Publié le 26 Juillet 2017

Avec les filles, ça passe en deux jours sans souci mais il y a la route à faire, et même si on se faisait loger chez nos amis Ju & Jo, il ne faudrait pas partir trop tard pour profiter de la journée. Alors, après un slalom entre les touristes de la D1091 (j'avais oublié la fréquentation de cette route avec cette histoire de tunnel), on mange un bout à Fouillouse et on monte dormir au premier replat sur l'accès au refuge de Chambeyron histoire de pouvoir profiter pleinement de la journée du lendemain.

Soirée fort agréable. Le vent tombe. Les filles jouent autour du campement. Ces quarante-huit heures s'annoncent bien. Objectif du lendemain : installer le bivouac au lac des Neuf Couleurs et faire l'ascension de la tête de la Fréma (3151 m).

Le package : tout rentre dans le sac à dos KS Ultralight Gear Alpisack (en haut à droite). 14 kg au départ avec la bouffe pour 6 repas + goûters, les filles portant chacune un petit sac d'environ 3 kg chacune avec leurs vêtements et une bouteille de 50 cl.

Le package : tout rentre dans le sac à dos KS Ultralight Gear Alpisack (en haut à droite). 14 kg au départ avec la bouffe pour 6 repas + goûters, les filles portant chacune un petit sac d'environ 3 kg chacune avec leurs vêtements et une bouteille de 50 cl.

Agréable montée semi-boisée

Agréable montée semi-boisée

Joli replat vers 2200 m. Parfait pour cette mini-étape
Joli replat vers 2200 m. Parfait pour cette mini-étape

Joli replat vers 2200 m. Parfait pour cette mini-étape

150 cm tout pile en largeur sur Power Lizard SUL 2/3. Un bon rapport confort/poids pour 1350 g. Avec des températures un peu plus chaudes et surtout l'absence de vent, j'aurais même pu n'emporter que le toit en mode "tarp" (930 g - là, je reconnais qu'on peut faire nettement mieux mais ça laisse encore de quoi gagner des grammes dans les années à venir).

150 cm tout pile en largeur sur Power Lizard SUL 2/3. Un bon rapport confort/poids pour 1350 g. Avec des températures un peu plus chaudes et surtout l'absence de vent, j'aurais même pu n'emporter que le toit en mode "tarp" (930 g - là, je reconnais qu'on peut faire nettement mieux mais ça laisse encore de quoi gagner des grammes dans les années à venir).

Belle lumière après un passage nuageux

Belle lumière après un passage nuageux

Camp de base avancé grand luxe

Camp de base avancé grand luxe

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive

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Publié le 25 Juillet 2017

Le video de cette magnifique traversée d'arêtes avec François.

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 24 Juillet 2017

Voilà maintenant un mois que j'ai un sac à dos (modèle Alpisack) fabriqué par le constructeur "franco-japonais". Je l'ai utilisé par deux fois "sous-rempli" lors de randonnées à la journée. Mais aussi chargé avec le matériel photo durant les neuf jours dans les Abruzzes. Et enfin lors de la montée en cabane avec les filles en Belledonne avec tout le matériel de couchage y compris les matelas en cas de besoin. Donc plutôt bien rempli. J'avais pour 9400 g de matériel (sac compris) auquel il faut rajouter la nourriture pour trois repas (+ un goûter) pour trois personnes.

Premier retour sur ce matériel ultra léger.

