Grand Rocher d'or
Publié le 24 Novembre 2010
En rentrant dimanche soir d'une bonne sortie à skis, je m'étais dit que j'attendrais la prochaine chute pour ressortir. En restant deux jours à Grenoble, on n'a pas l'impression qu'il est retombé grand chose mais avec ces nuages qui accrochent les pentes et ce froid, de petites chutes de neige se produisent depuis 48h. Le résultat est là : rien à voir avec Chamrousse. Déjà 25 centimètres au départ du foyer de fond du Barioz à 1400 m d'altitude.
Et plus on monte, plus il y en a. Je mesure sur le plat à 1800 m d'altitude une couche de 60 cm de neige fraîche, posée sur un fond dur de près de 20 centimètres. Arrivé à cet endroit, je suis dans le brouillard et le ciel couvert jusque là ne semble pas se dégager. Le sommet est tout proche, je me contente du point 1914. On n'est pas à dix mètres près, d'autant que pour aller au vrai sommet, il n'y a que du plat. Au retour, je me pose sur le replat à 1800 m, dans l'espoir d'une éclaircie. Je ne sais pas pourquoi je reste jusqu'au dernier moment mais j'y crois. Tout à coup, il me semble apercevoir des couleurs à travers le brouillard. Et puis, comme par miracle, le ciel se déchire.
Le soleil passe sous la barre de nuages et, durant une petite dizaine de minutes, m'inonde de ses rayons oranges.
Peu de sommets sont éclairés car la trouée est fine mais c'est mon soir de chance : je suis précisément à l'endroit où il fallait être !
Je profite de cet instant privilégié.
Encore deux photos pour finir cette série. Je ne sais pas laquelle choisir.
Allez, il est temps de descendre : la neige est poudreuse et, cerise sur le gâteau, je ne touche pas un seul caillou.