humeur

Publié le 17 Septembre 2017

Avec l'ouverture de la chasse dimanche dernier, les sempiternels débats reviennent. Pro ou anti-chasse ; simplement randonneurs inquiets... tout le monde a son mot à dire. Il faut dire qu'on a déjà eu droit à des accidents avec décès. Le risque reste bien présent.

En randonnant en plein brouillard le jour même de l'ouverture, les idées se sont bousculées dans ma tête ; aussi, j'avais envie d'en mettre quelques unes sur le papier. L'idée de base, c'est la sécurité maximale. Je n'aborderai pas ici les problèmes d'éthique (la chasse c'est bien ou c'est pas bien ?) ou encore les interminables échanges entre défenseurs absolus des animaux (donc certains mangent de la viande) et les chasseurs qui se retranchent derrière un rôle de régulateur et défenseur incontournable de la nature dont certains se disent prioritaires parce qu'ils paient (comme si les autres ne payaient rien avec leurs impôts). J'ai bien sûr mon opinion sur tous ces points mais d'une part, aujourd'hui la chasse existe et il faut faire avec, d'autre part ce genre d'échanges trouve toujours des exemples venant contrarier toute personne tentée d'établir une règle dans un sens ou un autre au regard de ces considérations. En revanche, il y a un point sur lequel nous sommes tous d'accords, chasseurs et non chasseurs, c'est la sécurité.

Sur ces dernières années, il y a en moyenne cent-soixante accidents de chasse (dus aux armes) par an dont environ trente mortels en France. La proportion décès/blessés est importante. En valeur absolue, la première remarque pouvant venir à l'esprit, c'est que ce n'est pas grand chose au regard des accidents de la route. Il y a toutefois une double différence : la première est d'ordre éthique. Le chasseur utilise une arme pour donner la mort (à un animal) alors qu'un véhicule est fait pour se déplacer. C'est donc à lui de faire attention au randonneur (je mets "randonneur" de manière générique pour "non chasseur en extérieur"). D'autre part, 5000 décès sur les routes c'est certes énorme mais quand on voit le nombre de véhicules que l'on croise, on se dit que la percussion (violente, je ne parle pas des froissements de tôles en ville) est quand même rare. En revanche, on croise rarement des balles tirées. Et pourtant... La probabilité d'être touché, pour quelqu'un qui sort souvent en plein nature n'est pas si négligeable qu'on voudrait le croire. De toutes façons, trente morts, c'est trente morts de trop et je sais que n'importe quel lecteur sera d'accord avec ça.

Il faut maintenant se pencher sur l'accidentologie. Trois types d'accidents me sont venus à l'esprit.

1- Les maniements d'armes
2- Les balles perdues
3- Le tir sans identification absolue de la cible

1-Les maniements d'armes.
Dans cette catégorie, je regroupe les accidents entre chasseurs dans les battues notamment. Je ne suis pas expert mais dans tous les cas, il s'agit forcément d'une règle de sécurité non respectée. En tant que randonneur, je croise plusieurs fois par saison des chasseurs se déplaçant sur sentiers et chemins avec fusil non cassé. J'ai une connaissance qui, ce faisant, a tué son propre chien dans un secteur à végétation dense suite à une branche qui est passée malencontreusement dans la gâchette. Je ne peux qu'encourager les fédérations à travailler sur ce point qu'est le déplacement avec des armes non... prêtes au tir.

2- Les balles perdues
Il y a, à mon sens, un réel problème concernant le non respect du tir fichant. Si on applique cette règle à la lettre, quel pourcentage de tirs à balle en forêts de plaine est réellement acceptable ? 5% 10% Le chasseur devrait tirer en sachant où la balle va se loger en cas de cible ratée. Est-ce toujours le cas quand un tir s'effectue dans les grandes forêts plates ? Les accidents restent limités parce qu'une balle, c'est petit ; parce que les arbres offrent de possibles barrières naturelles ; parce que les randonneurs en pleine forêt, il n'y en a pas un au mètre carré. Mais parfois, c'est la malchance. En montagne, c'est un peu plus facile à gérer avec la pente mais je ne suis pas certain que la règle soit systématiquement respectée. Il y a réellement un travail à faire sur ce point. Et probablement aussi des sanctions plus importantes à appliquer en cas de non-respect (encore faut-il des contrôles...). Il est vrai qu'en plaine, à part tirer depuis un mirador... Mais c'est sans doute le "prix" à payer pour la sécurité.
Tout est de plus en plus draconien aujourd'hui. Je connais des lignes pointillées devenues blanches ; des "cédez le passage" transformés en "stops" mais jamais le contraire. Les normes se durcissent partout. Aucune raison que la chasse y échappe tout simplement parce que nous sommes de plus en plus nombreux dehors.