- Caractéristiques (options choisies personnellement sur le site du constructeur à partir du modèle de base "nu") : compartiment principal à entrée supérieur d'environ 40 litres (au lieu des 50 du modèle de base), poche frontale filet d'environ 10 litres + cordon de serrage , 2 poches mesh latérales, rabat supérieur amovible d'environ 5 litres, sangles latérales de compression, deux porte-piolets/bâtons, rappels de charge , sangles de portage sur ceinture ventrale, étui sur bretelle. J'ai également choisi de prévoir des encoches dans le dos afin d'y glisser un petit tapis de sol (pratique pour poser les fesses au sec ou un peu de confort quand, par exemple, je me pose pour scruter un vallon aux jumelles en animalier). Tapis découpé dans un ancien matelas mousse Thermarest (Z-Rest) et pesant 56 g (27x50 cm). Poids du sac avec/sans rabat : 660/590g

- Remplissage : j'utilise le filet extérieur pour des objets pas trop lourds à accès rapide => mini trousse pharmacie perso (95g), lampe frontale, paille filtrante LifeStraw, casquette, lunettes, crème solaire, jumelles... Quant à l'étui sur la bretelle, il accueille les papiers, le téléphone, le couteau, une batterie de rechange, une carte mémoire, la clé de la voiture, une clé allene, un buff. Les poches mesh latérales reçoivent les bouteilles d'eau, tandis que le rabat supérieur, les barres de céréales et autres vivres de course entre autres.

- Pratique : l'accessoirisation est tip-top. Au besoin, on peut y rajouter deux poches (environ 1 litre chacune) amovibles sur la ceinture. Je n'ai pas choisi cette option car je trouve que ça bouge toujours un peu et ça entrave parfois les mouvements mais cela reste un choix personnel. Jusqu'à présent, le filet et le rabat supérieur ont toujours été sous-utilisés. Lors de remplissage moyen, le rabat saute au profit d'une fermeture par cordon + sangle de serrage.

- Solidité. Ben c'est trop tôt pour le dire mais tout cela inspire confiance dès le départ. Des retours d'autres utilisateurs depuis plusieurs années le confirment.

- Confort. Et c'est là la bonne surprise. Malgré l'absence d'armatures, je n'ai senti aucun souci jusqu'à un remplissage d'environ 12 kg. Le fabricant annonce "up to 12 kg ; je dirais donc "jusqu'à plus de 12...". Le seul défaut de ce système (mais on a rien sans rien) est de ne pas permettre l'aération du dos qui reste collé (et aussi, il faudra s'appliquer à faire son sac un peu plus qu'à l'accoutumée). Pour les personnes sensibles à la transpiration ou parcourant des régions chaudes, il faudra être au courant. On pourrait rajouter l'absence d'un zip permettant l'accès directement à n'importe quelle partie du sac. Il serait bon de voir avec le fabricant si cette option est possible car cela reste vraiment très pratique.

Parti pour deux jours avec mes filles en autonomie (il ne manquait que la tente - 1300g en ce qui me concerne pour ma 3 places, possibilité de la fixer à l'extérieur grâce aux anneaux présents), il me convient donc parfaitement et me fait donc encore économiser du poids. Compte tenu de ce que j'ai expérimenté, je pense qu'il doit convenir pour un jour de plus. N'étant, jusque là, jamais parti avec mes filles plus de trois nuitées consécutives, je me dit qu'au pire, dans ce cas extrême, il doit convenir (le problème, ce qui pèse, ça reste la bouffe) quitte à être un poil chargé le premier jour.

Pour cette raison, j'ai décidé de me séparer de mon excellent (mais plus lourd) Lowe Alpine Makalu TFX 65 + 20. Très bon état. Recommandé pour gros portages (plus de 15 kg). Je le cède pour 95€ (vs >200€ prix magasin). Me contacter par mp si intéressé (voir photos plus bas).

Bravo à Laurent (KS-Ultralight Gear) pour cette réalisation qui répond aujourd'hui à mes attentes.

