Publié le 23 Décembre 2019

Deux sorties par temps maussade mais bonne visibilité, paysage hivernal et neige fort agréable à skier. La première dans mon jardin belledonnien avec un double Grand Rocher dont un en-dehors de la voie habituelle. Contraste saisissant avec les vallées "vertes".

La seconde dans le jardin de Lolo où j'ai dû m'accrocher pour suivre le rythme. Merci à lui pour avoir ralenti lors de la deuxième montée. Et je ne peux invoquer les skis lourds, les nouvelles chaussures moins adaptées à la montée ou encore le retour de crève. L'animal est bel et bien un bon bourrin difficile à suivre en montée ! Un grand plaisir de se promener avec ce montagnard modeste, discret mais de grand talent et toujours enjoué d'être avec les copains.

Côté neige fraîche c'est + 40 cm vers 1800 m en Isère mais le double en Haute-Savoie.

La suite s'annonce moins glorieuse : une parenthèses très douce dès demain qui devrait gâcher la qualité de neige avec, pour les Alpes du nord, une petite pluie remontant jusqu'à 1800 puis 2000 voire jusqu'à 2300 m sur les secteurs les plus sensibles (l'ouest donc). Les Alpes du sud devraient échapper à la pluie et profiter d'une journée supplémentaire de poudreuse mais seront aussi les plus exposées à la chaleur "sèche" de jeudi avec un isotherme zéro attendu au sud du Lautaret jusqu'à 3500 m !

Excellent Grand Rocher ce dimanche
Excellent Grand Rocher ce dimanche
Excellent Grand Rocher ce dimanche

Excellent Grand Rocher ce dimanche

Grosse couche aux Houches ce lundi

Grosse couche aux Houches ce lundi

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #Belledonne

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Publié le 19 Décembre 2019

Merci à Jocelyn et Petzl pour ce reportage sur mon activité de "piégeage" photographique de loups. Malgré les désillusions qui ont suivi les belles images de l'hiver et du printemps dernier, ma motivation reste intacte. En parallèle, un autre reportage circule actuellement sur les écrans. Il s'agit du film de Laurent Joffrion et Vincent Munier : "Ours, simplement sauvage". Tourné dans les monts cantabriques, au coeur d'un pays de densité de population équivalente à celle de la France, ce documentaire nous montre des images impensables à réaliser en France. Loups, Vautours, loutres, ours... cohabitent sur un même territoire. Pourtant, nous ne manquons pas d'espaces favorables tels les hauts plateaux du Vercors, les Pyrénées, les Cévennes... Probablement la faute à un passé cynégétique trop extrême qui a, au-delà de la chasse elle-même, ancré un certain nombre d'idées incompatibles avec cette faune, dans la tête de nos concitoyens.

Malgré des avancées positives et une évolution des moeurs, il faudra encore du temps. En Espagne, en Italie, aux Etats-Unis..., les prédateurs ne font pas l'unanimité. Mais, contrairement à nous, ces pays ont réussi à conserver des espaces qui leur sont favorables alors qu'ici, c'est encore "la guerre" pour un demi-millier de loups et une demi-centaine d'ours. Les réalisateurs ont voulu sans doute nous donner un signal fort. Le film se termine par une citation de John Muir : "Lorsqu'on tire sur un seul fil de la nature, on découvre qu'il est attaché au reste du monde". A méditer...

On entend souvent le refrain : être pour ou contre le loup. Comme pour nos retraites, nos chefs d'état savent diviser le peuple pour mieux régner. L'amalgame est fait : il y a ceux qui sont pour le loup et ceux qui sont contre. En regardant "Ours..." vous entendrez un des acteurs vous dire "On n'a pas à être pour ou contre l'ours ou le loup comme on n'a pas à être pour ou contre l'orage". Là encore, à méditer... profondément.

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Rédigé par lta38

Publié dans #loup

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Publié le 17 Décembre 2019

Chaque hiver apporte son lot de petites trêves pour le ski : mauvaise neige, mauvaise météo (ou les deux ensemble). Après un début en fanfare, nous entrons dans la deuxième petite trêve hivernale. La première avait duré une semaine avec une bien mauvaise qualité de ski. C'est de nouveau le cas depuis samedi dernier. En espérant que les chutes annoncées en fin de semaine changent la donne.

