Publié le 30 Novembre 2019

Il fallait profiter de l'unique demi-journée potable entre les chutes de neige survenues depuis mercredi dernier et les prochaines qui commencent cette nuit. Ce sera la reprise en station pour les filles après deux petites randonnées. Chamrousse ouvrant une partie de son domaine, c'était l'occasion d'en profiter, cela ne m'ayant coûté que 30 euros les quatre heures pour nous trois !

Lors de cette sortie, deux points ont attiré mon attention. Tout d'abord le peu de skieurs alpins sur les pistes. Nous sommes en week-end, le tarif est exceptionnellement bas (et ce sera très vite 250% plus cher), le tout avec des conditions très bonnes malgré des quantités de neige encore un peu justes. Les skieurs n'ont pas encore l'envie ? J'en doute. Sont-ils mal informés ? Probablement. Pourtant, avec le réseau d'information dont nous disposons, ce tarif était connu facilement de tous. Les conditions également.

Le second point concerne les skieurs de randonnée : ils étaient plus nombreux que les possesseurs d'un forfait y compris sur les pistes. Il y a quelques années, une polémique avait enflé entre les responsables de station et les skieurs de randonnée sur les pistes. Je m'étais positionné pour les seconds, argumentant avec la liberté d'aller et venir et la non appartenance du domaine à l'exploitant. Ces arguments restent valables mais la pratique a beaucoup changé. Il y a dix ans, il s'agissait de défendre la pratique du ski de randonnée de partout y compris sur les pistes mais dans les cas suivants :
- domaine skiable fermé (début de saison ou hors horaires)
- ou itinéraire de bord de piste type accès Casserousse par les Pourettes pour aller plus loin

Depuis, il y a eu quelques évolutions dont la création par les stations (Chamrousse donc pour le cas présent) très fréquentées, d'un ou plusieurs itinéraire(s) d'accès à la montagne "libre". C'est également le cas des Houches, Chamonix... C'est donc une raison de plus de ne pas emprunter les pistes n'importe comment. Mais en parallèle, de plus en plus de pratiquants prennent du plaisir à faire du ski de randonnée... sur les pistes. Pas comme un accès, pas comme une sortie occasionnelle mais comme une pratique habituelle. Et sans trop se soucier de l'accès emprunté. Comme le nombre de skieurs de randonnée explose, on peut considérer, et je l'ai vérifié aujourd'hui, que la remontée de pistes ouvertes commence à poser un réel problème. Si encore, tous les skieurs empruntaient la même montée... Mais non. A Chamrousse, ça part de Recoin, de Roche Bé, de Bachad... et ça monte par toutes les pistes. A gauche et à droite de celles-ci. Bref, ça monte de partout et ça devient franchement dangereux. Cela est dû au manque de neige en moyenne montagne limitant les accès skis aux pieds dans le secteur certes, mais aussi à l'arrivée de ces "skieurs-fitness". On avait bien quelques (beaucoup même) skieurs partant crayonner les Vans, l'Eulier ou la Botte ce matin mais surtout beaucoup de skieurs restant sur les pistes du domaine. On retrouve dans ce type de ski la même approche que dans le trail ou l'escalade en salle : absence de risque objectif, absence d'engagement, compétences montagnardes non nécessaires, travail uniquement "physique" et plaisir (technique facultative car on peut descendre sans souci sur des pistes vertes/bleues damées). Il ne s'agit pas d'en faire une critique péjorative, bien que ce ne soit pas ma tasse de thé, mais de pointer qu'il y a une forte "demande" dans ce domaine et qu'il va bien falloir y répondre. Tôt ou tard, un gros carton viendra mettre en place une législation ; d'autre part, certains doivent commencer à penser qu'il y a un moyen de ramasser quelques sous. A titre personnel, je ne serais pas choqué. Comme en ski de fond on fait payer (modestement au regard du ski alpin) le damage des pistes, on pourrait imaginer une petite contribution (avec contrôles volants) sur un domaine défini comme "pseudo aménagé" (par les dameuses). Tout en laissant un accès libre possible au reste de la montagne : à Chamrousse, ce serait un corridor à Casserousse vers les Pourettes d'un côté et l'accès au lac Achard de l'autre. Mais entre les deux cela commence à faire désordre. Va-t-on voit fleurir entre et/ou à côté des pistes de descente, le balisage de multiples corridors de montée avec éventuellement un péage ? Affaire à suivre.

