Par monts et par mots

Faudrait quand même pas exagérer hein ? Plusieurs jours à plus de 25°C à Grenoble ; c'est comme à la fin mai. Remarquez, quand on regarde Belledonne on se croirait déjà dans la première quinzaine de mai. Cela se confirme en Chartreuse avec Pravouta et ses jonquilles : deux bonnes semaines d'avance.

En revanche, le froid est de retour. Peu sensible en plaine, ça l'était davantage en montagne. Comme la semaine dernière, le vent du nord est de retour mais surtout, les températures en chute libre. Un excellent regel ce matin sur la moindre plaque de neige à mettre rapidement au tapis le randonneur en baskets.

J'avais, pour le coup, ressorti les Scope et j'ai bien fait. Un véritable régal que ces chaussures. Pour info, l'itinéraire du trou du Glaz est cette fois bien déneigé : il ne reste que deux plaques de neige à traverser avant d'arriver à la grotte et sur lesquelles il ne faudrait pas glisser mais avec les marches créées par les randonneurs de l'après-midi, il y a moyen de poser le pied confortablement sans se faire peur. Préferer toutefois des chaussures un poil rigide le matin plutôt que les baskets de trail. Le pas de l'Oeille est désormais entièrement sec.

Sortie du soir. J'hésite avec le ski mais la motivation n'y est pas. On skie comme si on était à la mi-mai ! Du coup, manquant de foncier en ce moment, je repars sur la dent de Crolles mais pour une boucle plus longue que d'habitude. Départ de Saint-Pancrasse après avoir fait le plein d'eau fraîche (j'avais oublié de remplir les gourdes) au bar du village et ses nouveaux propriétaires fort sympathiques et qui ont davantage axé leur commerce sur la restauration.

Je monte par la cabane du Berger (je ne l'avais jamais fait depuis St-Pan) puis le pas des Terreaux. Deux bémols : c'est long ; beaucoup de distance. On ne dénivèle pas vite. Il faut relancer sur les portions de plat pour ne pas y passer la soirée. Ensuite, c'est craignos. Toute la traversée jusqu'à rejoindre le pas de l'Oeille est exposée aux chutes de pierres. Quand on voit les pavés présents sur la sente, mieux vaut ne pas s'attarder. Etant donné le côté aléatoire, je n'emmènerai pas mes filles ici, mêmes encordées.

Me voici au sommet pour la dix-septième fois de l'année, cette fois-ci sans mettre les pieds dans la neige. Je mets les mini-guêtres et pars en courant plein nord jusqu'au sentier du trou du Glaz. Je comprends les randonneurs qui y ont fait demi-tour il y a pile une semaine. Tout comme le randonneur croisé ce jour qui a fait demi-tour sur le sangle de la Barrère. C'est encore bien enneigé et si ça passe facilement (en tous cas pour moi) à cette heure-ci, ce doit-être plus délicat le matin en baskets même si avec les traces, je m'y rendrais sans crampons. 

Amis randonneurs au pied non alpin, mieux vaut attendre la mi-mai (cette année la seconde quinzaine d'avril) pour vous rendre sur cet itinéraire du trou du Glaz.

J'ai remis une pièce dans le juke box. Environ 250 produits : sacs à dos, matériel d'escalade, de bivouac, d'alpinisme..., nouveautés ou classiques toujours d'actualités (re)présentés dans le Montagnes Magazine à venir au mois de mai.

Si jamais vous trouvez des coquilles ou si on vous a induit en erreur, au moins vous saurez à qui vous en prendre !

En attendant on (j') espère que ce supplément vous aidera à trouver chaussure à votre pied. Ce faisant, j'ai fouiné un minimum. Et j'ai même fini par commander. J'en avais un peu marre de mon réchaud à gaz de poche. Plus que le réchaud, compact et léger, ce sont surtout les cartouches de gaz qui me posaient problème. Le poids mais surtout l'encombrement qui ne diminue pas au fil des jours. J'avais envie d'essayer le réchaud à alcool. Bien sûr, il y a le réchaud canette fabriqué soi-même mais n'étant pas à quelques euros près, j'ai trouvé un bien joli petit réchaud en titane fabriqué par l'américain Vargo et disponible sur leur site : le Triad multi fuel.

35$ ; 30 grammes. Pourquoi s'en priver ? Avec les pieds et le support casserole rétractables, il est terriblement compact. Tant qu'on y est, pour amortir les frais de port (au demeurant, moins de 10$), j'ai rajouté leur paravent pliable qui est proche de zéro niveau encombrement (et seulement 38 g !) et une bouteille d'alcool à 2,50$. Cette dernière reste trop grande à mon goût : 8 oz. soit environ 25 cl. Pour partir deux ou trois nuits, c'est l'idéal mais pour un bivouac d'une seule nuit, il faudrait que j'en trouve une moitié plus petite au maximum.

A noter la livraison efficace : reçu sous une semaine ! Bon ben y'a plus qu'à essayer tout ça.

On profite de ces belles journées quasi estivales. Les filles n'ont pas trop réclamé le ski cet hiver. Je leur avait bricolé des skis d'approche en mettant des inserts dans leurs chaussures mais pas une seule petite rando. Pas trop envie. Il faut laisser les enfants décider. Ne pas forcer. En revanche, elles répondent de manière positive aux sollicitations printanières : reprise du vélo, grimpe en intérieur quand la mêtéo est maussade, peut-être en vue de futures sorties extérieures, sorties nature...