3- Le facteur émotionnel
Je le connais bien pour le ressentir lorsque, par exemple, je suis à l'affût au brame du cerf. Il se passe sans doute la même chose chez le chasseur au poste qui entend quelque chose bouger, arriver, alors qu'il est là à se cailler depuis trois heures. La décision doit se prendre en une fraction de seconde. C'est ainsi que l'on a des tirs sur des cibles pour lesquelles il aurait fallu prendre une seconde plus pour l'identification. Et de temps en temps, cela tombe sur un être humain. C'est un réel problème car quoi qu'on fasse, cette émotion existera toujours et ce risque aussi. Alors, on reste les bras croisés ?
Il reste une solution : diminuer le nombre de chance que dans ces cas-là ; ce soit un humain et donc, limiter la cohabitation. Celle-ci peut se faire sur deux points : spatial et temporel. Pour le premier, j'en suis un fervent militant. Avec l'explosion des pratiques outdoor, on ne peut pas laisser des règles qui datent des années soixante-dix. Il faut absolument créer des "réserves d'humains", autour des grands sentiers de randonnée avec des périmètres de sécurité dans lesquels aucune balle ne doit être parvenir. Ce genre de restriction a déjà été mis en place sur la commune de Revel où un étudiant avait été tué il y a deux ans. Son avantage, c'est qu'elle n'a pas d'incidence directe sur les chasseurs : ils peuvent toujours exercer mais sans aller ici ou là. La solution temporelle est plus délicate. Nombre de randonneurs militent pour l'interdiction de la chasse le dimanche. Mais soyons clair, l'image du chasseur aviné avec un béret et soixante-dix ans pour le plus jeune d'entre eux reste une caricature qui n'est pas la réalité. Il y a aussi des chasseurs qui travaillent et les activités outdoor (chasse comprise) ont le dimanche comme jour de prédilection.
J'invite tous les acteurs (ministres, fédés de chasseurs, randonneurs, ONF...) à se mettre autour d'une table et à y réfléchir sérieusement. Il y a plusieurs solutions intermédiaires qui pourraient être mises en place comme alternatives à la très contestée confiscation du dimanche : chasse les dimanches pairs ou impairs, pas de chasse le samedi, arrêt de tout coup de feu au-delà de 10h le dimanche... 

Je conçois que la majorité des chasseurs, prudente et respectable, souhaite conserver un fonctionnement qu'elle ne juge pas dangereux car respectueuse des règles. Mais c'est comme pour tout. Ce sont les accidents qui font durcir un système. On "paie" pour ceux qui font des conneries. Tout cela doit être discuté et il faut essayer de satisfaire toutes les parties mais chasser six jours sur sept pendant quatre mois consécutifs (et je ne parle pas des prolongations pour le sanglier) selon des règles datant d'une époque où les pratiques outdoor étaient très contenues n'a plus de sens aujourd'hui.

Où est Charlie ? Qui trouvera le chasseur ?

Où est Charlie ? Qui trouvera le chasseur ?

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Rédigé par lta38

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Publié le 26 Août 2017

De retour d'Ubaye, impossible d'allumer mon petit Lumix GM1.

L'interrupteur est bloqué. Rien n'y fait. Il va falloir passer par le SAV. J'expédie le tout à Nikken, la boite qui sous-traite les SAV de Pana, Olympus, Tamron, Pentax, Sony... en espérant que ce soit réparable.

En attendant, je regarde les occasions sur LBC. On trouve des boîtiers nus à 175-200€.

Comme à leur habitude (j'ai déjà eu à faire trois fois à eux), la réponse ne traîne pas. Si la rapidité d'action est un point positif de cette boite, le tarif de la réparation de l'interrupteur tombe comme un couperet : pratiquement 250€ !!!! Les trois fois précédentes, bien que sous garantie, j'avais eu accès aux factures et avais noté que si cela avait été à ma charge, je m'en serais tiré autour des 120€. Acceptable. Je m'étais dit : "Au pire, tu t'en sors pour 150€". Et bim !