Ski fitness et péage

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #ski-glisse, #Belledonne

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Publié le 27 Novembre 2019

Bon, on n'y est pas encore mais on y va tout droit. C'est confirmé par beaucoup de monde dans plusieurs régions : c'est la première fois dans mes souvenirs qu'on a droit à autant de couleurs au niveau de la végétation à une telle date. A l'étage inférieur (200 à 700 m d'altitude), on n'est pas loin d'avoir encore 50% de feuilles sur les arbres... Ce phénomène avait été remarquable suite à la canicule de 2003. Je me souviens même d'un reportage à ce sujet dans un JT du mois de novembre. On n'était pas loin d'avoir trois à quatre semaines de retard sur la normale. Un coup de froid avait suivi et rapidement, après la mi-novembre, avait mis fin à cette palette. Cette année, le record semble battu ; je ne sais pas s'il existe des statistiques à ce sujet.

Les explications semblent venir de l'été chaud et sec, suivi d'un automne similaire jusque fin octobre, le coup de froid de début novembre ayant finalement été assez bref et pas extrême. On parle aussi de l'augmentation du taux de CO2, que personne ne remet en question, favorable à la végétation...

Activité assez faible sur ce blog comme souvent en novembre, un mois généralement favorable à pas grand chose. Les couleurs, il faudra pour le moment s'en contenter à défaut de blanc. Après quinze jours de bon ski précoce sur toutes les Alpes, le coup de foehn a fait du mal ici alors qu'il a rechargé les Alpes du sud. Un gros coup de chaud derrière a tout pourri pour tout le monde mais dans le sud, la sous-couche est désormais en place alors qu'ici, ce n'est pas le cas. Il faut toutefois relativiser cette comparaison par l'altitude de pratique. Dans le sud, il y a peu de ski en-dessous de 2000 m y compris l'hiver. Les points de départs sont essentiellement entre 1500 et 2000 m. Sur les Alpes du nord et le Dauphiné, c'est le contraire. 2000 m est l'altitude... de certains sommets en hiver avec beaucoup de dénivelé faisable en-dessous ! Les débuts de saisons sont donc généralement défavorables à l'Isère entre l'altitude de pratique et la situation à l'ouest alors que cela s'inverse ensuite : le sud accumule les jours de beau temps, la fonte s'accélère alors qu'on fait parfois de la poudre en avril dans les sapins du nord. Bref, à suivre avec des chutes de neige annoncées ces jours-ci. En attendant, petite balade à la Bastille avec les filles. Un point de vue sur Grenoble et les massifs environnants qui reste exceptionnel. On a tendance à l'oublier. De quoi parfaire sa géographie. Et au passage, première pour moi, une visite du musée des troupes alpines. Je le recommande. Y compris pour le jeune public. Avec bande son sur casque audio qui explique très bien et très clairement. Pas de longueurs. En bref, après-midi tranquille mais fort intéressante. 

Couleurs grenobloises
Couleurs grenobloises
Couleurs grenobloises

Couleurs grenobloises

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Rédigé par lta38

Publié dans #nivo-météo, #paysages, #balade, #Chartreuse

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Publié le 26 Novembre 2019

L'automne météorologique se termine ce week-end. Il a été marqué par les caractéristiques suivantes :
- Grosse sécheresse dans sa première moitié
- Douceur durant les deux premiers mois ; à part un saupoudrage, pas de chutes de neige sur les montagnes en-dessous de 3000 m
- Arrivée brutale de l'hiver début novembre et chutes de neige généralisées
On pourrait y ajouter la timidité des couleurs au niveau des forêts de basse montagne. Sur les massifs calcaires, les hêtres puis les chênes ont vu leurs feuilles sécher pratiquement sans se colorer. Et côté Belledonne, après un retard déjà prononcé, il a fallu attendre la mi-novembre pour voir des couleurs en basse montagne. Aujourd'hui encore, j'ai constaté l'étage collinéen bien jaune. De mémoire, je n'ai pas le souvenir d'avoir observé des couleurs généralisées aussi tardivement. Dès la mi-novembre, hormis en 2003, c'était généralement complètement séché. En ce moment, on trouve même des arbres encore verts !!