Cet après-midfi, elles avaient envie d'aller voir la chevêchette et peut-être davantage (renard, chevreuil, pics et chouette hulotte seront au rendez-vous). Bon, elles restent des enfants comme les autres. Elles avaient apporté de quoi jouer parce que la chevêchette c'est bien, mais au bout d'une heure (et encore), faudrait passer à autre chose. Pendant ce temps, le Papa s'est amusé à essayer de faire des images. Voilà ; encore un bon moment dehors.

Une fois de plus, deux (gros) plans de l'année dernière pour meubler la fin de ce mini court métrage.

Deux sorties avec ce modèle fraichement commandé. L'une en mode classique et l'autre avec la chambre additionnelle. Voici quelques retours d'expérience.

- Espace : pour une tente affût, elle est suffisamment spacieuse. Elle peut à la limite recevoir deux photographes mais travaillant sur des ouvertures à 90°. Ca n'est quand même pas prévu pour. En revanche, un seul photographe et un observateur à côté, c'est tout bon. Le toit est assez bas mais plus haut que les versions précédentes Tragopan. Cela semble la hauteur idéale. cependant, je ne mesure que 174 cm et un tabouret classique premier prix (genre modèle Quechua à hauteur d'assise 41 cm - 1 kg - 5€) est trop haut. Il ne faudrait pas dépasser les 35 cm grand maximum. Le plus simple, si on en possède un, c'est d'utiliser un matelas gonflable et le gonfler roulé dans un sac plastique. Un Neo Air Thermarest ne pèse que 350 g et c'est parfait.

- Ouvertures : elles sont généreuses. Une grande ouverture par côté pour passer le téléobjectif, avec tout un tas d'accessoires velcro fournis (filets, gaine camouflage complète...). cependant, je ne comprends pas le choix de n'avoir qu'une seule fermeture éclair venant du haut. Si on place le téléobjectif en haut de la fenêtre, la partie inférieure reste ouverte. Dans ma précédente tente bas de gamme, il y avait deux fermetures éclair qui se rejoignaient pour une meilleure opacité. Chaque façade reçoit deux petites fenêtres d'observation à trois modes de fermeture : opaque, filet, ouverte. Excellent pour observer. On dispose d'une très bonne vue sur ce qui se passe autour.

- Fixations : la tente dispose de quatre pattes d'attaques aux extrémités. Les passants sont beaucoup trop petits pour pouvoir y mettre un bâton de marche ou un manche de pelle, beaucoup plus utile qu'une sardine dans la neige. Il faut donc rajouter un anneau de sangle. Dommage. De nombreux points d'attache permet de tendre les ficelles fournies. Je ne m'en suis pas servi comme je m'en sers pratiquement jamais sur les tentes de bivouac mais au besoin, ils sont là.

- Poids : avec le nombre minimum de piquets (4) et en remplaçant ceux-ci par des piquets ultra légers (car ceux fournis sont lourds), sans les ficelles et sans la grosse gaine camouflage pour téléobjectif, on tombe sous la barre des 2700 g. Acceptable.

- Stabilité : les quatre armatures sont rigides et le modèle est plus stable que les anciennes versions. Si on haubane tout correctement, on doit avoir une bonne résistance au vent.

- Montage : c'est à peine plus long d'une tente rapide type 2 seconds. Il suffit de déplier les pieds manuellement et de tirer une ficelle (montage type parapluie). Très ingénieux. Cependant, les sections inférieures des pieds (il y a trois sections) ont tendance à se replier toutes seules une fois qu'on les a dépliées et c'est un peu casse-pied de devoir recommencer. Enfin, cela reste anecdotique.

- Pliage : On appuie sur deux endroits marqués et le parapluie se replie instantanément. Il faut quand même replier les deux sections (inférieure et centrale) des pieds sur la section supérieure avant de pouvoir la ranger. Là encore, c'est un peu plus long qu'une 2 seconds. Mais on passe de quinze à trente secondes ce qui n'est pas pénalisant.

- Etanchéité : pas testée mais il ne faudra pas en attendre autant que d'une vraie tente. Les fenêtres d'observations restent un point faible. Cela doit faire l'affaire pour une petite chute de neige ou de la bruine mais pas un orage ou une pluie continue.

- Chambre additionnelle : montage ultra facile. On démonte la porte et on accroche (fermeture éclair) la chambre. Il faut ensuite tendre l'arrière (un mini arceau prémonté) avec un petit hauban et deux autres sardines aux extrémités. Le tapis de sol solidaire de la chambre ferme complètement la partie "pieds" ; en revanche, pas de zip pour fermer la partie principale. Du coup, on ne peut que l'attacher aux quatre extrémités par un élastique prévu. Il y a donc un jour au niveau de trois côtés. Avec les inconvénients que cela apporte. Deux matelas gonflable type momie rentrent sans souci (y compris côté pieds) mais ne laissent plus trop d'espace. Aussi, dans cette configuration à deux (testé avec ma fille de dix ans), le gros sac à dos passera la nuit dehors.

- Equipements : outre les différentes options stratch pour les fenêtres de photographie, les haubans et sardines (lourdes) sont fournis. La chambre reçoit son petit sac de rangement par le haut (pas très pratique) alors que la tente principale se plie dans une housse zippée classique qui permet un portage plus facile et bien moins encombrant que les modèles type 2 seconds et leur gros disque merdique. Une poche de rangement est prévue à l'intérieur de la tente. Il en aurait fallu deux. Les armatures rigides permettent toutefois de fixer du matériel à l'aide de mousquetons, faire sécher des vêtements ou les poser tout simplement.

- Tarif : que l'on commande chez Tragopan (leur SAV a l'air top), chez Jama ou quelques autres rares revendeurs, le prix est le même. Actuellement 215€ pour la V5 + 45€ pour la chambre.