animaux

Un peu de poudre sur la station du Collet-d'Allevard qui annonce son clap de fin ce vendredi. Malgré un enneigement très limite en moyenne montagne, elle aura pu tirer son épingle du jeu grâce à sa situation privilégiée en nord Belledonne la rendant un peu moins sensible aux redoux que le sud du massif ou les Préalpes : le lundi, sous un franc soleil avec 10 cm de la nuit sur un fond dur ; le mercredi après deux montées dans la tempête les trois suivantes en plein soleil avec une lumière inhabituelle. On skie encore sans problème au Super Collet (1640 m) ou Prérond (1550 m).

Entre les deux, un début de suivi de "mon" site préféré de la vallée sur le créneau mi mars - fin juin. Quelques plans d'eaux, des gravières, des arbres ; il n'en faut pas moins que ce site, au demeurant assez laid visuellement et assez sale, accueille de nombreux oiseaux durant la migration et même quelques nicheurs remarquables. Cette semaine, chevaliers sylvain et cul-blanc, hirondelles de rocher et rustiques, milans noirs, petits gravelots pour les migrateurs ; bruant fou et grive litorne pour les derniers hivernants.

Et à la faveur d'une éclaircie ventée, une traversée des balcons de Belledonne à vélo avec Cécile : 70 km et 1500 m de dénivelé sur de petites routes vallonnées peu fréquentées. Un bon choix ce jour-là, confirmé par les nombreux cyclistes rencontrés. Le printemps est bien parti.

Sortie du vendredi après-midi au-dessus de la maison cause timing. On part dans le Vénétier et on se laisse porter là où les skis nous mènent avec l'idée d'atteindre une nouvelle fois les deux kilomètres verticaux. Impressionnant de voir autant de voitures en semaine et autant de traces après seulement vingt-quatre heures de soleil ! Trois montées ; trois descentes et le compte est bon avec quand même une petite pause pour admirer un magnifique grand corbeau, the raven (en Anglais), sans doute à la recherche de quelques miettes éparpillées par les nombreux randonneurs dans le secteur.

Le mois dernier, j'écrivais un petit sujet sur l'Ubaye dans Montagnes Magazine. Une vallée que j'affectionne depuis longtemps, y ayant fait mes premières armes à skis et en grandes voies en escalade à la fin des années 90. J'y retourne toujours avec grand plaisir, d'autant que l'accueil chez mon ami Joël est toujours exceptionnel. N'hésitez-pas par ailleurs à le contacter car il loue un superbe gîte pouvant accueillir jusqu'à 10 personnes. L'enneigement demeure moins bon que dans les Alpes du nord mais le déplacement en Ubaye est avant tout l'occasion de partager des moments avec les copains. Deux sorties fort agréables du côté de Sainte-Anne-la-Condamine (Arpillon) et Larche (Tourtelle et Alpette) avec un peu de poudre sur un fond dur.

Montée express au lac Blanc de Freydane à la limite de la neige. Superbe ambiance d'automne. J'avais pris le mini 100-400 RF ce qui m'a permis de faire des photos des bouquetins présents sur les abords du lac, désert en cette période et avec cette météo douteuse. Et pour le coup, ce fut une superbe ambiance. Ne pas trop regarder la météo (bon, un petit peu quand même) et se laisser aller à ses intuitions. A noter que j'ai lu tout un tas de commentaires négatifs sur cet objectif, notamment concernant son ouverture peu lumineuse (f/8 à 400 mm). Des commentaires qui émanent de spécialistes (ou d'amateurs) de la photo mais qui ne l'ont sans doute pas eu en mains. Même par temps couvert, quitte à s'exprimer à 800 ISO (en plein format, ce n'est pas un problème), il reste utilisable. Mais surtout, sa qualité d'optique est bluffante. Qui d'autre propose un objectif d'une telle focale de seulement 600 grammes et pour moins de 800€ ? C'est bien beau de le dénigrer devant un beau gros blanc trois à dix fois plus cher. Mais ce beau gros blanc, je ne l'aurais jamais emporté ce jour-là. Les mythes ont la vie dure. Et pourtant, ce Canon 100-400 RF est une optique de premier ordre sans égal toutes marques confondues !

Quelques rencontres de ces derniers jours.