Publié le 9 Juin 2016

Rassurez-vous, il ne s'agit pas des deux buts de l'équipe de France de football lors de l'ouverture de l'Euro 2016 dont je me moque éperdument. Pourtant, j'ai toujours aimé ce sport et l'explosion qui accompagne le ballon qui s'envole dans les filets. J'ai vécu au rythme des coupes du monde 82 et 86 et me souviens comme hier de l'Euro 84 alors que je n'avais que onze ans. J'ai vibré avec l'Olympique de Marseille dans les années 90 lors de mes études marseillaises. Mais déjà, une partie de moi était dépassée par tout ce qui entoure ce sport : le monde l'argent, l'agressivité voire la débilité de nombreux supporters, l'état d'esprit des joueurs, les magouilles et l'absence de volonté d'évoluer des dirigeants... Cela n'a cessé d'empirer depuis même si certains points étaient déjà monnaie courante dans les années 80 (on se rappellera de la tragédie du Heysel en 1985). La rupture s'est faite pour moi pendant l'Euro 2000 lors de la victoire de la France contre l'Italie en finale. A Salon-de-Provence, les gens étaient dans la rue pour fêter ça. Un automobiliste sans doute un peu perdu roulait au pas sans agressivité parmi la foule. Un groupe de "fêtards" s'en est pris à lui devant un policier dépassé par les événements. En quelques secondes, sa voiture avait été mise en miettes : rétroviseurs explosés, vitres brisées, ailes défoncées, pare-chocs arrachés. Certains expriment ainsi leur joie de la victoire. Trop nombreux à mon goût. Bien que ne mangeant pas de ce pain là, depuis ce jour, j'ai beaucoup de mal à partager la passion d'un sport avec des gens qui ont cette attitude. Certes, pas d'amalgame ; ils ne sont pas une majorité. Mais ils sont malheureusement fort nombreux. S'il n'y avait "que" cela... Mais si j'aime de temps à autre faire une partie de ballon rond avec les copains, suivre ce sport professionnel à la télé ou dans un stade, c'est quelque part alimenter un peu ces comportements débiles, cautionner peut-être les magouilles de Blatter, le Graet et autres Platini (personnage que j'adorais en tant que joueur), encourager quelque part les Ribéry, Benzema, Evra et autres "cerveaux" de l'équipe de France dans laquelle je ne me retrouve pas. Non, aujourd'hui, le football se résume pour moi à quelques matches sporadiques (et bien souvent avec les élèves de mes classes tout en étant sans pitié avec ceux qui ont "l'esprit du foot") et, avouons-le, quelques rares matches à la télé, essentiellement durant les compétitions internationales (donc tous les deux ans) et se comptant sur les doigts de la main, l'objectif premier étant avant tout de boire un coup avec les copains.

Non, ces deux buts remontent à ce jeudi. Confiant dans une météo optimiste, j'avais préparé les skis-light et un sac dépouillé pour un circuit de trois kilomètres verticaux dans Belledonne. Voyant la montagne complètement noyée dans le brouillard au-dessus de 2000 m, j'ai jeté l'éponge. Le ciel ne s'est dégagé qu'après 19h30. Une averse, un ciel couvert, ne me dérangent point. La neige non plus. Mais passer toute une sortie à ne pas voir plus loin que son museau, très peu pour moi. Surtout quand on se sait que ça ne "sort" pas au-dessus. Second but de la journée, un nouvel affût au renard. Jusqu'à la nuit, rien ne se passa. Où sont passés les renardeaux ? Ont-ils une autre cache ? Ont-ils déménagé ? Sont-ils morts ? (exterminés ?). 

On pourrait même parler d'un troisième but : celui du printemps. Je l'ai déjà dit à maintes reprises. Les quatre printemps précédents ont été mauvais mais, tout comme celui-ci, parsemés de belles journées. Mais ils avaient au moins ouvert sur un beau mois de juin, le dernier de la plus belle des saisons. Cette année, juin semble être le pire mois et ce n'est pas fini. Pas d'anticyclone à l'horizon de dix jours. On va donc arriver au solstice sans avoir eu, depuis la mi-avril, la moindre belle semaine. L'affaire est donc pliée ; il faut l'accepter. Il n'y aura pas vraiment de printemps cette année et c'est bien dommage. Il restera deux ou trois semaines pour, peut-être en profiter fin juin-début juillet en altitude avant l'installation de l'été et les projets des vacances.

La balise nivôse de l'Aigleton. -60 cm en une semaine mais encore nettement positive. Selon la courbe, on en a encore jusqu'au alentours du solstice

La balise nivôse de l'Aigleton. -60 cm en une semaine mais encore nettement positive. Selon la courbe, on en a encore jusqu'au alentours du solstice

C'est mieux qu'en 2010 où déjà, un bel enneigement m'avait permis de skier début juillet dans Belledonne

C'est mieux qu'en 2010 où déjà, un bel enneigement m'avait permis de skier début juillet dans Belledonne

Evidemment, pas de comparaison avec 2013. L'enneigement y était comparable fin juin/début juillet

Evidemment, pas de comparaison avec 2013. L'enneigement y était comparable fin juin/début juillet

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #nivo-météo

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Publié le 7 Juin 2016

Pour de nombreuses espèces animales, l'affût est le meilleur moyen pour observer et photographier. Mieux ; il permet de respecter au maximum l'animal en minimisant le dérangement. Je l'utilise systématiquement pour les tétras mais aussi pour le cerf au brame et d'autres situations. Aujourd'hui, c'est pour le renardeau. Une branche mise en travers à un mètre cinquante de haut entre un vieux muret et un tronc couché, sur laquelle on pose rapidement un filet de camouflage surmonté d'un parapluie permet un affût sommaire mais fiable. Le parapluie, outre l'effet protecteur par ces jours à la météo si capricieuse permet aussi de rajouter de l'ombre sur les "affûteurs" et les rendre encore plus discrets.