Le lecteur ne peut s'empêcher de se poser une question : les tarifs sont-ils "gonflés" parce l'appareil n'est plus sous garanti ? Restons objectif et ne dévions-pas comme sur les "fora poubelle". Je ne suis pas compétent en la matière et n'émettrai donc aucun jugement. Cependant, 250€ pour un interrupteur (et la main-d'oeuvre qui va avec certes), c'est niet. D'autant que j'avais payé (avec 100€ de cashback certes) l'appareil photo 500€, objectif compris. C'est aujourd'hui le tarif magasin (Darty...) du GM5 en kit, modèle qui a succédé à mon GM1 et quasi identique. Le petit pancake livré en kit se vend seul (avec bouchon arrière - non fourni dans le kit - boîte...) aujourd'hui à 300€. En considérant que le constructeur en sacrifie le tarif pour vendre le kit, on peut donc considérer que le boitier nu neuf du GM1 (non proposé par le fabricant) coûte autour de 300€ soit à peine plus que la réparation !!

Je n'ai donc pas fait réparer. Ce choix me coûte. D'abord il me coûte plus cher pour le moment (on verra plus tard). Ensuite, il me coûte en décision "durable" : je vais devoir racheter du matériel. Mais je repars avec du matériel neuf garanti deux ans (alors que rien ne dit que je n'aurais pas eu un autre problème dans les semaines à venir avec mon GM1 réparé) et je sanctionne la politique tarifaire de Nikken sur ce coup-là. (On notera au passage l'abus avec les plus de 14€ TTC de l'envoi Colissimo qui est normalement de 6,10€ pour un particulier !!! Si le reste est calculé sur les mêmes bases...)

En admettant que le bénéfice de l'entreprise soit limité sur cette réparation, je les invite quand même à revoir leur copie et à participer activement au développement durable. Mon idée c'est que pour tout matériel réparable (je ne parle pas d'un boiter tombé par terre dans lequel il faut changer la moitié des composants), le tarif ne devrait pas être dissuasif.

Voici donc un retour d'expérience. Si même mésaventure vous arrivait, vous économiserez 33€ de devis (c'est ce que j'ai dû payer pour récupérer mon appareil non réparé ; sinon, ils le gardent). J'ai donc acheté un GM5 en kit 12-32 neuf à 490€ avec en cadeau une carte 16go rapide (environ 15€) dont j'avais besoin de toutes façons et un demi-étui de protection.

L'idée c'est de revendre du matériel pour au final, retomber sur les 250€ que m'aurait coûté la réparation mais avec du matériel neuf garanti deux ans :

- 12-32 f/3,5-5,6 du GM1 (couleur métal) côté 210/155€ sur Chassimages (bon/moyen) en bon état mais sans boîte et avec bouchon générique. Je me cale sur la côte basse : une affaire. 150€

- Lumix GM1 pour pièces

- Petit flash externe du GM5 (qui n'a pas de flash pop up comme le GM1) car je ne l'utilise pas. 

- Batterie BLH7 (j'en ai déjà 3)

- Chargeur pour batterie BLH7 (que j'ai en double)

Et pour finir sur une note réaliste. Si effectivement je retombe sur mes 250€ d'investissement, compte tenu du sort que je fais subir à mon matériel en courant, pendu au baudrier, les changements d'objectif, la poussière... il faut reconnaître que changer un petit boîtier tous les trois/quatre ans, ce n'est pas anomal. La miniaturisation a ses limites. Pour autant, j'ai confiance dans les objectifs. Mais ces tous petits boîtiers me paraissent bien fragiles. Si nous les maltraitons, tôt ou tard, ils nous le font savoir.

Pannes, SAV, obsolescence (programmée ?)...

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Rédigé par lta38

Publié dans #matériel, #humeur

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Publié le 17 Août 2017

Monsieur Peillex, sur un ton un peu présomptueux et condescendant (ce n'est pas un procès sur la forme mais la remarque tombe à point nommé quand on défend une certaine humilité face à la montagne), vous signifiez dans un nouvel arrêté concernant la voie normale du mont Blanc, "la fin de la récréation", i.e. la fin des "conneries" (excusez du mot mais aucun ne sied mieux que celui-ci) sur cet itinéraire, entendons par là, la fin des touristes en short et baskets. 

Je tenais à vous signaler que vous ne réglerez rien du tout avec cet arrêté qui pourrait même être contre-productif.