L'Alpisack avec rabat supérieur

L'Alpisack avec rabat supérieur

Sans le rabatSans le rabat

Sans le rabat

Côté dos, sans le rabat

Côté dos, sans le rabat

Le petit étui bretelle. Remarquer le tapis de sol dans son compartiment

Le petit étui bretelle. Remarquer le tapis de sol dans son compartiment

Le Makalu 65+15 à vendre

Le Makalu 65+15 à vendre

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Rédigé par lta38

Publié dans #matériel

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Publié le 23 Juillet 2017

Il y a dix ans, je me lançais dans l'écriture d'un topo d'escalade sur le massif de Belledonne. Paru en 2010, Belledonne Escalade aux éditions VTopo grâce à l'excellent travail de montage de Cédric, se voulait être une compilation de l'activité "grimpe" dans ce massif a priori peu propice. Au final, des voies équipées, d'autres en terrain traditionnel mais aussi des arêtes pratiquées régulièrement. Pour aller un peu plus loin, outre une petite sélection de randonnées un peu insolites pour découvrir le massif, je tenais à chercher des itinéraires à mi-chemin entre la randonnée et l'escalade, essentiellement des arêtes ne dépassant pas le 3 (parfois le 4) et sur de courts passages.

Ces skyline m'ont apporté beaucoup de plaisir. J'ai découvert une richesse insoupçonnée de ce massif malgré parfois de sacrées bouses peu recommandables. Toujours ce rocher lichéneux amovible made in Belledonne duquel j'ai fait fait ma spécialité. On apprend ; on s'y habitue et on finit par aimer et y être efficace.

Toujours en 2007, je voulais marquer ce projet par longue une traversée d'arêtes. Parti à dix heures du matin du Gleyzin, j'avais enchaîné les crêtes de Berlanches, du Vay, des Grandes Lanches, la pointe du Gleyzin, le Charmet de l'Aiguille (tout cela non sans mal en raison du brouillard qui avait compliqué la navigation et surtout l'anticipation), la pointe de Comberousse, finissant au coucher du soleil à la Porte d'Eglise par un magnifique bivouac. L'idée était de boucler le tour en vingt-quatre heures mais il avait fallu se rendre à l'évidence : ce fut plus long que prévu. Entre les erreurs d'itinéraire et le poids du sac avec le matériel de bivouac, je n'étais encore pas assez expérimenté. Le lendemain, plutôt que de poursuivre par les arêtes j'avais bouclé par les Trois Laux puis le passage de Tigneux. Cette traversée fut bouclée en 2015 en faisant dans l'autre sens la section croix du Léat -> Comberousse par toutes les crêtes de Tigneux et un ou deux passages pas piqués de vers en terme d'engagement (entendez par là, grimpe sur du rocher délicat en solo).

J'en ai fait de nombreuses ces dix dernières années, notamment l'arête ouest des portes de l'Eglise, celle du rocher d'Arguille (un must dans le genre), les petites arêtes du Mouchillon (devenues relativement classiques), toutes les arêtes entre le col de la Vache et la cime de la Jasse, le tour royal de Vénetier (dément !! à coup sûr sur le podium et certainement le plus grand pourcentage de bon caillou), le bouzin du pic de la Pierre au rocher de l'Homme puis vers Roche Rousse ou encore, pour ne citer que ceux-là, celui que j'avais qualifié (au jour de sa réalisation) comme "le plus beau" : le tour complet du Doménon avec dix sommets à la clé, terminé à la nuit noire après une matinée de boulot.

La récente reconnaissance en solo des arêtes entre la Croix et le Grand Pic de Belledonne a rendu possible ce projet de tour complet du lac Blanc par les arêtes. Pourquoi cette skyline est-elle au final "la plus belle" de Belledonne dans le style de ces chevauchées aériennes réalisables à la (demie-)journée ? Car la beauté reste un paramètre subjectif. Certes. Et (voir supra), le meilleur ratio bon/mauvais caillou est au Vénétier grâce à la traversée du Pin (et une suite pas si moche). Mais ici, on a d'abord le plus beau lac du massif (le lac Blanc donc). Ah mince, c'est encore un critère subjectif. Alors venons-en à l'objectivité. Cette traversée permet de fouler douze vrais sommets dont parmi les plus emblématiques du massif (Grande Lance, Croix, Grand Pic, Homme). Elle "récupère" au passage la traversée des trois pics reconnue comme étant une des (la ?) plus esthétiques du massif et sans doute la plus parcourue. Elle foule le point culminant des randonneurs (la croix) et le point culminant tout court.

