Publié le 19 Septembre 2021

Il est une des forêts les plus sauvages de France : celle de l'intérieur du Vercors. Du bec de l'Orient au-dessus d'Autrans jusqu'au cirque d'Archiane et à l'ouest au-delà du plateau d'Ambel, alternant puissante hêtraies-sapinières et ouvertures, la forêt du Vercors est un joyau unique. Si l'ours devait revenir dans nos Alpes françaises, sans nul doute que ce serait l'endroit le plus favorable pour l'accueillir.

Une partie de cette forêt est classée en réserve naturelle. Ce statut est le plus sévère en France en terme de restrictions humaines, hormis celui de réserve intégrale dans laquelle l'homme n'a pas droit de pénétration. La réserve naturelle des hauts plateaux du Vercors est la plus grande des réserves naturelles de France. Malgré des dérogations apportées à certaines pratiques théoriquement non compatibles avec le statut de réserve (chasse, pastoralisme intensif), elle demeure un lieu formidable où nous sommes allés volontairement nous perdre ce soir avec les filles. La récompense de cette randonnée d'immersion avec écoute du cœur de la forêt à la tombée de la nuit fut les quatre chevêchettes qui se sont répondues à proximité de notre poste. Moi qui suis un habitué de cette espèce je n'avais jamais eu droit à un tel concert. Elles furent suivies du brame du cerf, du vol de la hulotte et enfin des hurlements des loups qui auront mis la banane aux filles, et au plus grand. Une soirée inoubliable.

De quoi rêver à ce que ce secteur, sans aucun doute le plus favorable en France au-delà des Pyrénées, devienne un jour le théâtre du retour de l'ours brun. Ce serait un projet magnifique pour la nature et l'homme. A suivre !

Ambiances
Ambiances
Ambiances
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Chevêchette attitude
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Rédigé par lta38

Publié dans #Vercors, #loup, #chevechette, #paysages

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Publié le 18 Septembre 2021

La coupe Icare, c'est la manifestation annuelle de vol libre que beaucoup attendent. Annulée l'an dernier pour cause de Covid, elle a été maintenue cette année malgré une réduction des événements dont les fameux déguisements qui concentrent beaucoup de spectateurs. Une des animations les plus spectaculaires restent les vols de Montgolfières. Ils ont généralement lieu à cinq reprises : le vendredi et le samedi (matin et soir) et le dimanche matin. Il est cependant rare que les cinq créneaux soient maintenus en raison des conditions météo.

Nous y attachons une importance particulière car les ballons ont tendance à terminer leurs vols dans les champs à côté de la maison. C'est alors un peu l'effervescence : enfants qui courent dans tous les sens, véhicules garés en travers, attroupements... 

Cette année, avec les filles nous avions calé un créneau pour les suivre du début à la fin avec les vélos, du gonflage à l'atterrissage. Ce fut le vendredi soir. Le samedi matin, nous étions à l'affût de leur arrivée, avec, pour ma part, le jeu de m'essayer à quelques illusions d'optiques sur les images, tels des ballons semblant posés sur des toits de maison ou des cheminées. En tous cas, carton plein pour les trois premiers lâchés de ballons 2021 !

Ballons du vendredi matin
Ballons du vendredi matin
Ballons du vendredi matin
Ballons du vendredi matin

Ballons du vendredi matin

Ballons du vendredi soir
Ballons du vendredi soir
Ballons du vendredi soir
Ballons du vendredi soir
Ballons du vendredi soir
Ballons du vendredi soir
Ballons du vendredi soir

Ballons du vendredi soir

Ballons du samedi matin
Ballons du samedi matin
Ballons du samedi matin
Ballons du samedi matin
Ballons du samedi matin
Ballons du samedi matin
Ballons du samedi matin
Ballons du samedi matin
Ballons du samedi matin
Ballons du samedi matin
Ballons du samedi matin
Ballons du samedi matin
Ballons du samedi matin
Ballons du samedi matin
Ballons du samedi matin

