Publié le 18 Août 2010

 

Nous n'avons rien fait ensemble avec Daniel depuis un bon moment. Cet été, quand l'un est là, l'autre est en vacances, ou alors il ne fait pas beau. Enfin, nous voici réunis pour une petite sortie en ce lendemain de pluie. Compte tenu que Dan n'a pas grimpé depuis fort longtemps, que de mon côté, je n'ai pas touché le rocher de l'été depuis l'incident du 30 juin et qu'avec la pluie de ces derniers jours, le rocher risque d'être mouillé, nous partons pour un objectif récréatif ultra modeste : "mon petit piton" à la Cochette.

P1120989 - copieLa Cochette est une petite falaise de 200 m de haut maximum siP1120984 - copietuée dans le nord de la Chartreuse. On y accède par un petit sentier efficace en forêt : 10 minutes suffisent pour atteindre le pied de la voie. On ne peut pas se tromper, le nom est peint à l'attaque. Petit constat à l'arrivée sur les lieux : c'est ultra trempé. De grandes taches de ruissellement apparaissent en plein milieu de la ligne. Vu le niveau modeste annoncé (4 longueurs de 5b mais, soutenu paraît-il, je décide quand même d'aller voir). La première longueur me met dans le bain (c'est le cas de le dire). Le passage clef se situe au niveau d'une dalle mouillée ou j'ai le choix entre utiliser les bonnes prises de pied  ultra glissantes ou d'autres très superficielles. Je choisis la deuxième soP1070230 - copielution pour éviter un vol intempestif (bien que la voie soit correctement équipée) ce qui fait  passer la cotation du passage du 5 au 6. Mais au fur et à mesure de l'ascension, le rocher se fait plus sec, les pas glissants plus rares. Et, chose rare dans ce niveau d'escalade, la voie est belle. Finalement, les deux longueurs suivantes se grimpent très vite et l'on arrive sur la confortable vire qui précède l'ultime longueur qui s'annonce encore plus belle que les précédentes. Cela commence par une traversée esthétique avec des petits pas de blocs comme en salle d'escalade. Le seul reproche qu'on peut lui faire est que le second point est fort mal placé. En le mousquetonnant, si l'on chute, on va s'écraser sur la vire en-dessous.

Après cette traversée ascendante, on rejoint le fil d'un pilier, bigrement raide mais qui se révèlera être une randonnée sur gros bacs. On souhaiterait que ce soit un peu plus dur et qu'un tel pilier dure 10 longueurs. Le sommet de la voie est déjà là et, comme c'est un peu court, on a dans l'idée d'aller voir une autre voie plus dure. Il n'est que 10h du mat.P1070231 - copie

P1120985 - copieOn attaque donc tranquillement les rappels qui doivent nous ramener au bas de la face. Je ne sais pas pourquoi on en vient à parler de rappels coincés. Je racontre P1070234 - copiealors à Dan quelques anecdotes dont la fois où j'ai dû remonter sur 20 mètres, un rappel surplombant en plein gaz, tout sur prussiks, tournant comme un saucisson pendu autour de la corde... Arrivés au bas de la face, pendant que Dan ravale la corde, je vais voir juste à côté la voie "mouton noir" dont L1 est encore bien humide. Tant pis, il va falloir s'en tenir là pour aujourd'hui, d'autant qu'il semble que le secteur à gauche est lui-aussi encore mouillé. Oui, sauf que Dan n'arrive pas à ravaller la corde. Tous nos efforts seront vains. Elle est belle et bien coincée. Ce n'est pas la première fois que je coince la corde mais je crois bien que c'est la première fois que c'est à cause du noeud. Pas de panique, je vais remonter les 35 m en m'auto-assurant avec un autobloquant. En 10 minutes, l'affaire est réglée d'autant que le passage mouillé de tout à l'heure a maintenant séché et devient vraiment "à vaches". P1120991 - copie

Bon comme on a un peu de temps, on va se boire une binouze à l'auberge de Corbel. C'est ça aussi l'escalade et les vacances.


