vanoise

Publié le 6 Avril 2024

Devenu Tsanteleina(z) par déformation, ce sommet du nord de la Vanoise est un des hauts sommets du massif (>3600 m). Cherchant un truc long mais pas trop, peu fréquenté et inconnu de nous deux, nous "tombons" sur cette idée d'autant bienvenue qu'elle est en altitude (étant donnée la canicule annoncée).

Le départ se fait du Franchet (car la route du Saut n'est pas encore déneigée) après la nuit dans le véhicule au parking. L'approche est longue : quasi 15 km jusqu'au sommet dont 13 jusqu'au pied de la face (qui fait 500 m de haut) sans faire la moindre conversion. Neige de meilleure qualité que prévue :
- Dans la face (3600-3100 m) : grain fin
- Sous la face (3100-2800) : poudre tassée
- Jusqu'au Saut (2800-2300) : transfo (avant 13h)
- Partie basse (2300-1900) : pourrie (faible regel)

Nous craignions le retour avec ces longs plats. Finalement, c'est assez intéressant de rechercher la meilleure ligne pour perdre de l'altitude en forçant le moins possible et ça se fait plutôt bien : une remontée (à pied) de 20 m (de dénivelé) et un peu de pas de patineur nous permettent finalement de rejoindre le Saut assez rapidement. Niveau horaire, nous avons mis l'horaire Toponeige (6h30 AR incluant une bonne pause) mais qui tient compte d'un départ du Saut (qui fait gagner 1h). Je pense cependant qu'il faut tabler sur un horaire global moyen de 7h depuis le Saut et de 8h depuis le Franchet.

Un très beau sommet sauvage même si on constate ici comme ailleurs la déglaciation avec une certaine tristesse.

Sainte-Hélène
Sainte-Hélène
Sainte-Hélène
Sainte-Hélène

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #Vanoise

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Publié le 21 Octobre 2023

Deux jours passés en Maurienne à la recherche de cet oiseau magnifique, relique de l'ère glaciaire et cantonné à la (très) haute montagne. L'occasion aussi de belles rencontres : salut à Yves et Patrick, ainsi qu'à Morgan que je n'avais pas vu depuis un bon bout de temps. Le lagopède alpin était autrefois un oiseau abondant en montagne. Des compagnies de vingt ou trente lagopèdes n'étaient pas rares. Aujourd'hui, il se tient à des altitudes supérieures à 2000 mètres même s'il m'est arrivé d'en trouver un peu plus bas (altitude "record" perso 1850 m). Il se maintient péniblement sur les massifs les plus bas avec de toutes petites populations en Bauges et Vercors. Il a disparu de la Chartreuse depuis un bon moment. Le réchauffement climatique fait partie des causes de sa raréfaction, quand bien même il est encore bien représenté sur certaines zones. Mais ce n'est pas la seule. Les aménagements de la montagne ont aussi fait beaucoup de mal : dans le brouillard, nombre de lagopèdes viennent mourir par percussion en vol des câbles des remontées mécaniques. La chasse, souvent considérée (par les chasseurs) comme raisonnée et peu responsable des déclins d'animaux a, pour cette espèce, une grande responsabilité. Par le passé, le lagopède était chassé intensément. Il n'était pas rare de tuer plusieurs oiseaux au cours d'une journée par un seul chasseur. Tous ces points mis bout à bout ont fait beaucoup de mal. Aujourd'hui, il se maintient toujours en altitude mais doit avoir notre plus grande attention. Même si le nombre d'oiseaux tués reste faible, il est complètement incroyable qu'on puisse encore le chasser. Il ne faut pas avoir peur des mots : autant, je n'ai rien à redire sur le cerf ou le sanglier ; autant les chasseurs sont irresponsables de continuer à tuer du lagopède !