Ballons du samedi matin

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Rédigé par lta38

Publié dans #vol

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Publié le 15 Septembre 2021

J'ai choisi de faire chaque année un bilan pluvio sur une période civile glissante. Plutôt que de raisonner sur des chiffres arbitraires qui n'ont d'utilité que le côté pratique, je préfère raisonner par saisons entières. La question était de savoir si l'automne était à considérer comme une fin ou un début. Elle est une fin en ce qui concerne la végétation mais plutôt un début si on regarde l'alimentation hydrique (et nivologique) de la montagne. Enfin, cela se discute mais j'ai choisi d'effectuer mes relevés nivo par groupement de saison, en commençant donc par l'automne soit de septembre à août. Ma saison 2021 étant terminée, voici mon bilan, les chiffres globaux étant calculés sur les dix dernières années.
- Pluvio à Bernin : 1252 mm. Moyenne : 1011 mm. Médiane : 1010 mm. Maxi : 1410 mm (2013). Mini : 660 mm (2016).
- Disparition à l'oeil nu du dernier névé sur le Grand Rocher (1900 m) : 31 mai (moy 30 mai, max 19/06, min 08/05)
- Disparition à l'oeil nu du dernier névé sur la croix de Chamrousse (2250) : 17/07 (moy 10/07, max 05/08, min 025/06)
- Disparition à l'oeil nu du dernier névé sur le Grand Replomb (2500 m) : 19/08 (moy 16/08, max 25/09, min 15/07)
- Fonte définitive de la neige au col de Porte (1320 m) : 21 avril (moy 17 avril, max 8 mai, min 31 mars)
- Fonte définitive de la neige au col de l'Aigleton (2250 m) : 19 juin (moy 14 juin, 8 juillet, min 30 mai)
- Nombre de jours de très forte chaleur au Versoud (220 m) : 0 !!!
- Nombre de jours de très forte chaleur à Grenoble Saint-Martin-d'Hères : 3

Cela ne représente pas grand chose mais donne une idée sur cette saison 2021 : beaucoup de précipitations (bon cumul de neige en hiver, pluies au printemps et en été) et été clément en températures. Pour autant, cela ne se retrouve pas suffisamment dans la conservation de la neige. Les dates sont peu décalées au regard de la moyenne, au mieux d'une semaine. Et si on devait comparer aux statistiques d'il y a trente ans, cette année ne serait pas une année froide. Il est probable que l'énorme quantité de sable tombée début février ait accéléré la fonte de la neige de manière anormale (ce que tout le monde avait plus ou moins prévu). Les glaciers du Dauphiné restent en recul. Qu'en est-il des glaciers du Mont-Blanc qui ont été alimentés par de la neige un peu tout au long de l'été ?

Ci-dessous un petit tableau du col de Porte montrant que la fin de l'enneigement (record récent) au col de Porte en 2013 n'était rien d'autre qu'une moyenne il y a quarante ans.

Bilan pluvio 2021

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Rédigé par lta38

Publié dans #nivo-météo

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Publié le 14 Septembre 2021

Je reçois beaucoup de demandes de conseils pour l'achat d'un matériel photographique. Que ce soit pour un compact qualitatif ou un plein format. Voici mon point de vue pour un choix de plein format adapté à un photographe qui, comme moi, recherche qualité ET légèreté, tout en sachant que je paye mon matériel plein pot (donc aucune influence possible).

Lors de l'arrivée du premier appareil format 24x36 à visée numérique (Sony A7R en 2013 si mes souvenirs sont bons), cela me faisait sourire. D'abord, j'étais encore en APS-C (Canon EOS 60D) mais surtout, je ne voulais pas entendre parler de la visée (alors médiocre) numérique. Et puis, le parc optique était limité. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts. Le système dit hybride (comme le reflex mais avec visée numérique au lieu d'optique) a fait sa place. Depuis la sortie du Sony (encore eux) A7III (avril 2018), on a commencé à comprendre que dans quelques années, le système reflex allait peut-être disparaitre ou devenir marginal. Six mois plus tard, Canon commercialisait son premier hybride FF (l'EOS R) dont la fiche technique restait inférieure à celle du Sony. Puis le RP un peu plus tard, en entrée de gamme. Quant à Nikon, il inaugurait son entrée dans le système entre les deux autres marques (été 2018 donc) avec les Z6 et Z7. Un an plus tard, en regardant le rapport qualité/prix des boitiers disponibles et la gamme d'objectifs proposés, Sony (qui avait pris de l'avance avec son parc optique) occupait la place de leader. Aujourd'hui, avec l'arrivée de nouveaux boitiers chez tout le monde, on peut dire que le photographe pourra choisir indifféremment l'une ou l'autre des marques pour profiter des toutes dernières technologies, en fonction de son budget et surtout, que l'avenir est à l'hybride. Je ne conseille donc plus d'investir dans un couteux sytème à visée reflex.