En altitude, la neige a pris un coup. J'ai réussi à skier mais c'était surtout pour gagner du temps sur le mode piéton. Entre 1600 et 2200 m d'altitude, pas grand chose se bon à se mettre sous la dent, à moins d'attendre l'après-midi et de faire une pseudo transformée sur les versants ensoleillés. Le vent a fait de gros dégâts dans le nord du massif. De nombreux secteurs sont décapés. On attend la prochaine livraison. 

Dégâts du vent bien visibles sur le Grand Miceau

Dégâts du vent bien visibles sur le Grand Miceau

Allevard colorée comme un jour de Toussaint, ou presque

Allevard colorée comme un jour de Toussaint, ou presque

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Rédigé par lta38

Publié dans #paysages, #ski-glisse

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Publié le 20 Novembre 2019

Comme souvent, la neige s'invite en avance, avant d'être suivie d'un coup de foehn dévastateur. C'est une fois de plus le schéma qui semble se profiler sur nos montagnes dauphinoises, mettant probablement un terme à cette belle quinzaine de sorties neige et glisse. Enfin, un terme au niveau de la qualité. Car la neige, il en restera, au moins en altitude. Et il y aura de quoi faire du ski sans être obligé de faire trois heures de route. Mais pour ma part, après les années 2000 orientées massivement sur le ski et notamment le ski de pente, je suis aujourd'hui dans une autre vision de l'activité et si les conditions ne sont pas bonnes, je préfère profiter de la montagne autrement : ce ne sont pas les idées et les moyens de se déplacer qui manquent.

Dernière petite sortie d'entrée de saison donc, avec les filles en ce beau mercredi après-midi. Bon cette fois-ci, elles n'étaient pas très motivées. On a quand même mis les peaux, gagné une petite bosse où on a sorti les luges-pelles, façonné un bonhomme de neige, fait de la recherche de DVA... avant de descendre au soleil couchant.

Fin de prologue

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #Belledonne

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Publié le 18 Novembre 2019

Quelques nouvelles des caméras automatiques qui "travaillent" pendant qu'on skie ou qu'on grimpe. Cela faisait un bon moment que je ne les avais pas relevées. De mémoire, depuis que je me suis lancé dans cette recherche du loup, je n'avais pas laissé un aussi long délai sans relevé. Sans doute l'impatiente. Mais on apprend, on mûrit. L'appareil automatique doit aussi être compris contre un relais entre l'homme et l'animal. On est moins souvent sur le terrain, on dérange moins. C'est sans doute vers cela que je me dirige. Cela oblige à une bonne organisation, notamment au niveau de la gestion des batteries. En tous cas, les skis n'auront pas été de trop ce matin pour aller faire le tour des caméras et encore, il y en a une que je n'ai pu relever. J'espère que les batteries changées début octobre vont tenir encore un moment.

Passé in extremis. Celui-là sera déplacé.
Passé in extremis. Celui-là sera déplacé.

Passé in extremis. Celui-là sera déplacé.

Deux fois le même cerf à un jour d'intervalle. Passage et arrêt pile au même endroit.

Deux fois le même cerf à un jour d'intervalle. Passage et arrêt pile au même endroit.

Palette d'observés. Les loups sont exclusivement nocturnes. La chasse sans doute mais peut-être un changement global de comportement de l'animal suite aux persécutions grandissantes que nous lui faisons subir. D'autres contacts m'ont confirmé la difficulté cette année à obtenir des images.

Palette d'observés. Les loups sont exclusivement nocturnes. La chasse sans doute mais peut-être un changement global de comportement de l'animal suite aux persécutions grandissantes que nous lui faisons subir. D'autres contacts m'ont confirmé la difficulté cette année à obtenir des images.

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux, #loup, #Belledonne

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