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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 17 Août 2010

cepes 3Après la cueillette d'avant hier, il semble, d'après quelques informateurs, que la poussée s'intensifie. Le temps n'étant toujours pas au beau (et même encore à la pluie), je décide d'aller explorer mon coin n°1 dans Belledonne nord (non non vous n'en saurez pas plus). Et s'il n'y a pas suffisant de cèpes, je pousserai plus haut jusqu'au spot de girolles ou je suis absolument certain d'en ramasser en grande quantité.

Habituellement, durant la petite montée jusqu'à mon bois préféré, je commence à ramasser les premiers cèpes. Là, je n'en trouve qu'un seul : c'est de mauvaise augure. En réalité, il semblerait (fait déjà observé à plusieurs reprises) que la poussée monte peu à peu en altitude. Arrivé dans mon bois, les premiers cèpes apparaissent dont celui-ci avec une belle particularité : il  a deux pieds !cepes 6

Au fur et à mesure que je monte, il y en a de plus en plus. Des petits au pied obèse (les "bouchons de champagne", les meilleurs) mais aussi des plus gros. 

Sur certaines places, mieux vaut poser le panier et ramasser dans un sac plastique avant de revenir les déposer au panier. Il arrive qu'une vingtaine de cèpes poussent sur quelques mètres carrés.

 

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Très vite, un problème se pose : le panier est rempli à ras la gueule (par habitude, je sais qu'on est aux alentours des 8 kg).

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Je décide de me poser et de faire du tri. Tout ce qui est un tant soit peu verreux est écarté. Les chapeaux les plus mous aux pores verdâtres sont laissés sur place et les pieds débarrassé de leur terre.

Je poursuis ma recherche mais très rapidement, le panier est à nouveau plein. Je choisis alors les plus fermes et les entasse dans le sac à dos. 1heure plus tard, j'ai environ 5 kg dans le sac et un panier à nouveau plein. Il faut me résoudre à mettre les nouveaux dans des sacs plastiques de dépannage (je n'aime pas ça) .

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cepes 7Finalement, aux alentours de midi, j'ai le sac à dos rempli au maximum, le panier également et trois sacs supplémentaires. Je croûle littéralement sous le poids et dois effectuer deux voyages pour descendre le matériel du bois jusqu'à la piste forestière en-dessous, avec certains exemplaires de belle taille qu'il faut prendre soin de ne pas abîmer. Ca va être très dur de tout rapporter à la voiture en une fois.

Mon grand-père disait toujours : en raison de l'encombrement et non du poids, plus de 15 kg de cèpes par personne paraît impossible à transporter en montagne (sauf avec un sac à dos et une claie de portage).

 

J'estime mon chargement à 25 kg. A force de faire des pauses dans la descente avec le panier et les sacs qui me martyrisent les avant-bras, je décide de faire un nouveau nettoyage. De toutes façons, ce sera ça de gagné à la maison. C'est déjà plus humain mais j'arrive au véhicule les bras hors service. J'organise tout ça en cartons et le coup d'oeil fait plaisir à voir.

cepes

Mes préférés sont les petits en forme de bouchon de champagne. Ils font des mets de très haute qualité.

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P1120978---copie.JPGEt en rentrant, la balance confirme mes impressions. après nettoyage, elle affiche u n poids record pour moi. Jamais tout seul (car évidemment, à plusieurs, on mulitiplie les possibilités de transport... et de récolte) je n'avais fait telle cueillette en une demie-journée. Le précédent record perso de 16 kg est largement battu.  