Mais avant de choisir le boîtier, il faut surtout regarder le parc optique. Certes, on peut dans tous les cas (et notamment chez Canikon qui avaient pris du retard sur le développement d'optiques dédiées à la gamme hybride) utiliser les anciens objectifs via une bague d'adaptation. Mais c'est se priver d'un des points avantageux du passage à l'hybride (outre le visuel direct de l'image qu'on va faire, la rapidité des obturateurs, la précision des autofocus...) : la compacité (et donc le poids) des objectifs grâce à une réduction du tirage (ainsi qu'à de nouvelles technologies de fabrication et d'un moindre besoin de luminosité compte tenu de la qualité de la montée en ISO des derniers boîtiers).

Et on constate aujourd'hui que Canon dame le pion à ses concurrents de ce côté-là. Et comme cette histoire de poids et de compacité reste ma priorité au regard de ma pratique en montagne (portages longs et sportifs), je ne peux qu'à la fois me féliciter de ne pas avoir "switché" (= changé de marque - chez Sony, j'avoue y avoir pensé) et avoir patienté. Le constat me paraît sans appel : Nikon peine à étoffer sa gamme pour le moment et ne dispose pas vraiment d'optiques légères. Et rien en long téléobjectif (certes il y a le 500 PF en monture classique mais très cher). Quant à Sony, la gamme reste vaste et très qualitative mais il n'y a pas de téléobjectif léger.

Chez Canon en revanche, on commence à trouver de quoi barouder léger en plein format, à la fois en paysage et en animalier :
- RF 16 f/2,8 STM => 40 mm de long, 165 g ; 350 €. Disponible d'ici un mois.

- RF 50 f/1,8 STM => 40 mm de long, 160 g ; 230 €
- RF 70-200 f/4 L IS USM => 120 mm de long ; 700 g ; 1800 €
- RF 70-200 f/2,8 L IS USM => 146 mm de long ; 1070 g ; 2800 €
- RF 100-500 f/4,5-7,1 L IS USM => 208 mm de long ; 1370 g ; 3100 €
- RF 100-400 f/5,6-8 IS STM => 165 mm de long ; 635 g ; 750 €. Disponible d'ici un mois.
- RF 600 f/11 IS STM => 200 mm de long ; 930 g ; 800 €
- RF 800 f/11 IS STM => 282 mm de long ; 1260 g ; 1050 €

- RF 24-240 f/4-6,3 IS USM => 123 mm de long ; 750 g ; 1000 €

Ces neuf objectifs sont uniques en terme de poids et encombrement. Les cinq premiers ont une qualité optique haut de gamme (à confirmer pour le 16 lors de sa sortie mais on ne prend pas de risque je pense). Les quatre suivants restent bons mais leur attrait provient à la fois de leur compacité exceptionnelle pour du téléobjectif (ou pour le dernier, un zoom d'un tel range), ainsi qu'un tarif abordable.

Pour ma part, je vais donc revendre mes zooms grand-angle et transtandard pour sortir avec le matériel suivant :
- EOS RP + 16 mm (+ éventuellement le 35 ou le 50 dans le sac à dos si j'en ressens le besoin)
- 100-400 en fond de sac lors de sorties où j'en aurais possiblement l'utilité
- 100-500 pour l'animalier.

Un des gros avantages du couple RP + 16 mm (650 g) est de pouvoir être fixé sans gêne sur la ceinture ou une bretelle, soit directement à l'aide du support Peak Design, soit avec un étui protecteur comme ceux que propose Thomas Béguin.

RP + 50 mm (de même taille que le futur 16 mm !!)
RP + 50 mm (de même taille que le futur 16 mm !!)

RP + 50 mm (de même taille que le futur 16 mm !!)

Le nouveau 100-400 comparé au 70-200 f/4 et au 100-400 Tamron. A noter que si la différence de taille avec le Tamron n'est pas flagrante, sur la balance, c'est 635 g vs 1165 g soit, avec l'ajout de la bague d'adaptation, exactement du simple au double !

Le nouveau 100-400 comparé au 70-200 f/4 et au 100-400 Tamron. A noter que si la différence de taille avec le Tamron n'est pas flagrante, sur la balance, c'est 635 g vs 1165 g soit, avec l'ajout de la bague d'adaptation, exactement du simple au double !

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Rédigé par lta38

Publié dans #matériel

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Publié le 12 Septembre 2021

Il y a vingt ans, je venais souvent en Ubaye. De manière générale, étant basé sur Marseille à mes débuts, les Alpes dites du soleil ont reçu ma visite avant les Alpes du nord en terme d'escalade. J'ai fait nombre de sommets et de voies ici avant de venir écumer Belledonne. Sans parler des sorties à skis, souvent tournées sur la pente raide. C'est donc avec une certaine émotion que j'aperçois la belle Dibona ubayenne en terminant les lacets du sentier des Militaires.

