vercors

Nouveau secteur et toujours la même démarche après deux soirées de repérage à distance et aux jumelles (donc sans risquer le moindre dérangement) : arrivée dans l'après-midi, installation d'un affût dans un bosquet ouvrant sur le passage pré-repéré et à contre-vent puis attente en espérant qu'ils viennent. Petit coup de chance en plus car ils n'auraient pu que passer (voire ne pas venir du tout) : les biches viendront se coucher à une vingtaine de mètres, permettant cette splendide observation rapprochée avec le cerf de la harde.

Une sortie vélo avec Stella en mobilité douce. Départ de la maison jusqu'à la gare de Brignoud puis direction Grenoble en train TER et direction Villard-de-Lans en car. Plusieurs lignes (voir sur le site cars région) sont en effet équipées de porte-vélos sur l'arrière du car (attention, seulement pour 6 vélos). L'installation est assez facile à faire mais est à faire par le cycliste (et non par le chauffeur). Un tuto est disponible sur le site des cars.

La suite comporte une soixantaine de kilomètres avec quelques montées sur le plateau puis pour aller à Saint-Nizier et ensuite pour revenir à la maison mais l'itinéraire est principalement descendant (400 m de montée, 1100 m de descente). On emprunte la via Vercors jusqu'à Saint-Nizier puis l'historique voie du tram pour descendre à Grenoble (ou la route, assez tranquille à la mi-journée en pleine semaine).

C'est toujours un plaisir de refaire les arêtes du Gerbier, encore plus en les partageant. Cette année, le Vercors n'a reçu que très peu de neige. Une année record dans le mauvais sens mais qui permet, du même coup, de fréquenter ces lieux en baskets beaucoup plus tôt que d'habitude. En cas de névé résiduel à un mauvais endroit, nous avions quand même emporté un petit piolet. Il sera resté sur le sac.

Nous avons prolongé le circuit par un parcours du balcon ouest vers le col Vert au retour. Au programme de cette matinée, un joli parcours d'arêtes, des vautours, des morilles et quelques bêtes à cornes (chamois/bouquetin/mouflon), parmi d'autres oiseaux qui passent souvent inaperçus pour le randonneur (monticole de roche) mais d'un haut intérêt pour la biodiversité. Un ensemble de trésors à savourer au petit matin.

Encordé ou pas, parcourir ces arêtes reste un réel plaisir. Il y avait de nombreuses cordées aperçues lors de la randonnée qui a suivi notre traversée, ainsi que quelques autres cordées dans les voies des versants est et ouest. Le Gerbier reste un des plus beaux sites d'escalade du Vercors.

Le casse-tête du week-end a été provoqué par une météo capricieuse. Finalement, nous nous en sommes bien sortis avec ce tour du plateau de Vassieux-en-Vercors au départ de La Chapelle-en-Vercors :

- La Chapelle => combe de l'Oscence => col de Proncel => Vassieux => col de Vassieux. Puis :
- col de Vassieux => col de Chironne => col de Saint-Alexis => route de la trompe => la Chapelle.

Le seul petit regret sera le second jour, avec le passage du col de Chironne en plein brouillard. Quand on connait la beauté du coin, c'est un peu dommage mais ce sont ça aussi les aléas de nos activités. La bonne surprise sera la cabane providentielle du col de Vassieux, que nous n'étions pas certains d'atteindre avec ces conditions. Elle nous permettra une nuit au sec, au chaud et à l'abri du vent.

Le circuit est assez Gravel, surtout le deuxième jour où le goudron ne remplace les graviers que sur les derniers kilomètres  Le premier, il est hors bitume sur la seconde partie de la combe de l'Oscence puis sur une partie de la route du col de Vassieux qui n'est plus goudronnée mais globalement sur de petites routes. Un circuit bien équilibré, très paisible et loin de la circulation. Et en cette période, l'endroit est magnifiquement vert et fleuri.

Toutes les photos sont prises au minuscule Canon RF 16 f/2,8

Il fallait profiter du samedi avant le retour des hostilités célestes le lendemain. Un doigt malmené exclut l'escalade pour quelques jours et les conditions pour le ski demandent de trop se casser la tête : entre les limites skiables élevées pour la saison, la météo mi-figue mi-raisin et les conditions de neige, l'envie n'y est pas. Il restait l'idée d'aller un peu vers le sud chercher le soleil et de reprendre les belles randonnées pédestres.

Ce sera le cas avec ce grand tour de la Gervanne au départ de Léoncel en sud(-ouest) Vercors. Le coin est toujours aussi beau et le printemps y pointe déjà le bout de son nez. L'itinéraire s'est dessiné assez facilement et logiquement : départ de Léoncel par le GR vers le pas du Grand Echaillon puis traversée vers le col de la Bataille. Montée ensuite au roc de Toulau où nous ferons les montagnes russes jusqu'à la tête de la Dame, extrémité sud du plateau d'Ambel. La suite se passe sur les crêtes en direction de l'ouest, jusqu'au bec Pointu et même au-delà avant de redescendre sur le col des Ayes puis le hameau d'Ansage au pied de la belle falaise d'Anse où il faisait sans doute bon grimper ce jour (commune d'Omblèze). Il faut attendre de remonter le canyon des Gueulards pour dépasser les premiers randonneurs du jour ; c'est dire si cette "balade" aura été sauvage. Fin par la Vacherie puis la petite route tranquille ramenant à Léoncel.

Au moins, les préparatifs auront été rapides (petit sac à dos avec vivres, coupe-vent et un litre d'eau - avec remplissage à la fontaine d'Ansage) et la journée sans prise de tête. Enfin, il reste quand même une petite contrainte dans ce type de randonnée en boucle intégrale : être capable d'aller au bout. Pour la reprise, c'était déjà une belle sortie avec 1700 mètres de dénivelé et 34 kilomètres linéaires !