Je propose donc à Emie de faire un petit tour à Grenoble pour changer. Commencer par un tour en ville pour le repas de midi puis la via ferrata de la Bastille qu'elle n'a jamais faite. Et pour rendre la balade agréable, nous emprunterons les vélos. Avant de partir, je lui laisse deviner le moyen de locomotion par des anagrammes : olev, elov, volé... Eh oui, faisant remarquer que vélo est l'anagramme de volé. Je ne pensais pas être à ce point prémonitoire. En sortant du restaurant, ma monture a disparu. Antivol sectionné. Propre. Il paraît que tout bon grenoblois doit s'être fait voler son vélo. 300 balles. Voilà, c'est fait. Il est alors très tentant de s'en tenir là et de rentrer la queue entre les jambes. Pour quoi faire ? On ne va pas se pourrir la vie pour un vélo. Certes, c'est très rageant et ça complique la vie de tout le monde, apprenant par la suite que même deux bons gros U, l'arme soit-disant absolue de protection, ne sont en rien une garantie dans la capitale alpine. Mais le vélo ne reviendra pas. Il faut se faire une raison. En remontant la selle du 24 pouces restant, je peux le piloter tout en asseyant ma fille sur le guidon. Cela nous permet d'atteindre le départ de la via ferrata. On verra pour le retour.

Bon moment en t-shirt au soleil de décembre. L'occasion de la parcourir sans stress : nous étions absolument seuls. La journée est sauvée et on rentre détendus malgré l'incident. Merci Fred pour le taxi retour.

Bel aménagement piétonnier vers la place Grenette. Le vélo était là...

Bel aménagement piétonnier vers la place Grenette. Le vélo était là...

Dans la VF
Dans la VF

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Rédigé par lta38

Publié dans #vélo, #escalade-alpi, #Chartreuse

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Publié le 15 Décembre 2019

Le ciel rouge de ce soir et ses "moutons" était-il annonciateur du vilain coup de foehn annoncé ? Il était en tous cas magnifique, a contrario de la qualité de la neige en-dessous de 1900-2000 m. La pluie a creusé des rigoles offrant des images très graphiques mais fort peu agréables pour la glisse, encore que dans les versants au soleil, avec un peu de largeur sous le pied... En nord en revanche, croûte immonde. Quasi inskiable. Il faut atteindre la cote 2000 pour commencer à trouver de la neige rapportée par le vent et faire des virages plutôt agréables. Les retours d'altitude parlent de neige tout à fait correcte et d'un manteau assez serré jusqu'à 2500 m d'altitude et étonnamment bien stabilisé. Restons quand même en éveil. 

On espère que ce coup de chaud ne fera pas trop de mal en-dessous de 1500 m. Et ne pas se plaindre ; tout ça, c'est pour rire. Il y a bien plus inquiétant quand on voit notamment se creuser le fossé entre les classes moyennes et aisées, au fil des années, des réformes... Et de mon côté, à peine passé le premier mois de la saison et 20000 m de dénivelé au compteur à skis de randonnée (je ne fais pas - ou très rarement -  de sessions "volume" sur les pistes). Il y a bien longtemps que je n'avais pas atteint ce chiffre à cette date, preuve encore de ce beau début d'hiver pour les skieurs bien que globalement assez doux.

Travail de la pluie
Travail de la pluie

Travail de la pluie

Embrasement. Neige correcte à skis en sud-ouest

Embrasement. Neige correcte à skis en sud-ouest

Ciel de fou
Ciel de fou

Ciel de fou

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse, #paysages

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Publié le 14 Décembre 2019

Sur le terrain, trois catégories de skieurs (avec des peaux dessous) se rencontrent en schématisant :

- le collant-pipette en compétition. Signes particuliers : collant moulant, skis de 65 au patin, 1500 m/h en montée, style abominable en descente (mais efficace), chrono à l'arrivée.