Ayant déjà réalisé les Marmottes Givrées, Vieux boucs new look, la traversée Peigne-Gélinasse ou encore Marinet-là à l'aiguille Large, le regard se tourne naturellement vers la plus difficile du secteur en voie équipée : "retour aux sources".

Nous sommes seuls dans la voie tandis qu'une cordée bataille dans le crux de la Leprince-Ringuet et que les cordées se suivent dans "marmottes...". Nous attaquons à 11h30 tranquillement. C'est un pur régal de retrouver la quartzite et ses prises franches. Un petit aperçu par longueur :
- L1 : 6a. De loin la plus exigeante. Presque 40 m bien soutenus et raides avec des points pas tous près. Là encore, la date d'ouverture nous rappelle le type d'équipement de l'époque. En plus, je grimpe avec un sac car souhaitant porter le reflex. Longueur majeure.
- L2 : 5c. Jolie longueur bien plus facile que la précédente. Ca déroule.
- L3 : 6b. L'équipement devient béton. Ca enchaîne sans trop d'hésitation et un bon verrou de doigt permet de jaunir le dernier pas dur.
- L4 : 6b(+). Ca se joue dans les dix premiers mètres et il faut serrer et fermer. Bien content de retrouver ces sensations alors que je grimpe très peu ces derniers temps. Je me souviens que cette longueur avait été cotée 6c par les ouvreurs au départ. 6b+ me paraît juste car c'est assez violent pour le premier passage. Le second doit valoir 6b. Ensuite, les points s'éloignent.
- L5 : 5c. Beau et facile. Ca va beaucoup plus vite.
- L6 : 4b. Pour sortir au sommet.

On lit de bonnes critiques sur cette voie mais elle semble notée moins belle que "marmottes...". Pour ma part, mes souvenirs ayant plus de vingt ans, je ne peux pas vraiment comparer. Je me contenterai seulement de dire que ce "retour..." est une très belle voie, à faire absolument ici. De manière générale, j'adore la quartzite et ses prises franches.

Et surprise au sommet : rencontre avec l'ami Serge Luby, dont l'ouvreur actif du secteur n'est autre que le beau-père, et qui avait l'aval de ce dernier pour rééquiper le passage clé de "vieux boucs...". Je ne l'avais pas revu depuis... 2004. Enorme ! Descente en rappel ensemble puis jusqu'à Maljasset où ça papotera bon train. La bière (et la tarte aux myrtilles + tiramisu) chez Hubert au gîte de la Cure concluront ce magnifique week-end en Ubaye. N'hésitez-pas à venir prendre racine chez Hubert et Klytë en venant de ma part : vous serez bien reçus et en plus, la bouffe sera à la hauteur de vos espérances ! Voici le site web du fameux gîte, entièrement rénové récemment (sauna etc). Merci l'ami pour ton accueil.

Autre adresse incontournable de l'Ubaye, la tanière de Saint-Ours chez Jojo. Un gîte à louer pour jusqu'à dix personnes dans un des coins les plus paisibles des Alpes. merci encore Jojo pour ton accueil et ton amitié sans faille. Ce fut trop court comme d'habitude.

La Pierre André

La Pierre André

Dans la voie (on ne voit malheureusement pas les plus beaux passages car je les ai tous faits en tête et ils sont invisibles depuis les relais supérieurs)
Dans la voie (on ne voit malheureusement pas les plus beaux passages car je les ai tous faits en tête et ils sont invisibles depuis les relais supérieurs)
Dans la voie (on ne voit malheureusement pas les plus beaux passages car je les ai tous faits en tête et ils sont invisibles depuis les relais supérieurs)

Dans la voie (on ne voit malheureusement pas les plus beaux passages car je les ai tous faits en tête et ils sont invisibles depuis les relais supérieurs)

Mieux vaut tard que jamais : j'ai découvert ce week-end les conserves de la Belle Iloise. Vraiment top pour le pique-nique. Les Bigoody et leur Balthor n'ont qu'à bien se tenir !

Mieux vaut tard que jamais : j'ai découvert ce week-end les conserves de la Belle Iloise. Vraiment top pour le pique-nique. Les Bigoody et leur Balthor n'ont qu'à bien se tenir !

Les deux blaireaux

Les deux blaireaux

C'est déjà l'automne là-haut

C'est déjà l'automne là-haut

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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