Publié le 5 Février 2020

Quel hiver bizarre quand même. La veille, c'était la grande lessive. De la pluie jusqu'à 2500 mètres (au moins) et un enneigement digne d'un jour de Noël en moyenne montagne et encore : on a connu bien mieux à Noël. Les sources divergent entre les uns et les autres. On parle tantôt de bon enneigement (notamment dans les Alpes du sud), tantôt d'un enneigement un peu en-dessous de la moyenne (chez nous), à partir de 1800-2000 m. Tout cela reste quand même très subjectif, d'autant plus que lié à l'enneigement de chaque secteur avec des différences très marquées entre les uns et les autres. Quand on sait qu'une station comme Modane ou Guillestre peine à atteindre les 800 mm d'eau annuels là où Saint-Pierre-de-Chartreuse dépasse les 2000 mm pour une même altitude, les comparaisons restent délicates. Pour moi, le critère d'un bon enneigement reste les limites skiables au printemps. Par fort cumul hivernal, on déchaussera à des altitudes assez basses ; inversement, il faudra rapidement porter. Nous ferons les bilans à ce moment-là. Mais là où tout le monde est d'accord, c'est qu'il y a pas vraiment d'hiver au sens des températures : où sont les -15°C habituels de Bessans, Méaudre, Pont-du-Fossé ou Selonnet ? Quels sont les cumuls de chutes de neige à l'altitude de 1000 mètres ? Où sont les paquets de neige sur les toits des villages du val d'Arly ? Où sont les ruisseaux gelés ? De la pluie jusqu'à 2500 mètres donc puis le lendemain, la neige tombant pas loin de la plaine. Des amplitudes auxquelles nous sommes habitués mais de plus en plus à sens unique : le froid est bref, la chaleur revient rapidement. Le jour le plus froid de cet hiver, en tous cas en ressenti, c'était peut-être ce mercredi. Un fort vent de nord, improprement appelé couramment Blizzard, a balayé la montagne. Sur les pistes des Sept-Laux, nous n'avons pas demandé notre reste et avons quitté les crêtes immédiatement après les avoir gagnées. Versant Pleynet, c'était plus calme. On en a profité pour faire un peu de poudreuse. Les conditions (25 cm sur un fond ferme) étaient quasi parfaites pour emmener les filles faire du ski de "bord de piste" et du bon ski. Avec de surcroit peu de traces, étant donné que nous y étions lors de la première journée de soleil, en semaine, et que les températures ressenties n'étaient pas garantes d'un bain de foule. Au final, nous avons apprécié cette brève parenthèse hivernale.

Blizzard, bizarre !
Blizzard, bizarre !
Blizzard, bizarre !
Blizzard, bizarre !

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

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Publié le 4 Février 2020

La fabricant isérois n'est aujourd'hui plus à présenter dans le domaine du ski. Pour ma part, je dispose d'une paire de Black, chaussure ultra-légère pour randonneurs "contemplatifs" ainsi que la fixation Ultimate 3 montée sur mes Blizzard Zéro G 85 (ensemble de 1100 g/ pied). La Black (600 g/pied) apporte quelques avantages supplémentaires à la Race (500 g/pied) pour le skieur de randonnée : guêtre, chausson, semelle, pare-pierres... L'Ultimate est la fixation commercialisée aujourd'hui la plus légère au monde (70 g / pied). J'ai déjà fait plusieurs retours sur la Black. Achetée à l'automne 2014 à moitié prix suite à ma victoire à un concours proposé par le fabricant, elle entame donc sa sixième saison. La fixation est un peu plus récente : montée en janvier 2017, c'est donc sa quatrième saison. Petit retour sur ce matériel.

Chaussure Black

* points forts
- le poids bien évidemment. On ne peut guère faire mieux
- le confort en montée (en terme de poids donc mais aussi en déroulé de pied) : l'impression d'être en baskets
- la rigidité en torsion à la descente (la TLT5-6 est reléguée très loin)
- la solidité : après six saisons seulement, le carbone commence à se fendiller à l'avant.
- la facilité de réparation : avec le carbone, on peut considérer la coque comme réparable à l'infini
- le SAV au top de l'équipe Gignoux

- l'amélioration de la fiabilité du modèle : la guêtre actuelle est beaucoup plus solide, le zip également...

* points à surveiller
- l'étanchéité : bien que bonne avec la guêtre, il faut bien faire attention, notamment avec les neiges froides, que la neige ne passe pas par le dessus. Pour cela, l'idéal est d'avoir un pantalon adapté avec passant pour le levier de verrouillage, de façon à ne pas avoir à le relever et si possible, un étrier pour le maintenir sous la semelle.
- la petite attache crampons à l'arrière, qui pourrait gêner selon la fixation avec laquelle on l'utilise
- le cordon en kevlar qui permet de passer en mode descente : surveiller régulièrement l'usure et le changer avant qu'il ne casse. Une casse sur le terrain aurait des conséquences terribles pour la descente (skier avec des "baskets"). On peut aussi en avoir un de rechange dans son sac (conseillé). Pour ma part, changé en 2017 et cette saison.

