Publié le 7 Décembre 2019

Je n'y aurais pas cru. Quand on voit les dégâts occasionnés par le vent sur certaines pentes orientées ouest, je ne pensais pas trouver la face occidentale de la cime de la Jasse dans d'aussi bonnes conditions. Une intuition de David que je remercie ici, lors de son passage au sommet la veille "ça semblait pas pire vu d'en-haut". (début du cambrage). L'ami met du coeur à l'ouvrage pour combler son retard en nombre de services rendus. Je salue son initiative. (fin du chambrage).

Départ de Prapoutel en milieu d'après-midi. Il ne va pas falloir trainer. Montée efficace par les pistes jusqu'au lac de la Jasse. Je choisis la crête de Bédina pour le soleil. Nickel. Ensuite, une bonne trace me mêne au sommet.

Lait en poudre

Je plonge dans le couloir nord-est, pensant y trouver de la bonne poudre. Que nenni ! Il a pris le vent. Descente tantôt cartonnée, tantôt dure, tantôt poudreuse. On ne peut enchaîner. Dommage. Remontée par une bonne trace versant nord jusqu'au sommet. La fin de journée est déjà là. Petit coup d'oeil au décor qui s'embrase et go pour une belle descente poudreuse sur 600 m avec de rejoindre les pistes bien préparées pour la suite. Je ne pensais pas faire du si bon ski cet après-midi.

Lait en poudre
Lait en poudre

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #Belledonne

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Publié le 5 Décembre 2019

Je ne bois plus de lait de vache pur. Depuis 2014. Suite à des tendinites au moment où je forçais le plus en escalade, des conseils avisés m'ont amené à modifier mon alimentation. Bon, depuis, je suis globalement revenu à ce qu'il en était avant mais en faisant attention à certains points : plus de lait de vache pur, de manière générale, moins de lait de vache (moins de beurre, crème, davantage de fromages de chèvre...) et moins de pain blanc avec farines trop raffinées concentrées en gluten. Résultat : zéro tendinite. Une piste à explorer si vous avez ce genre de souci. Bon, cela n'a pas évité une rupture de poulie en mars dernier. Mais tous les ingrédients étaient réunis pour que cela arrive : soirée de grosse fatigue (j'avais même failli annuler la séance du soir), bourrinage à froid sur une arquée, avec seulement deux doigts (3 et 4) dans la prise au lieu des trois habituels (voie que je connaissais par coeur)... Mais je reste convaincu que le lait de vache n'est pas une bonne chose pour les articulations.

Après le gratin dauphinois (à la crème bien sûr !), le lait sans crème donc. Le minimum syndical pour le massif de la Chartreuse où le ski reste encore anecdotique de par son altitude culminant à 2000 m (et bien souvent 1700-1800), au-dessus de forêts musclées et de parking encore bien secs. Une des rares possibilités : la dent de Crolles bien sûr. L'occasion d'essayer avec les skis pour la première (personnelle) de cette saison. Et ça passe ! Si l'enneigement demeure minimaliste dans la prairie sous 1600 m, le petit regel du soir m'aura permis de limiter les touchettes. De même que sur la route, en naviguant sur les bords grâce à une bande de neige minimaliste jusqu'au parking. La qualité de la neige aura été globalement moyenne : très bonne (poudre) sur les cent derniers mètres, lourde ensuite puis une pseudo transformée pas désagréable dans la prairie. Une dent très écrémée donc, à peine blanche, mais skiable quand on connaît bien le secteur. Patience. Nous ne sommes que début décembre et ne nous plaignons pas : on a déjà allègrement passé la barre de la dizaine de sorties grâce au massif juste en face  : Belledonne.

Lait écrémé
Lait écrémé
Lait écrémé
Lait écrémé

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #Chartreuse

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Publié le 4 Décembre 2019

Sortie ski de piste avec les filles sur le domaine des Sept-Laux. Ouverture très partielle du domaine mais l'avantage d'un tarif aménagé (moins de 40€ à trois...) et de surcroit, avec la station pour nous. C'est déjà le cas le week-end mais alors en semaine... Le ski en station a toujours véritablement commencé deux jours après Noël pour s'achever après les vacances de février et cela n'a semble-t-il pas changé. Nous faisons plutôt l'inverse : nous profitons des premières journées jusqu'à Noël puis après les vacances de février. Entre les deux, nous privilégions les sorties du mercredi hors vacances de février et sinon, surtout pas le lendemain d'une grosse chute de neige et en arrivant sur place avant l'ouverture. J'avoue avoir beaucoup de mal à passer du temps dans l'accès aux stations... Je préfère le passer de manière active...