Au niveau des chiffres, en partant de pré Comté, on tourne autour des 2800 m de dénivelé dont plus de 1600 sur les arêtes. 25 kilomètres (seulement) dont 15 sur les arêtes. Et cette fois, on a (presque) réussi à tenir le rythme de 3 km/h sur l'ensemble de la course en progression (environ 45 minutes de pauses cumulées sur l'ensemble de la course soit 8h30 de progression et - donc - 9h15 au total). Je n'en demandais pas tant si bien que je suis le premier surpris d'être à 12h30 au sommet du Grand Pic après un départ de la voiture à 7h30. Il faut dire qu'avec l'ami François (Kern), on n'est pas là pour acheter du terrain (ça tombe bien, il n'y a pas grand chose de solide pour y construire une quelconque bâtisse). Heureusement que l'animal sortait d'une grippe. Cela m'a permis de passer à ses yeux pour quelqu'un qui ne marche pas trop mal malgré son âge qui avance d'un an chaque année. Côté technique, il faut compter sur un ensemble "d'escalade" en 2 (mais du vrai 2, pas le 2 qu'on vous annonce sur les topos dans les portions de jonction des grandes voies alors qu'il s'agit de la marche ou presque) et des passages de 3 réguliers : un au départ de la PLD, un au départ de la GLD, 100 m soutenus dans le pilier ouest des Rochers Rouges, tout le long de la traversée Croix - Grand Pic (avec trois passages de 4b à 5a rappelés), puis encore sur Roche Rousse et Roche Noire. Les deux derniers sommets (Homme + Excellences) sont de la randonnée niveau "supérieur". 4 rappels en tout (10 mètres chacun : 3 pour s'affranchir des sections raides du pic Central en désescalade donc + 1 après le col de la Balmette dans un ressaut mixte 3/herbe vertical sur un bloc bien péteux - n'est-ce pas François ?). Ah oui, j'oubliais. Les douze sommets chevauchés sont, dans l'ordre d'apparition : Petite Lance de Domène (2596 m) ; Grande Lance de Domène (2790 m) ; pic Couttet (2764 m) ; Rochers Rouges (2823 m) ; Croix de Belledonne (2926 m) ; Pic Central de Belledonne (2945 m) ; Grand Pic de Belledonne (2977 m) ; Pic Lamartine (2752 m - celui de la crête, pas le pic "décalé versant Allemond) ; Roche Rousse (2753 m) ; Roche Noire (2726 m) ; Rocher de l'Homme (2770 m environ - le vrai sommet n'est pas côté sur IGN) ; Pointe des Excellences (2638 m).

Et le plus important : on s'est régalés ! Un grand merci à François pour sa bonne humeur et son humour à toute heure. Et à Belledonne pour nous offrir ce formidable terrain de jeu. Un aboutissement personnel de l'expérience acquise lors de ces dix années à "courir" les arêtes de la chaîne.

Départ de l'arête menant à la PLD

Départ de l'arête menant à la PLD

Grosse ambiance sur la PLD. Ces nuages rendent l'affaire encore plus belle

Grosse ambiance sur la PLD. Ces nuages rendent l'affaire encore plus belle

Sur l'arête de la PLD

Sur l'arête de la PLD

Arrivée au sommet de la GLD

Arrivée au sommet de la GLD

Plongée sur le pilier ouest des rochers Rouges, sans doute le morceau le plus grimpant de l'ensemble

Plongée sur le pilier ouest des rochers Rouges, sans doute le morceau le plus grimpant de l'ensemble

Vue sur la croix (de Belledonne) et la brèche Duhamel dans laquelle descend François, depuis la remontée au pic Central

Vue sur la croix (de Belledonne) et la brèche Duhamel dans laquelle descend François, depuis la remontée au pic Central

Pic central de Belledonne

Pic central de Belledonne

Section pic Central - brèche Reynier. A coup sûr la plus aérienne, la plus belle et la plus difficile si on ne tire pas les (trois petits) rappels. En fait, les deux premiers permettent de s'affranchir de deux fois un pas vertical de deux mètres en 4. Le troisième évite le petit surplomb (5a probablement) le plus dur de tout l'ensemble.