- le randonneur. Signes particuliers : tenue classique de montagne hivernale. A la descente, souvent en appui sur l'arrière de la chaussure. Pour le reste, on trouve une grande hétérogénéité entre les amateurs de balades tranquilles et les affamés aux gros dénivelés.

- le free-rider. Signes particuliers : lenteur de montée, ratio montée/descente très défavorable en terme de timing, matériel lourd, grosses courbes en descente, casque de ski-alpin, masque etc.

Nous baignons dans un flux d'images important et on y trouve de tout. Cependant, certains mélanges de genres, ainsi que quelques attitudes (trop) classiques sont à bannir pour réussir ses photos. Petite revue des situations à proscrire en ce qui concerne le personnage central de l'image.

1- La position du skieur. C'est sans doute le plus difficile car les instantanés révèlent de nombreuses fautes de détail y compris chez les très bons skieurs. Sans aucun conséquence sur le terrain, encore moins sur l'efficacité à partir du moment où l'on n'est pas en slalom, ni enfin sur le plaisir ressenti. Et in fine, ni sur l'image. Cela dépend du modèle mais aussi des conditions de neige. Sans distinction entre le free-rider en appui languette et le randonneur en appui talon, à partir du moment où l'image identifie bien le genre, ce sont surtout les positions "à-cul", "crapaud" etc, qui seront à proscrire.

2- La tenue des bâtons. Il faudra éviter les bras trop levés notamment mais surtout, le pire du pire et qu'on voit de plus en plus sur les images d'aujourd'hui, c'est la tenue du bâton en-dessous de la poignée avec les dragonnes qui flottent au vent ! Mais qu'est-ce que c'est que cette mode ? A mon sens, un des trucs les plus moches sur les photos de ski. Ca a commencé dans les pentes raides où il faut effectivement faire attention de ne pas être gêné par le bâton amont mais aujourd'hui, on le voit sur tous types de pentes. Qu'est-ce que c'est moche ! Pour ma part, je ne prends plus de photos de ce type. L'argument donné est la gêne créée par la pente en amont. Pourtant, il suffit de savoir tenir son bâton parallèlement à la pente (au lieu de perpendiculairement) et le problème disparaît. A noter que ce défaut n'est présent que sur la catégorie "randonneur", qui a aussi à apprendre de la catégorie "freerider". 

3- Le casque. Il est devenu de plus en plus utilisé en randonnée et c'est une bonne chose. En revanche, en mode non compétition, le casque à la montée sur des itinéraires à peaux (laissé uniquement par flemme de l'enlever lors d'une remontée) gâche un peu les images car on n'en comprend pas l'utilité. De même que ceux qui utilisent des casques de vélo qui ne collent pas du tout au décor.

4- La tenue vestimentaire. En randonnée, une tenue trop collant-pipette (type collant avec pub dessus etc) ne passe pas alors qu'il n'y a pas de souci en mode course, officielle ou entraînement. De même sont à proscrire les tenues peu colorées du type ensemble noir de bas en haut. Sur la neige blanche, au contraire, des tenues jaunes, rouges ou vertes vont claquer, à la limite le bleu DSA qui se marie bien avec le ciel. On évitera également les trop gros plans avec du vieux matériel passé de mode. Notamment au niveau des sacs à dos. On trouve encore pas mal d'images avec les vieux Dynastar DP (années 90). Attention hein ; ce n'est pas un encouragement à consommer et changer son matériel mais juste, dans ce cas, à cadrer le personnage plus lointain, ou de face...

NB : La liberté de photographier reste entière mais tant qu'à chercher à faire de belles images, autant cibler les plans à éviter. Les images à "bannir" peuvent rester de très belles images de souvenir personnel. Bon ski ! Avec ou sans appareil photo, avec ou sans belles images, mais avec neige !

La Buschette : mi-randonneur - mi-freerider. Pas l'image du siècle mais ça le fait !

La Buschette : mi-randonneur - mi-freerider. Pas l'image du siècle mais ça le fait !

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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