Ce mercredi après-midi donc, une station quasi déserte dont le domaine était essentiellement occupé par le "gratin dauphinois". Entendez par là, les habitués du secteurs, prêts à dégainer au moindre flocon. On croise l'équipe de Boris, gros descendeur d'espaces blancs. Signes particuliers : pieds serrées, skis de 130 au patin (au moins), pas une faute de carres, 160 km/h dans les virages. Même dans une camisole de force, il sera devant. Accompagné de Man, toujours dans les bons plans de l'équipe. Un style impeccable et, comme son pote, toujours armé d'un appareil photo et d'un oeil expert. C'est le plus sérieux de la bande. Dans l'équipe, vous trouverez également François. Une boite à conneries. Rares sont les phrases qu'il exprime sans être accompagnées d'un vanne. Skieur performant, il a descendu de nombreuses pentes très raides dont la moitié de l'Olan. Le guide Benji était de la partie. Aussi sympathique en tant que guide que lorsqu'il était un des esclaves de Damien et Bertrand, c'est le plus expert de la bande, au sens polyvalence. Que ce soit dans les gros dévers en escalade ou skis aux pieds, essayer de le suivre peut vous coûter une paire de bras ou un genou. Et ce n'est pas tout : ce quatuor infernal était accompagné de Nico. Lui aussi sait skier. Et bien. Et il sait aussi faire des photos. Non mais ! La crème du gratin.

Dauphinois/Dauphinoises. Agathe et Majorie étaient de la bande. Et elles doivent envoyer pour oser s'aventurer avec les machines de guerre. Tout comme miss Hélène venue poser quelques courbes bien propres sur le secteur avec sa famille : les enfants Flore et Benoit qui skient mieux que bon nombre d'adultes et l'ami Marco, l'avion bivierois. Un jour un défi avec Boris ? L'idée est lancée. Les deux animaux en haut de la crête de Pipay et feu ! Moi, je regarde et je fais des photos. Par contre, il faudra me prêter un appareil avec une grosse rafale !!

On aura passé une belle après-midi avec et/ou en croisant tout ce beau gratin auquel il faut ajouter Eric et sa progéniture. Personnage discret mais d'une grande gentillesse. Et qui ne donne pas sa part au chat quand il s'agit d'arpenter la neige ou le rocher. Sans oublier la famille Moss' avec qui on a skié. Le padre, vous le connaissez, c'est le modèle souvent utilisé gratuitement sur ces pages avec un pantalon jaune et une veste rouge. Le mec qui sort 468 fois par hiver mais qui devient insupportable s'il rate une seule sortie de poudre parce qu'il n'est pas disponible. Un peu comme le lapin de Chamrousse. Le problème, c'est que lui il est toujours dispo... Un truand de premier ordre. Un des plus gros consommateurs de poudre. S'il en est un à éliminer comme concurrent grignoteur d'espaces vierges, c'est bien lui.

Dans le gratin dauphinois, il y a la crème et le consistant. La crème était bien de sortie en ce beau mercredi. Avec en prime encore un beau coucher de soleil. What else ?

Des pistes bien préparées pour nous. Et la petite récompense avant de redescendre dans la vallée.
Des pistes bien préparées pour nous. Et la petite récompense avant de redescendre dans la vallée.
Des pistes bien préparées pour nous. Et la petite récompense avant de redescendre dans la vallée.
Des pistes bien préparées pour nous. Et la petite récompense avant de redescendre dans la vallée.

Des pistes bien préparées pour nous. Et la petite récompense avant de redescendre dans la vallée.

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #Belledonne

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Publié le 3 Décembre 2019

Il y a, le ski. En général. Cette activité qui consiste à se déplacer sur la neige en glissant. On distingue plusieurs types de ski :
- le ski "aménagé" qui, lui même se décline en deux catégories, le ski de piste (ou abusivement proclamé "alpin", qui consiste à descendre des pistes damées après avoir été monté par des installations mécaniques) et le ski de fond (ou "nordique") qui consiste à glisser en descente et en montée (en poussant aussi avec les bâtons dans ce cas) sur des pistes damées. Le ski aménagé est payant.
- le ski "pseudo-aménagé". On y trouve le ski hors-piste qui se ramène au ski de piste mais en choisissant de descendre hors du domaine sécurisé, le ski-race (abusivement appelé ski-alpinisme) qui est une branche du ski de randonnée ou du ski-alpinisme, consistant à suivre un parcours balisé, tracé et repéré avec la contrainte du chronomètre et le ski "fitness" qui est une déclinaison du ski de randonnée empruntant tout ou partie des pistes damées pour le ski de piste. Les deux premières catégories sont payantes, la troisième pas encore.
- le ski de randonnée qui consiste à sortir des pistes damées et sécurisées et à faire sa trace (ou en suivre une) en montagne où on le souhaite : c'est comme la randonnée estivale mais avec des skis.
- le ski-alpinisme qui est une étape techniquement supérieure à la précédente, avec utilisation de crampons, piolets, etc. Ces deux branches (randonnée et alpinisme) peuvent se confondre car sont beaucoup fonction des conditions de neige hors itinéraires extrêmes : un couloir modérément raide sera une "rando" par neige profonde alors qu'une pente à 30° en neige glacée deviendra très "alpine" !