* points faibles
- la flexion avant. C'est assez souple. Difficile de se reposer sur la languette.
- le chausson assez fragile (très fin). Changé au bout de quatre saisons pour ma part. Isothermie moyenne. Quant à l'odeur...
- le confort en montée dans les dévers en neige dure (quand on est sur les carres) : du fait d'un chausson fin, du carbone et de la rigidité en torsion, le ressenti latéral n'est pas des plus confortables. Heureusement, ces passages restent très minoritaires dans une saison.


Fixation Ultimate 3

* points forts
- légèreté absolue (70 g) !!!
- simplicité d'utilisation (système minimaliste sans ressort à l'avant)
- talonnière avec passage rapide montée / descente
- hauteur de cale 36 mm (parfait pour moi)
- solidité : pas eu le moindre problème avec
- fiabilité : zéro déchaussage intempestif pour ma part, en montée, comme en descente, ce qui est loin d'être le cas avec tous les autres modèles que j'ai pu essayer.

* à savoir
- compatibilité uniquement avec chaussures Gignoux (inserts préparés)
​​​​​​​- sécurité : pas de réglage de déclenchement. Valeur fixe comme toutes les fixations ultra légères du marché

* points faibles
- le chaussage en neige meuble. Comme il faut appuyer pour écarter le carbone et que le sol n'est pas "dur", on s'y reprend à plusieurs fois par moments et ça peut même prendre un peu d'énergie. La seule raison qui fait qu'aujourd'hui, j'opterais plutôt pour la U77 (qui n'existait pas en 2017), aussi légère mais avec une mâchoire plus classique.

 

Et pour les skis larges ? Dès le début, je n'ai pas trouvé d'incompatibilité à skier avec des skis larges et les Black. Mais en acceptant une manière de skier qui reste une attitude de "randonneur", i.e. pas trop campé sur l'avant. Je trouve même cette association redoutable car elle fait la part belle à la montée sans sacrifier la descente. Cependant, le véritable free rider pourra sans doute rester sur sa faim. Jetez alors un coup d'oeil au nouveau petit bijou de la firme Gignoux : la Mountain. La Mountain reprend le concept de chaussure ultra-légère mais à destination de celles et ceux qui souhaitent privilégier la descente. Elle perd un peu en poids pour gagner en rigidité. Voici donc la Mountain : doubles crochets supérieurs, 740 g / pied, guêtre intégrale. On notera que pour le randonneur, elle apporte quelques plus à la Black : l'étanchéité et un chausson plus isolant. Hâte de l'essayer !

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Rédigé par lta38

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Publié le 2 Février 2020

Sur ces vingt dernières années, 2020 est à rapprocher des hivers 2001, 2002 et 2011 en terme d'absence de neige à basse altitude. Avec les différences suivantes :
- 2001 : flux de sud-ouest quasi permanent et accumulations de neige exceptionnelle dans le massif des Ecrins. On y skiait encore au mois d'août ! Une année record pour l'accumulation de neige en altitude.
- 2001 : hiver ultra sec et très froid en janvier avec des moins quinze degrés fréquents en plaine.
- 2011 : hiver très misérable de manière générale avec accumulation de neige mineure sur l'ensemble des massifs. On se rappellera quand même des quarante centimètres en centre ville de Grenoble début décembre qui laissaient augurer un formidable hiver... Comme quoi...

Alors quid de cet hiver 2020 ? En 2015 aussi, janvier avait été misérable mais une grosse chute début février avait remis de l'ordre. En 2016 la basse montagne est restée pauvre mais en altitude, c'était gros. Mais là... on n'a rien de bon, nulle part :
- Pas d'accumulation exceptionnelle en altitude. Juste un enneigement à peine normal
- Pas une seule période de froid
- Hormis sur le nord des Hautes Alpes où la pluie a fait moins de dégâts et sur l'intérieur de la Savoir bien gâté récemment, on peut considérer l'enneigement au sol (hors pistes damées) comme nul sous la cote 1300. En attestent les webcams. Dans les Alpes du sud, en isère, dans le massif Central, les Vosges, le Jura...

Nous sommes déjà début février. Une perturbation devrait redonner un paysage hivernal à nos montagnes mardi mais ce sera un cache-misère sous 1500 m. Derrière, il n'y a pas de période de froid à l'horizon. Cela va nous amener à la mi-février... Alors certes, on se rappellera de l'abominable mois de mai 2013 qui avait suivi le meilleur hiver que j'ai connu en basse montagne depuis que je pratique le ski de randonnée (30 ans). On n'est donc pas à l'abri de très grosses chutes de neige y compris à basse altitude. Ne parlons pas trop vite. Mais quand même, lorsqu'on approche de la fin février, les jours grandissent. Le moindre rayon de soleil influence la moyenne montagne. Il est vraiment peu probable qu'on ait un véritable hiver à basse altitude. Ou alors, il sera très court. Début février, c'est normalement le plus froid de l'hiver. A ce moment de l'année, 2020 est à mon sens le pire hiver, le moins hiver des hivers, que l'on ait eu depuis au moins 1990. A confirmer par les spécialistes. Quelle misère !