Section pic Central - brèche Reynier. A coup sûr la plus aérienne, la plus belle et la plus difficile si on ne tire pas les (trois petits) rappels. En fait, les deux premiers permettent de s'affranchir de deux fois un pas vertical de deux mètres en 4. Le troisième évite le petit surplomb (5a probablement) le plus dur de tout l'ensemble.

Remontée au Grand Pic par le couloir sud-est. Magnifiques jeux de nuages

Remontée au Grand Pic par le couloir sud-est. Magnifiques jeux de nuages

Sommet du Grand Pic. Une bonne chose de faite. Mais il en reste.

Sommet du Grand Pic. Une bonne chose de faite. Mais il en reste.

François nous décrit le tas de cailloux d'où l'on descend

François nous décrit le tas de cailloux d'où l'on descend

Pic Lamartine. Deux sommets. Le sommet de la crête (d'où est prise la photo) et le pic proprement dit (sur la photo), décalé de la ligne et sur le versant Allemond.

Pic Lamartine. Deux sommets. Le sommet de la crête (d'où est prise la photo) et le pic proprement dit (sur la photo), décalé de la ligne et sur le versant Allemond.

Le méconnu petit lac de Roche Rousse (tout proche de la crête)

Le méconnu petit lac de Roche Rousse (tout proche de la crête)

Roche Rousse. La splendide dalle sommitale

Roche Rousse. La splendide dalle sommitale

La dalle de Roche Rousse dans l'autre sens

La dalle de Roche Rousse dans l'autre sens

Roche Noire : la dalle sommitale (moins grande que celle de Roche Rousse) du sommet sud. Tout au fond à droite : les lances de Domène qui ont inauguré la skyline

Roche Noire : la dalle sommitale (moins grande que celle de Roche Rousse) du sommet sud. Tout au fond à droite : les lances de Domène qui ont inauguré la skyline

Le dièdre (3c) en bon rocher (rare sur cette section) à désescalader après la dalle de roche Noire

Le dièdre (3c) en bon rocher (rare sur cette section) à désescalader après la dalle de roche Noire

Après le rocher de l'Homme, descente de la pointe des Excellences. Le tour est bouclé. On s'affale quelques instants en contemplant la chevauchée avant de descendre sur le lac Blanc et la vallée

Après le rocher de l'Homme, descente de la pointe des Excellences. Le tour est bouclé. On s'affale quelques instants en contemplant la chevauchée avant de descendre sur le lac Blanc et la vallée

En bleu, l'accès montée. En jaune, le retour. En rouge, les arêtes bien sûr !

En bleu, l'accès montée. En jaune, le retour. En rouge, les arêtes bien sûr !

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 22 Juillet 2017

(Un peu plus de) vingt-quatre heures passées en moyenne montagne avec les filles. Simplement. Sans objectif autre que celui d'être ensemble en lieu calme. De profiter des orages tout en étant à l'abri.

Belledonne est un massif à part, nous l'avons maintes fois évoqué sur ce site. Il se distingue des autres montagnes par certaines caractéristiques :
- Des sommets rocheux mais souvent ruinés ne réservant que peu de faces propices à l'escalade malgré un relief a priori favorable.
- Des marches d'approche démesurées au regard des difficulté pour gravir un haut sommet et ce, malgré l'altitude.
- Une wilderness certaine dès qu'on sort de quelques accès classiques malgré la proximité de deux métropoles importantes (près d'un million d'habitants à moins d'une heure de route).
- Des cabanes d'alpage ouvertes à tous mais absolument inutiles (si ce n'est offrir un abri en cas) compte tenu de leur proximité des parkings (une heure à une heure trente de marche).