La quête de ces deux jours était précise : trouver ces oiseaux et essayer de les mettre en image dans le contraste automnal. Le jaune de l'herbe ; le saupoudrage des premières neiges voire de petits flocons qui tombent et un plumage encore pas tout à fait blanc. Le tout magnifiant une espèce déjà exceptionnelle. La suite en images.

Les premiers ont été presque trop faciles à trouver : blancs sur jaune, ils sont à la merci de l'oeil affûté de l'aigle royal.
Les premiers ont été presque trop faciles à trouver : blancs sur jaune, ils sont à la merci de l'oeil affûté de l'aigle royal.
Les premiers ont été presque trop faciles à trouver : blancs sur jaune, ils sont à la merci de l'oeil affûté de l'aigle royal.
Les premiers ont été presque trop faciles à trouver : blancs sur jaune, ils sont à la merci de l'oeil affûté de l'aigle royal.
Les premiers ont été presque trop faciles à trouver : blancs sur jaune, ils sont à la merci de l'oeil affûté de l'aigle royal.

Les premiers ont été presque trop faciles à trouver : blancs sur jaune, ils sont à la merci de l'oeil affûté de l'aigle royal.

La première journée se termine avec cet individu esseulé, sous une averse de neige

La première journée se termine avec cet individu esseulé, sous une averse de neige

Le deuxième jour, plus haut : un petit groupe sur une crête rocheuse
Le deuxième jour, plus haut : un petit groupe sur une crête rocheuse
Le deuxième jour, plus haut : un petit groupe sur une crête rocheuse

Le deuxième jour, plus haut : un petit groupe sur une crête rocheuse

Un dernier groupe à proximité d'une autre crête, avec un peu de neige
Un dernier groupe à proximité d'une autre crête, avec un peu de neige
Un dernier groupe à proximité d'une autre crête, avec un peu de neige
Un dernier groupe à proximité d'une autre crête, avec un peu de neige

Un dernier groupe à proximité d'une autre crête, avec un peu de neige

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Rédigé par lta38

Publié dans #Vanoise, #animaux, #lagopède

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Publié le 7 Octobre 2023

Réalisée il y a quelques années à la même période avec l'ami François, me voici de retour sur cette belle petite course sauvage pour la partager avec Cécile. Une météo exceptionnelle nous permet d'évoluer en t-shirt à 3000 mètres d'altitude en plein coeur de l'automne !

La marche d'approche est un peu longuette depuis l'Orgère mais c'est aussi ce garantit la confidentialité de cet itinéraire. Avec la descente par le versant ouest, on réalise ainsi une jolie petite course en boucle intégrale.

Chose curieuse et rare en ce qui me concerne, mises à part la première longueur avec son joli dièdre et la dernière longueur grimpante soutenue en 5b et bien verticale, je n'ai aucun souvenir de tous les autres passages, réalisés majoritairement à corde tendue. L'impression d'avoir fait une toute nouvelle course. Et pourtant, bien qu'il y ait parfois plusieurs options, il est fort probable d'avoir majoritairement  suivi le même itinéraire qu'il y a six ans.

Au passage, je renforce l'impression notée lors de mon précédent passage concernant l'inutilité voire même de la contre-productivité de la description millimétrique trouvée sur le site Camptocamp, comme cela a été souligné par d'autres contributeurs. Cette description est impossible à suivre sur le terrain et fait perdre du temps inutilement. L'arête sud étant composée de ressauts, il suffit de suivre globalement le fil ou son flanc gauche en allant au plus évident : à chaque fois, on se retrouve au bon endroit pour poursuivre l'ascension.

Râteau d'Aussois, arête sud
Râteau d'Aussois, arête sud
Râteau d'Aussois, arête sud
Râteau d'Aussois, arête sud
Râteau d'Aussois, arête sud

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #Vanoise

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Publié le 7 Janvier 2023

Les filles ont envie de ski, et plutôt de la station mais avec les conditions actuelles, les pistes sont béton voire glacées. Et les rares stations en face sud ont la majorité des pistes fermées avec une neige dure le matin et soupe l'après-midi, comme au printemps. Dangereux et/ou peu râgoutant tout ça.

