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/image%2F1488443%2F20150223%2Fob_0384e6_03122014-p1040836-copie.jpg "Grimper, glisser, marcher ou tout simplement regarder. Tout (ou presque) ce que l'on peut faire ou voir en montagne (et parfois aussi ailleurs).")
Les 2 plus belles de Chartreuse (acte II)
Publié le 16 Février 2013
Début mars 2005, je faisais partie d'une collective "voloboys" ici même. L'idée du jour était de skier le couloir menant droit au sommet du Pinet en passant par la grotte à l'Echelle. Cette voie, supposée être une première à skis, était un hommage à notre nivologue regretté Jacques Villecrose, disparu l'année précédente.
Je me souviens avoir tracé dans une neige restée poudreuse grâce au stratus qui couvrait la vallée depuis plusieurs jours.
N'ayant aucune information, nous avions remonté le couloir, non sans mal pour franchir certaines barres.
Le crux avait été l'ascension de la grotte. Avec Jo, nous avions creusé un tunnel pour en sortir.
La descente avait réservé quelques petits sauts et un rappel de quinze mètres.
J'étais rentré enchanté de cet itinéraire, au demeurant un des plus skiants de la Chartreuse mais avec un petit regret "à cause" de ce rappel. Je m'étais toujours dit qu'on n'avait pas assez cherché pour tenter de sauter la barre un peu à gauche en descendant. C'était un peu haut mais à mon avis inférieur à cinq mètres, le plus délicat étant de s'approcher du bord sans s'en mettre une avant de sauter.
Cette année, l'enneigement est encore meilleur ici que cet excellent cru de 2005. Les randonneurs en raquettes que l'on dépasse sont stupéfaits de voir ma sonde s'enfoncer de 250 cm sur le replat de Pratcel (1400 m).
Tous les reliefs sont gommés.
Peu après Pratcel arrive la bifurcation vers le pas de l'Echelle. Nous ne la trouverons pas : ni panneau (enfoui), ni trace.
On va en baver pour tracer jusqu'au pas de l'Echelle.
Petit coup d'oeil sur la face ouest de la Rousse.
Mick botte un max en arrivant sur le pas de l'Echelle et son versant sud en neige profonde collante.
Encore une chute de neige et les chalets de l'Alpe auront entièrement disparu.
Au-dessus du pas, on remonte le vaste plan incliné du Pinet.
Cette fois, c'est moi qui m'y colle, c'est le cas de le dire.
On ne se lasse pas de ces paysages hivernaux.
Allez, encore une.
Une fois sur la crête, y'a plus qu'à chercher l'entrée de la pente.
Dans laquelle il y a une belle image dans une variante d'entrée un peu raide et expo. Neige parfaite.
Les deux petits sauts du haut réalisés en 2005 sont absents comme prévu.
En trois courbes, on arrive au rappel. Quel rappel ? On va voir à gauche et là : un saut de moins de trois mètres et c'est torché !
Le saut vu du haut (en haut) et vu du bas (en bas, by Mick)
Y'a plus qu'à envoyer des grandes courbes jusqu'à la barette inférieure.
Barette qui n'est qu'une formalité cette année.
A comparer avec 2005 (ci-dessus la partie gauche de la barette en 2005).
Ski rectiligne du sommet à la voiture : du Pinet (1860 m) aux Vincent (900 m). Quasi 1000 m droits !
Pour finir dans une forêt parfaite, un poil croûtée dans les 200 derniers mètres mais sans aucun souci avec des skis larges.
Merci à Mick et Val pour ce beau partage. A refaire au plus vite.