'empêche pas de penser à lui, à tout ce qu'il a apporté au monde de l'escalade, en mariant éthique, esthétisme, engagement et difficulté.

La vie continue et c'est une raison de plus pour poursuivre nos passions et continuer à chercher les émotions que l'escalade, les sports de nature en général ou encore la "simple" contemplation" peuvent nous apporter. Vivian Bruchez et Kilian Jornet l'ont confirmé aujourd'hui en réalisant la première descente à skis de l'éperon Migot à l'aiguille du Chardonnet. Outre une première de niveau extrême (5.5 probable), là encore, Edlinger aurait apprécié la manière : descente intégrale sans rappel et départ d'Argentière même, tout en bas de la vallée. Respects. Voir les images sur le blog de Seb Montaz

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Pour ma part, ma (petite) participation à la conquète des premières descentes à skis est désormais derrière moi. Peut-être qu'à l'avenir, j'y reviendrai mais un certain nombre de raisons dont avant tout un manque d'envie font que depuis 2009, une page s'est tournée. Cela ne m'empêche pas et je dirais même, au contraire, d'apprécier ce genre de performance qui n'est pas sans rappeler les enchaînements éthiques de Brosse ou Wirsching, eux-aussi bien trop tôt disparus. Désolé encore pour cette évocation à la suite de celle de Patrick mais les moments "noirs" en rappellent malheureusement d'autres. Oui, Nico et Steph auraient pu être là, avec (ou à la place de ) Vivian et Kilian.

Exit en tous cas le Tassan pour ce genre d'itinéraires mais j'ai quelques projets d'un autre ordre cet hiver qui, si ça veut bien faire, me raviront tout autant qu'une belle pente extrême. Et puis, il y a la grimpe. Difficile de se "battre" sur tous les fronts en même temps. J'ai encore beaucoup à m'entraîner pour avoir le niveau de Patrick ;-) Plus sérieusement, j'ai une motivation pour garder voire monter encore un peu le niveau acquis et se faire plaisir dans de belles grandes voies avec, pourquoi pas, un retour en montagne pour quelques enchaînements originaux. Si je trouve le temps. En attendant, mon ami Manu (Le Folgoc), grand skieur extrême, bon grimpeur et grand déconneur aussi, m'a envoyé cette image de "ma" cordée avec Cyril dimanche dernier dans "bal masqué".

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On aurait pu, quelques années en arrière, y croiser Patrick Edlinger en solo intégral. Mais même encordé(;-)), ça vaut vraiment le coup et c'est ce genre d'image qui nous donne envie de continue à aller là-haut. Bonnes "grimpes" à tous et ciao l'Artiste.

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur

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Publié le 18 Novembre 2012

Peut-être les dernières, bien tardives en tous cas par chez nous, en ce cru particulier 2012.

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Ca commence par un festival en Royans en montant du côté de Presles.

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Autour du verdoyant village de Choranche.

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Plan rapproché pas dégueu. Ce sont les érables qui jouent les vedettes mais en-dessous de 700 m d'altitude, les hêtres sont aussi à leur apogée. Surprenant alors qu'en Grésivaudan, c'est terminé depuis belle lurette.

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On poursuit avec un petit trail par les coteaux entre Bernin et Meylan pour se rendre à un goûter chez des amis. Comme après il fera nuit (je hais la période novembre- décembre pour ça) et qu'il sera moins sympa d'aller se balader, on élimine avant. Comme dit plus haut les couleurs sont ici moins châtoyantes qu'à St-Pierre-de-Chérennes mais on a ça et là encore encore quelques belles palettes.

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Et surtout une belle lumière d'automne face à Belledonne qui a en partie ses couleurs d'hiver. La neige de Toussaint qui avait brutalement transformé le paysage est remontée à 2000 m sans surprise, permettant encore de profiter de la saison intermédiaire. Et pour ceux qui sont déjà passés au ski, il y a de quoi faire même si maintenant les versants italiens sont nettement mieux lotis à basse altitude.

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Pendant des années, je guettais avec impatience la première neige pour sortir les skis. Ce temps est aujourd'hui révolu. J'espère simplement qu'elle viendra en décembre quand il sera temps de passer en vrai mode hiver.


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Rédigé par lta38

Publié dans #paysages

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Publié le 17 Novembre 2012

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Qu'y a-t-il de commun entre Patrick Edlinger et le groupe musical francophone des années 80 ? Une seule chose en ce 17 novembre : ils m'ont tous les deux accompagné durant cette magnifique escalade à Presles. "Bal masqué" est une voie majeure qui se déroule sur un des plus hauts piliers de la falaise, sur dix longueurs de haut dont une partie avec un gaz ébouriffant. "Bal masqué" était une chanson du groupe et je l'ai eue toute la journée dans la tête. "Au bas, au bal masqué ohé ohé..." bien que n'étant pas particulièrement fan. Quelle rengaine. Plus triste et beaucoup moins anecdotique est le décès de Patrick, figure emblématique de ce que le profane appelle le grimpeur "à mains nues", entendez par là le solo intégral.