Ce sont ces dernières qui retiennent notre attention. Elles sont une marque de "fabrique" du massif. Partout ailleurs, ce sont généralement des refuges gardés à la belle saison avec l'addition qui va avec (autour de cinquante euro par tête de pipe) et pas ce côté "communion" avec des lieux paisibles. En somme, des mini-hôtels d'altitude (j'exclus bien évidemment les refuges de haute montagne destinés aux alpinistes). Ce n'est pas un jugement négatif de ces constructions mais juste une comparaison "d'esprit" avec ces cabanes de Belledonne qui sont une aubaine pour aller passer une nuit en famille ou entre amis. Bien sûr, elles peuvent servir aussi dans le cadre d'une traversée prolongée de massif mais ce n'est sans doute pas l'utilisation première. Généralement, ces cabanes sont fréquentées les week-ends par des locaux et/ou connaisseurs qui montent y passer un moment le samedi soir avant de faire une petite balade le lendemain. Simplement.

Le hic, c'est qu'il n'y a pas de cahier de réservation. Il est impossible de savoir à l'avance si on y sera seul ou pas. Et les places sont comptées. En général, entre 10 et 15, parfois moins. En se tassant, il est possible d'y loger un peu plus nombreux mais au prix d'un certain inconfort. En outre, les matelas offrent en général des places pour seulement cinq à dix personnes. Pour toutes ces raisons, l'attitude à adopter pour utiliser ces cabanes sans mauvaise surprise et dans le respect de tous est la suivante :
- Ne pas monter en groupe !!! La taille maximale semble celle de la famille (3 à 6 personnes en moyenne). Pour certaines cabanes, cela suffit déjà pour les remplir. Monter en groupe de dix ou plus est complètement aberrant (et pourtant c'est régulier). Certes, il est très sympa de passer un moment à plusieurs en montagne mais pour cela, il existe les vrais refuges (où l'on peut s'y retrouver plus au calme hors période de gardiennage) mais pour les cabanes de Belledonne, ce comportement est à proscrire.
- Dans le cadre d'un petit groupe (3 à 6 personnes donc) et dans le cadre d'une montée pour se retrouver "tout simplement", prévoir que la cabane puisse être déjà bien remplie et donc prévoir un plan B. Le plan B, c'est une autre cabane du secteur (parfois il y en a deux sur un même itinéraire), la redescente ou la tente (Il m'est arrivé une fois de laisser la petite famille sur place profiter de l'après-midi et de faire l'aller-retour à la voiture chercher la tente laissée dans le coffre au cas où alors qu'on aurait pu s'entasser dans la cabane comme nous l'avaient proposé nos prédécesseurs. Très reconnaissants de ce geste, ils nous avaient offert des victuailles, l'apéro... une superbe soirée au final). Il est important de ne pas s'imposer à tout prix, quitte à modifier ses plans avec regrets.
- Inversement, ne pas interdire l'accès à un ou deux randonneurs traversant le massif en étape ou en cas de mauvais temps soudain. Par ailleurs, ces cabanes sont ouvertes à tous et mises à disposition par les communes et nul ne peut en interdire l'accès. Comme le maire d'Arvillard l'a récemment rappelé suite à des problèmes, des poursuites pourraient être engagées dans ce cas (ne pas hésiter à prendre des photos des voitures de retour au parking afin d'identifier les propriétaires) en cas de mauvais accueil.
- Le nombre de matelas étant toujours inférieur à la capacité d'accueil, il est nécessaire de les emporter plutôt que de devoir dormir sur du dur. Au final, entre matelas et sac de couchage, on sera presque autant chargé que pour un bivouac.
- Elles sont normalement toutes agrémentées d'une source. En cas de doute, prévoir pastilles "micro pur" ou filtre (type Life Straw).
- En profiter pour refaire un peu de réserve de bois si matière à proximité (scie à disposition en général mais il existe des mini-scies pliables très légères sur le marché).
- Comme on "risque" de ne pas s'y retrouver seul et que les nuitées en famille sont des moments de plus en plus recherchés, on évitera d'y prévoir une grosse "teuf". Dans tous les cas, prévoir de s'adapter aux autres occupants (en gros, on pourra faire un peu de bruit si on est seul mais pas si il y a de jeunes enfants).
- Redescendre ses ordures. Que certains y laissent une boîte de conserve de sauce ou un paquet de pâtes, pourquoi pas. Mais on trouve aussi des paquets de biscuits ouverts, des bouteilles de vin vides (le prétexte de faire office de chandelier mais quand il y en a déjà trois ou quatre dans la cabane...). Ne pas faire ses besoins aux alentours de la cabane. Passer un coup de balai.
- Compléter la liste