  • Tout d'abord, cette liste est à mes yeux incomplète : le casque, les gants manquent à l'appel. Entre les pierres du couloir du Goûter et l'altitude, ces deux éléments sont à mettre au devant de la scène. Je vous invite à relire l'incantation à l'ascension du Mont-Blanc en "fast & light" que j'ai écrite dans Montagnes Magazine en juin dernier avec une liste précise du matériel recommandé.
  • Elle frise aussi le ridicule (le coup de la crème solaire m'a bien fait sourire, de même que le masque de ski qui pourra être utile certes par grand mauvais temps mais dans ce cas, autant prescrire un sac de couchage de secours et une pelle à neige aussi pour se creuser un abri).
  • Enfin elle impose un matériel inutile pour une ascension en solo (corde), à moins que votre objectif soit d'interdire d'y aller seul bien que ce mot me fasse doucement sourire. Quand j'y suis allé "seul", j'ai arrêté de compter après avoir dépassé deux cents personnes...).

Monsieur le Maire, je tenais à vous rappeler la responsabilité qui est la vôtre en amont des problèmes que vous soulevez. Vous accusez Jornet de montrer le mauvais exemple mais vous promouvez votre ville grâce au toit de France. Saint-Gervais-les-Bains devient Saint-Gervais Mont Blanc. Sur la page d'accueil du site, de belles photos de "la Bosse". Toute la communication faite autour de ce sommet mythique est la première responsable. 

D'autre part, si je regarde ma liste de matériel pour le Mont Blanc en fast & light, je m'aperçois que je suis globalement en règle, tout comme l'immense majorité des prétendants au sommet. Même les chaussures (des chaussures d'approche basses mais aussi rigides en pointe que d'autres modèles plus techniques). Même en imaginant que vous modifiiez cette liste, je vous assure que vous ne résoudrez rien ainsi. Les accidents qui prêtent à réflexion en montagne, vous l'avez vous même dit, relèvent de l'inconscience. Pas de l'imprudence. Quand on va en montagne, on va sur un terrain a priori dangereux. On est donc imprudent. L'inconscience, c'est de ne pas se connaître. Tout le problème est là. L'autonomie. Nous y voilà. Toute l'alchimie de ce sport, c'est de savoir si je peux aller en relative sécurité ici ou là avec mes compétences et si oui, avec quel matériel. Imposer une liste ne sert à rien. Kilian (et il est loin d'être le seul) est bien plus en sécurité en baskets (même si reconnaissons-le, ce n'est pas le matériel le plus adapté à la pente de neige au-dessus du refuge Vallot) que bon nombre de randonneurs croisés en grosses, fatigués par un effort auquel ils ne sont pas habitués, marchant en crabe avec des crampons utilisés pour la première fois et croulant sous le poids de leur sac à dos. De même que caler sa sortie dans des conditions météorologiques idéales (et donc de reporter et/ou changer d'objectif si ces dernières ne le sont pas) est un facteur primordial de sécurité n'entrant pas encore compte dans votre "restriction".

Au contraire, avec cet arrêté vous prenez des risques. Vous faites croire à certains qu'avec cet équipement, ils sont parés, sans même se poser la question de leur expérience. Vous limitez la réflexion et la préparation personnelles qui sont formatrices. Vous ouvrez une porte à ce qu'on vous accuse de ne pas avoir fait de même sur d'autres itinéraires ou dans d'autres situations...

Monsieur le Maire, on en reparle dans quelques années mais vous ne réduirez pas les accidents ainsi. Comme partout, il y a des inconscients. Un peu plus ici qu'ailleurs mais pas à cause de l'équipement Monsieur Peillex. A cause de la suprématie du Mont Blanc en terme d'altitude, du hasard de l'existence de cette voie normale "facile", de l'utilisation commerciale qu'en font les communes alentour dont la vôtre et si... de l'équipement en fait. Mais pas celui du sac à dos ; l'équipement mécanique en trains, téléphériques et refuges autour de ce sommet et faits par les hommes afin de le rapprocher de monsieur tout-le-monde. 

Je vous invite à réfléchir à tout cela et à revoir votre copie avant les évaluations de rentrée avec comme ligne de conduite, la formation, la prévention et l'autonomie.

Bien à vous

Lionel Tassan

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #escalade-alpi

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Publié le 11 Août 2017

Suite à ce billet (pas à cause de celui-ci directement mais en suite des échanges lancés auparavant) écrit il y a deux mois, de la salive a continué à couler et aucun compromis ne semble avoir été trouvé.