Donc ce sera rando. Avec un cahier des charges compliqué pour que la sortie soit réussie :
- déjà une neige correcte à skier (donc ce sera au soleil)
- un dénivelé montée de 1000 mètres maximum
- des remontées mécaniques pour aller chercher la neige en altitude, avec un forfait randonneur
- si possible une station plein sud pour avoir une neige correcte sur les pistes au retour

Après réflexion, ce sera Aussois. Les filles connaissent déjà un peu le coin pour y être allé plusieurs fois : ski en station ; randonnée vers le lac du Genepy à 7 ans depuis le refuge de fond d'Aussois pour Stella ; pointe de l'Observatoire depuis le même refuge à l'automne. On se tourne vers un autre itinéraire ce jour : la pointe Chevrière (3053 m). Une jolie face sud un peu à l'écart des traces qui vont toutes vers les cols de Labby et du Moine qui semblent soufflés. 

Il faudra gérer deux traversées au retour afin de ne pas avoir à remonter ; pour le reste, l'itinéraire est évident et l'arrivée sur une large crête, confortable pour chausser. A noter 200 mètres sous le sommet, au pied de la pente terminale, un joli replat qui nous accueillera pour la pause pique-nique où nous passerons une petite demi-heure. J'y resterai en t-shirt, en plein mois de janvier. Hallucinant ! Mais maintenant qu'on est là et que la descente devrait être, comme supposé, du bon ski, qui osera se plaindre de ces températures ultra confortables ?

Pour le reste, ticket randonneur à 19€ (1400 m de dénivelé avec le retour Fournache) et descente sympa par la piste de l'Ortet, langue de blanc au milieu du marron !

Aller chercher la neige
Aller chercher la neige
Aller chercher la neige
Aller chercher la neige
Aller chercher la neige

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Rédigé par lta38

Publié dans #Vanoise, #ski-glisse

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Publié le 18 Février 2022

Deuxième jour en sud Vanoise. Départ pour un circuit autour de Lanserlia et Vallon. Cela commence par un lever de soleil phénoménal... 

Immersion mauriennaise J2
Immersion mauriennaise J2
Immersion mauriennaise J2
Immersion mauriennaise J2
Immersion mauriennaise J2
Immersion mauriennaise J2
Immersion mauriennaise J2
Immersion mauriennaise J2

La première descente versant nord-est de Lanserlia est franchement mauvaise. Nous espérons un peu de neige rapportée mais le vent a globalement tout cartonné. Cela me rappelle les conditions rencontrées à mes débuts par manque d'expérience et surtout par choix de destinations non pas en fonction des conditions mais des envies de montagnes... Et quand on voit l'état en altitude... plus on monte, moins il y a de neige. Globalement, il y en a moins en haut qu'à 1800 m à l'abri. Le vent a sublimé une grande partie des chutes ; ici, à aucun endroit nous avons trouvé plus d'un mètre de neige au sol.

Du même coup, nous abandonnons l'idée de départ et montons directement au col de Lanserlia. Après une bonne descente versant sud, à notre grande surprise, nous remettons les peaux pour aller skier la face sud de la pointe de Lanserlia. A 13h, ça colle déjà ; il ne faut pas traîner. Quelle chaleur !!! Un banc près d'un petit chalet nous incite à la pause contemplative et restauratrice. Sur ces deux jours passés là-haut, nous aurons apprécié le calme de ces lieux, hormis le passage de quelques avions. Rare !

Immersion mauriennaise J2
Immersion mauriennaise J2
Immersion mauriennaise J2
Immersion mauriennaise J2
Immersion mauriennaise J2
Immersion mauriennaise J2
Immersion mauriennaise J2
Immersion mauriennaise J2
Immersion mauriennaise J2

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #Vanoise, #paysages

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