 


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Rédigé par lta38

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Publié le 14 Août 2010

 

Les champignons sont associés à l'automne. Pourtant, dans nos régions montagneuses, les champignons se montrent tout l'été. Dès le mois de juin, ce sont les girolles (cantharellus cibarius) qui pointent leur nez accompagnées par le délicieux cèpe d'été (boletus aestivalis) qu'il faut vite cuisiner avant qu'il soit bouffé par les larves. Cette poussée se prolonge en juillet et les champignons (girolles essentiellement) poursuivent leur ascension pour pointer vers 1700 m à la limite des forêts au début août. Si il est pluvieux, août peut être très riches en cueillettes. Le cèpe de Bordeaux (boletus edulis) arrive généralement au mois d'août. Mon grand-père (89 ans s'il vous plaît) en a déjà ramassé quelques uns cet été ; aussi, en cette matinée précédent la pluie, me voici parti avec lui, espérant remplir mon premier panier de cèpes de la saison (après une belle cueillette de girolles la semaine dernière).

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Après un quart d'heure de marche, les premiers bolets se présentent. C'est toujours un réel plaisir que de rencontre Edulis dans "mes" forêts que je connais par coeur. Depuis plus de 30 ans, je les arpente chaque année à la recherche de champignons ayant pris mes repères. "Là, sous ce petit bosquet, il y en a très souvent". Et c'est ce qui se produit ! Pour moi, le cèpe de Bordeaux est avant tout le cèpe de Belledonne.

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Au final, deux kilos et demis de jolis cèpes bien fermes ce qui n'est pas si mal en deux heures et demie de temps à la mi-août. Ou était-ce ? En Belledonne bien sûr, dans un coin que nous avons surnommé B avec mon grand-père. Une matinée bien agréable avec cette cueillette de cèpes de B. Je m'en souviendrai ce soir au moment du repas.2010-08 7039 - copie

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Publié le 13 Août 2010

P1120972xAujourd'hui, le temps est mitigé. Nous sommes rentrés du sud au beau milieu de la nuit. C'est la journée idéale pour aller faire un tour aux myrtilles. Stella est motivée donc nous partons tous les deux sur Belledonne. Il frais bien frais (10°C) et il y a du brouillard mais rien pour nous décourager. La récolte sera bonne.

De retour à la maison, la récolte est séparée en deux : une première partie réservée à la confiture (7 pots ce jour) et une seconde pour remplir les tartes. Cette seconde partie est elle-même divisée en deux. Une provision au congélateur et l'autre sur une tarte dont la pâte avait été préparée par Val en nous attendant. Bon appétit.P1120977

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Publié le 13 Août 2010

Sormiou, c'est une des plus belles Calanques des... Calanques de Marseille. Avec ce petit tour en courant en partant de la Calanque (et en passant par le col de Sormiou, celui des Escourtines, le Baou Rond puis le sentier rouge qui revient dans le port), c'est l'occasion de faire trois petits rappels.

Un premier perso : en 1995, à mes débuts en escalade, j'étais venu avec mon frère dans ce site que nous avions tout simplement trouvé somptueux. Qui aurait dit que 10 ans plus tard, j'y reviendrais faisant partie d'une famille qui a le privilège d'y posséder un des rares cabanons ? (la femme de mon frère possède un cabanon à Sormiou)

Un second géographique : on parle toujours des Calanques de Cassis. C'est une erreur monumentale qu'il convient de rectifier. Toutes les Calanques du massif (une vingtaine) sauf une (Port Miou, défigurée par une carrière) sont sur le terrtoire de la ville de Marseille.

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Enfin un troisième point me revient à l'esprit en passant en courant au col des Baumettes. En 1995, après avoir étudié la carte, nous avions décidé de venir à pied à Sormiou en passant par le col des Baumettes avec un départ de la route de Morgiou (en journée, la route est fermée et on passe en voiture qu'avec un laisser-passer, sinon, c'est à pied). Or tous (ou presque) les piétons viennent à Sormiou en empruntant la route. Quel dommage de se priver de ce sauvage sentier des Baumettes, au demeurant plus court !

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Le petit port de Sormiou et au fond à gauche, la falaise de l'extrême Bec.

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Publié dans #randonnée sportive

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