Je ne reviendrai pas sur ce que j'ai déjà écrit ici ou sur le forum de camptocamp (pseudo lioT) sur lequel je n'interviens en principe jamais (il ne s'agit pas de boycott mais d'un choix des supports de communication - je n'ai, sauf exception donc, plus de temps à consacrer au-delà de tout ce qui me prend déjà beaucoup ici et ailleurs au sujet de la montagne). Mais il est intéressant de publier ce qu'à écrit un contributeur du site communautaire (au passage, si mon billet n'a reçu que peu de réactions écrites ici ou sur FB, j'ai eu de nombreuses discussions de vive voix et à l'unanimité, tous ont abondé dans mon sens !). Olive65, que je ne connais pas (je suppose qu'il s'appelle Olivier et qu'il a une attache avec les Hautes Pyrénées ??) est un des plus grands contributeurs de camptocamp.org. A l'époque où je visitais le site régulièrement, il ne s'écoulait pas deux jours sans qu'il y rentre une sortie d'escalade. Un sacré grimpeur ! On peut donc dire qu'il a bien contribué à enrichir la base d'itinéraires qu'il a probablement lui-même découvert dans des topos papiers.

Et pourtant, voici ce qu'il répond à la fameuse polémique (merci à lui pour cette honnêteté) :

Ethique et montagne (II)
Ethique et montagne (II)
Ethique et montagne (II)
Ethique et montagne (II)

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur

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Publié le 19 Juillet 2017

Retour à la maison après ce séjour italien et montée à la Dent de Crolles habituelle. A la descente, proche du parking, je rencontre un ouvrier fort sympathique en train de creuser une petite tranchée d'évaluation des eaux sur le sentiers. Nous discutons un moment.

Ultra fréquenté, le site du col du Coq (ski/raquettes sur bec Charvet et Pravouta, randonnée sur la Dent et Pravouta, escalade, vol, vélo de route...) nécessite d'être "aménagé" pour concilier nature et fréquentation humaine. Cela a commencé par le parking d'hiver il y a quatre ans. Puis s'est poursuivi par les barrières incitant à ne plus couper les sentiers et dont on voit déjà les effets (positifs). Cette année, cela se poursuit : "toute" (entendez par là, les zones déjà marquées) la montée à la Dent est balisée de cordons "anti-coupe", une croix a été posée à Pravouta (les croix sur les sommets sont une tradition), des panneaux pédagogiques nature sont en place au début du Sentier (pourquoi pas, cela reste à moins d'une minute du parking). Dernière construction : un box toilettes sèches au parking en même temps réaménagé.

Tout cela me paraît positif. La fréquentation est là , autant diminuer son impact. Cependant, il va bien falloir s'arrêter. On parle maintenant d'une buvette au col du Coq et là je dis STOP. Certes c'est très agréable de pouvoir s'asseoir et boire un coup avant de rentrer mais pour cela, après quelques minutes de voiture, il y a du côté est, le bar de Saint-Pancrasse et ses nouveaux gérants très accueillants. Et côté intérieur, la ferme de Brevardiere ou le bar-restaurant sur la place de Saint-Hugues. De quoi faire travailler le commerce local existant sans apporter de nouvelles nuisances (bruits surtout mais aussi dechets) sur le site du col du Coq. Si on protège d'un côté (ENS du Col du Coq, réserve des hauts de Chartreuse) et qu'en périphérie on fait n'importe quoi en contrepartie (car finalement le côté "protégé" attire du monde), où est le bénéfice "global" ? Un peu comme en Vanoise : on vous interdit de bivouaquer dans le parc mais sur la limite administrative, on trouve une grosse gare d'arrivée de téléphérique !!!

Une buvette au col du Coq ? C'est quoi la suite ? Un accro-branche ?Un box de location de VTT avec boarder cross sur l'ancienne station de ski ?

Parking d'accès à la DentParking d'accès à la Dent

Parking d'accès à la Dent

Toilettes sèches

Toilettes sèches

Panneau d'information au début du sentier à la Dent (photo floue, désolé...smartphone...pas vérifié)

Panneau d'information au début du sentier à la Dent (photo floue, désolé...smartphone...pas vérifié)

Balisage de l'ENS

Balisage de l'ENS

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #randonnée sportive

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