Morzine

Morzine

Saint-Pierre-de-Chartreuse, 1300 m

Saint-Pierre-de-Chartreuse, 1300 m

Ancelle, 1300 m

Ancelle, 1300 m

Font-d'Urle, même altitude

Font-d'Urle, même altitude

Sancy, idem, pas mieux

Sancy, idem, pas mieux

Grand Puy. Peu ou pas de pluie mais guère mieux en neige

Grand Puy. Peu ou pas de pluie mais guère mieux en neige

La Colmiane. Beau temps mais sec !

La Colmiane. Beau temps mais sec !

La Dôle

La Dôle

Gérardmer, ski sur herbe

Gérardmer, ski sur herbe

Et plus haut, la mer de Glace (aujourd'hui à moins de 1700 m d'altitude) non skiable en continu jusqu'à la gare du Montenvers en revenant de la vallée Blanche. Quelle misère pour un début février !!

Et plus haut, la mer de Glace (aujourd'hui à moins de 1700 m d'altitude) non skiable en continu jusqu'à la gare du Montenvers en revenant de la vallée Blanche. Quelle misère pour un début février !!

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Rédigé par lta38

Publié dans #nivo-météo

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Publié le 1 Février 2020

En attendant de possibles chutes de neige à très basse altitude en fin de journée de mardi, quelques idées en vrac autour du mot étoile.

- Ce week-end a lieu la compétition de ski-alp' la Belle Etoile. Quelques images ci-dessous mais j'en garde sous le coude et n'en dis pas davantage pour le moment, en raison d'une publication dans un futur proche. Un seul mot : quelle organisation !! Bravo aux organisateurs et à tous les coureurs, notamment Samuel Equy et Thibault Anselmet qui s'adjugent la victoire sur le parcours A.

- La Belle Etoile (la course) doit son nom à la Belle Etoile (le pic) qui fut ma première vraie course (au sens "randonnée", vous suivez ?) de ski en 1991. J'en avais bien gavé. C'était déjà, et c'est toujours, une très grande classique du massif de Belledonne.

- Les étoiles, ce sont aussi une façon de coter la qualité de la neige sur Skitour. Le 5 est censé représenter la sortie exceptionnelle comme on en fait peu (ou pas) dans une saison, les niveaux 3 et 4 les sorties plutôt bonnes à très bonnes. Au risque de me répéter, je ne vois pas comment l'internaute peut aujourd'hui faire confiance à cette notation quand on voit sur les sorties de ce samedi que, sur les massifs Isérois que je fréquente et connais bien, les notes annoncées ne descendent pas sous le niveau 3 !! Pour info, il a plu très haut jeudi soir et on ne trouve pas de trace de neige froide sous 2400 mètres ! Il y a clairement une confusion entre le plaisir que l'on a pu prendre lors de la sortie (y compris en skiant) et la qualité réelle de la neige. En ce moment, c'est franchement moche sauf peut-être à haute altitude et rien ne mérite davantage que les deux étoiles en Chartreuse, Vercors et Belledonne.

- Pour les amateurs de vraies étoiles (plutôt planètes...), quelques rendez-vous à ne pas manquer. En ce moment et pour plusieurs semaines, l'éclat de Vénus haut dans le ciel du soir ; le 18 février le rapprochement croissant de Lune / Mars à l'aube puis, le lendemain, le même croissant encore plus fin avec Jupiter et enfin, avant la nouvelle Lune, le 20 avec Saturne à ras l'horizon.

Préparatifs à Pipay
Préparatifs à Pipay
Préparatifs à Pipay

Préparatifs à Pipay

Le staff en pleine effervescence

Le staff en pleine effervescence

Un coureur lambda apprend à mettre ses peaux

Un coureur lambda apprend à mettre ses peaux

Départ sur les pistes de Pipay

Départ sur les pistes de Pipay

Suite dans les couloirs de Bédina

Suite dans les couloirs de Bédina

Un décor assez plaisant

Un décor assez plaisant

Avant la pluie

Avant la pluie

Sur la ligne d'arrivée, c'est du sérieux

Sur la ligne d'arrivée, c'est du sérieux

Arrivée au sommet du Chamois

Arrivée au sommet du Chamois

Le mardi précédent avec les boss ; sortie de repérage. Autre ambiance, autre neige.
Le mardi précédent avec les boss ; sortie de repérage. Autre ambiance, autre neige.

Le mardi précédent avec les boss ; sortie de repérage. Autre ambiance, autre neige.

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

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