Patrick et son pote... Patrick (Bérhault) en avaient fait des vertes et des pas mûres dans leurs jeunes années. On retiendra notamment cet aller-retour à la journée depuis Ailefroide en hiver en passant par le sommet de l'Ailefroide occidentale mais surtout en s'y rendant par la voie des "plaques de glace" (ED). Patrick (Edlinger) avait aussi fait un aller-retour solo au pilier sud de Barre Noire, course TD des Ecrins. La liste serait bien trop longue pour qualifier tous les exploits de ce passionné du Verdon que l'on croisait souvent à la Palud. Le grand public l'avait découvert dans deux films qui, ironie du sort, ont prévu d'être projetés ce jeudi au festival du film de montagne de Grenoble : "la vie au bout des doigts" et "opéra vertical". Petit clin d'oeil encore, le toit de la Béda (Buoux 6b/c) réalisé par Patrick en solo intégral dans ce film fut la première voie de cette difficulté dans laquelle j'ai pu faire tous les mouvements. Ce devait être en 1998 ou 99. A l'époque je grimpais un peu... avant de ne faire presque que du ski... puis de presque "découvrir" l'escalade en 2011.

Pour en revenir à Patrick, c'était un grimpeur hors norme, très pédago aussi via son ouvrage "Grimper". Coté performance pure, il n'y a pas lieu ici de citer ses performances mais on se rappellera de la polémique suite au torchage des "spécialistes", premier 8c du monde annoncé par JB Tribout et décôté par Patrick à 8b+, de l'enchaînement de Azincourt (8c Buoux) ou encore du solo intégral de "orange mécanique" (8a) au Cimaï. Je crois que tout grimpeur de ma génération (et plus encore) a aujourd'hui une part de tristesse suite à cette terrible nouvelle. On aura pensé toute la journée au Blond en grimpant avec Cyril.

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Quelques mots sur la voie maintenant. L1, avec ses points éloignés, ne fait pas rire. La cotation initiale est à remontée à 6b.

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L2 n'est pas la plus dure sur le papier mais elle l'est sur le terrain. 6c ultra technique avec certains points espacés. Avec deux ou trois goujons de plus pour combler les "trous", on serait déjà beaucoup mieux. Bon 6b obligatoire ici. Ni l'un ni l'autre n'enchaînons. C'est dire !

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L3, pourtant annoncée 7a(+) est nettement plus humaine. Sans doute l'équipement rapproché qui change tout. En tête, je ne suis pas loin de passer mais n'ose pas tirer sur le mono-doigt. Je sens que je manque encore un peu de force et ai peur de me faire mal. Il ne manquait quand même pas grand chose. Derrière, Cyril trouve un bon placement de pied que je n'avais pas vu et ça passe. L4 est un 6c bloc pas dément. En revanche, la suite au-dessus de la vire est somptueuse. L5 majeurissime sur gouttes d'eau après un départ 7b (A0 pour votre serviteur) bien bourrin.

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L6 est un bien beau 6c pas trop soutenu qui passe bien. Notez quand même un point assez loin dans le haut.

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L7 : 7a+ dément. De + en + dur au fur et à mesure que l'on grimpe. Suis arrivé jusqu'à la chasse d'eau à vue et même jusqu'au point suivant et même ai pu poser la paire puis il a fallu se rendre à l'évidence : c'est quand même bien physique !

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L8 : 6b+ avec un départ mange doigts sur gouttes d'eau puis une fin en fissure large pas si facile. Très beau. L9 : 6c Ca sent la quille et c'est une fissure-dièdre malcommode. C'est là-dedans où je suis le plus mauvais. Enfin L10 amène sur le plateau avec un pas de 6b+ bloc puis une fin plus facile (6a) avec un passage engagé entre deux points (un friend possible souhaitable).

Une voie majeure où j'ai finalement moins souffert que prévu. Le métier commence à rentrer même si on est encore loin de tout faire à vue une voie de ce niveau (ED). Une fois au sommet, on file faire un coucou à Manu en train de tirer au clou dans la dernière longueur de Cancer (je rigole).

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 14 Novembre 2012

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Balade avec les filles ainsi que Mael, Noah et Candice à la classique Bastille. Ca faisait longtemps que je n'y étais pas retourné. Surprise : ici, les couleurs sont flamboyantes avec la palme d'or pour les érables, suivis des chênes. Automne qui n'en finit pas de nous surprendre alors que nous sommes à la mi-novembre. Coup d'oeil du côté de Belledonne : au-dessus de 2000 m, nous sommes déjà en mode hiver mais en-dessous, c'est encore sec.

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Rédigé par lta38

Publié dans #balade

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Publié le 11 Novembre 2012

Cette année elles ont été bien timides. Et en retard. On approche de la mi-novembre et on s'aperçoit que ce n'est pas tout à fait terminé.

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Le mois de novembre, rapidement si terne dans nos régions (couleurs passées et pas encore la neige), recèle quelques surprises qu'il faudra aller chercher.

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Ca commence par cette visite du jardin du Bois Marquis.

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Avec la météo abominable de ce samedi, c'est un beau cadeau que cette toute petite fenêtre de clémence accordée par le ciel en cette toute fin de journée passée chez nos amis les "berthols" dans le pays viennois.

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Une fenêtre nous permettant d'aller admirer ce magnifique jardin d'ornement ouvert au public 24h sur 24 et 7 jours sur 7.

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Quel dommage qu'il soit cependant traversé par une ligne électrique basse tension ; il paraîtrait qu'EDF n'aurait rien voulu savoir quant à un possible enterrement ou déplacement de la ligne. Sans commentaire.

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Le lendemain, autre fenêtre pour une balade en forêt. Des couleurs moins chatoyantes mais encore de quoi se dire qu'on est bien en automne.

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Merci les amis pour ce week-end reposant, gustatif et coloré avant la reprise.

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Rédigé par lta38

Publié dans #paysages

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