Et ce début décembre, pour une nouvelle sortie avec Nico et une première avec Julien, c'est la dernière catégorie qui nous a inspirés. Avec le côté sauvage, un peu aléatoire au niveau des conditions (étant donné que nous sommes peut-être les premiers skieurs à mettre les pieds dans ce vallon depuis le début de la saison = absence d'informations) et la certitude de s'y retrouver seul avec la trace à faire. Aucune aide extérieure si ce n'est le relais pris par chacun des membres du groupe pour brasser dans la poudreuse. Ce dernier point est important car tracer 1500 m de dénivelé est plus pénible que de pousser les skis sur 3000 m dans une trace bien lissée par les passages. C'est en ce sens que je considère ces moments comme le graal de l'activité. Je ne dénigre absolument pas les autres branches du ski d'autant plus que je les pratique moi-même mais ce côté un peu "ultime" (et non extrême, ne confondons-pas) du ski-alpinisme-sans-trace me pousse à l'appeler le "vrai ski". Vrai, au sens de "pur", intégral ! Clin d'oeil à un ami monoskieur Orange... Il se reconnaîtra.

La contre-partie de ce type de sortie, c'est d'abord aujourd'hui un portage de 600 m de dénivelé. Celui-là même qui va nous ouvrir la porte d'un secteur vierge de traces sans l'ombre d'un doute. La forêt est féérique avec le givre sur les arbres. On attaque la trace après une bonne heure d'efforts. Elle devient rapidement exténuante. 1100 m plus haut et nous voilà sur les crêtes de la Porte d'Eglise où le soleil tape comme en février. Je ne donne pas notre horaire de montée histoire de ne pas avoir la risée de Zavid. Descente plutôt bonne mais ça chauffe déjà fort. Il faut viser les contre-pentes plein ouest pour avoir de la poudre froide. De la croûte demain dès que l'aspect sud s'invite même a minima. Retour au lac Blanc où on retrouve Julien parti plus tard en raison de contraintes. Et c'est reparti vers le pic de la Grande Valloire. On tente le couloir ouest et on ne sera pas trop de trois à tracer. La neige est changeante jusqu'au pied du couloir : tantôt poudre, tantôt cartonnée en surface par le vent. A la descente, il faudra viser les bonnes zones avec vaguelettes. Une fois dans le couloir, c'est la tranchée. On en bave pour la trace. Comme rarement. Clin d'oeil à Tim : on se serait cru à Areu ! On attend le relais promis par Zavid. On zieute sans arrêt vers l'aval espérant voir arriver la fusée bleue. Mais elle ne viendra pas. Sans doute aura-t-il préféré les pistes de Chamrousse. On a eu ce qu'on cherchait : du dénivelé, de l'effort (je rentre complètement rincé), du sauvage, des pentes vierges, du (vrai) ski et même un couloir au soleil couchant. Classe, mort classe.

Premier sommet : portes de l'Eglise 1650 m de dénivelé
Premier sommet : portes de l'Eglise 1650 m de dénivelé
Premier sommet : portes de l'Eglise 1650 m de dénivelé
Premier sommet : portes de l'Eglise 1650 m de dénivelé

Premier sommet : portes de l'Eglise 1650 m de dénivelé

C'est reparti pour le second. +650 m, trace abo dans le couloir sauf une courte portion dans la goulotte centrale
C'est reparti pour le second. +650 m, trace abo dans le couloir sauf une courte portion dans la goulotte centrale
C'est reparti pour le second. +650 m, trace abo dans le couloir sauf une courte portion dans la goulotte centrale

C'est reparti pour le second. +650 m, trace abo dans le couloir sauf une courte portion dans la goulotte centrale

Et voici pour quoi on était venu. Moment dément !
Et voici pour quoi on était venu. Moment dément !
Et voici pour quoi on était venu. Moment dément !
Et voici pour quoi on était venu. Moment dément !

Et voici pour quoi on était venu. Moment dément !

Dernières courbes avant la forêt, neige rose du couchant ; rarement vu une telle teinte !

Dernières courbes avant la forêt, neige rose du couchant ; rarement vu une telle teinte !

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #Belledonne

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