On s'est régalés encore une fois et en plus, on était seuls. Arrivés en début d'après-midi à la cabane du Léat, nous nous sommes installés, avons déjeuné puis je suis allé faire un petit tour à la croix du Léat pendant que les filles jouaient devant la cabane. Un peu plus tard, elles y allaient à leur tour pendant que je les "surveillais" depuis le bas grâce à la radio que j'emporte systématiquement avec elles. Leur première rando seules. Soirée fort agréable, à contempler l'orage depuis l'abri. Petite balade le lendemain avec le soleil revenu puis retour au bercail tranquillement.

Les filles très motivées pour cette "nouvelle" (pour elles) cabane

Les filles très motivées pour cette "nouvelle" (pour elles) cabane

Croix du Léat. Le ciel devient menaçant
Croix du Léat. Le ciel devient menaçant
Croix du Léat. Le ciel devient menaçant

Croix du Léat. Le ciel devient menaçant

Vite aux abris

Vite aux abris

On est bien ici

On est bien ici

Contemplation

Contemplation

Le lac et la cabane du Léat

Le lac et la cabane du Léat

Les filles à la croix du Léat, prises au 300 mm + crop depuis la cabane

Les filles à la croix du Léat, prises au 300 mm + crop depuis la cabane

Goûter non emporté dans le sac à dosGoûter non emporté dans le sac à dos

Goûter non emporté dans le sac à dos

Moments précieux sans tablette ni télé ni console (en même temps, on n'a pas de console à la maison)
Moments précieux sans tablette ni télé ni console (en même temps, on n'a pas de console à la maison)Moments précieux sans tablette ni télé ni console (en même temps, on n'a pas de console à la maison)

Moments précieux sans tablette ni télé ni console (en même temps, on n'a pas de console à la maison)

Le top du light, déjà évoqué sur ces pages : mini réchaud alcool, Pasta Pot Evernew 900, fiole d'alcool et mini fiole produit vaisselle (ça c'est du confort, totalement facultatif). 200 g l'ensemble pour une nuitée.

Le top du light, déjà évoqué sur ces pages : mini réchaud alcool, Pasta Pot Evernew 900, fiole d'alcool et mini fiole produit vaisselle (ça c'est du confort, totalement facultatif). 200 g l'ensemble pour une nuitée.

Cette fois, l'orage est là

Cette fois, l'orage est là

Des trombes d'eau

Des trombes d'eau

Petit matin. Splendide nuages avant le grand soleil
Petit matin. Splendide nuages avant le grand soleil

Petit matin. Splendide nuages avant le grand soleil

Le grand soleil se pointe vers 8h30

Le grand soleil se pointe vers 8h30

Petite balade matinale avant de rentrer
Petite balade matinale avant de rentrer

Petite balade matinale avant de rentrer

En contrebas de la croix du Léat, le petit lac et la cabane

En contrebas de la croix du Léat, le petit lac et la cabane

Descente sur le Gleyzin

Descente sur le Gleyzin

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Rédigé par lta38

Publié dans #balade

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