En attendant, on prend de la lecture
En attendant, on prend de la lecture

En attendant, on prend de la lecture

C'est ici la seule possibilité de se placer pour avoir un oeil sur cette entrée du gîte choisi par les renards. Et ce coup-ci, il n'y aura qu'un renardeau qui fera un seul passage. Parfois (souvent) c'est beaucoup de temps passé pour de courts moments intenses. C'est aussi pour cela qu'ils sont si intenses. N'oublions pas que souvent, c'est aussi du temps passé sans voir quoi que ce soit. Stella aura fait preuve d'une grande patience, sans le moindre bruit. Et un renardeau nous aura offert sa présence à une quinzaine de mètres.

Affûts

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux

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Publié le 6 Juin 2016

Sortie grimpe habituelle du lundi soir. Quelle lourdeur en vallée ! Mieux vaut aller en altitude. Sauf que le risque d'orage existe et le ciel bien menaçant à 16h malgré un modèle Arome plutôt optimiste sur Belledonne. Marre de cette météo ; sans doute le moins pire des cinq derniers printemps en intensité ; en revanche, il devrait se prolonger aussi négativement jusqu'à la mi-juin au moins, ce qui en fait le printemps dont on aura sans doute le moins profité. Grrrr !

Bref, on force le destin et on monte quand même à Chamrousse malgré pas mal d'actes manqués pour l'un et l'autre (oubli de l'eau, de chaussettes, de bâtons...). Tonnerre. On y va quand même. On arrive tant bien que mal aux lacs Robert et l'éclaircie semble prometteuse. On s'équipe au pied du Grand Eulier quand les nuages arrivent d'un coup. Noirs. Et le vent avec, annonciateur de l'orage. Avec tous ces signes, pas question d'y aller. Candice propose de partir. La tête de mule propose d'attendre ici. Un quart d'heure plus tard, le froid et les coups de tonnerre qui se rapprochent donnent raison à la première. Sauf que le second est fort têtu et propose de descendre attendre dans la petite cabane des lacs Robert. Des fois que cela ne dure pas.

Devant la cabane. Quelques minutes de contemplation avant...

Devant la cabane. Quelques minutes de contemplation avant...

Orage

Nous avons à peine le temps d'admirer ces fjords que badaboum, c'est parti. Pluie, grêle, vent, éclairs donnant cette fois-ci raison à la mule. Dont un tout près de la voie convoitée. On n'aurait pas fait les malins sur l'arête. On aurait été trempés sur le sentier du retour. Là, on profite pleinement et sereinement du spectacle.

Trois quarts d'heure plus tard, l'orage traîne sur le Grand Colon et la pluie cesse presque complètement. On en profite pour repartir mais vers le bas compte tenu de l'heure.

Orage
Orage

Belle lumière et léger arc-en-ciel sur les lacs. Une très belle ambiance avant de redescendre sur Chamrousse. On ne sera pas venu ici pour rien entre le spectacle de l'orage et la lumière de l'après.

Orage
Orage
Orage

Deux tétras-lyre et quelques névés plus tard, nous voici sur les pistes bien vertes. Le printemps bat son plein à 1800 m d'altitude. Plus haut, c'est encore le sortir de l'hiver.

On n'a pas grimpé, mais c'était bien quand même.

Orage

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Rédigé par lta38

Publié dans #balade

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Publié le 5 Juin 2016

L'avantage de partir très tôt, c'est de pouvoir faire des rencontres inédites et de découvrir parfois de belles choses. Ce matin, 5h30, je manque d'écraser un renardeau en plein milieu de la route, suivi par deux de ses frères. Ils sont vraiment jeunes et ont élu domicile dans une grange. Je pose la voiture sur le bas-côté et attend. Les revoici qui se pointent. 

Naissances
Naissances

Je prends ensuite la direction prévue : la loge de chevêchette. J'arrive finalement un peu plus tard que le lever du jour mais il devrait se passer des choses dans la matinée...

Et finalement non. Très peu d'activité. Les jeunes sont bien nés ; on les entend piailler. Les coquilles d'oeufs trouvées au pied de l'arbre lèvent entièrement le doute. Sauf que le mâle ne vient pas ravitailler. 7h ; 8h ; 9h... Toujours rien. La femelle sort à ce moment là et se pose tout près. Elle appelle. Puis part. Elle revient une heure plus tard. Sans la moindre proie (je pensais qu'elle était partie chasser).

Dix heures ; toujours pas de mâle. Serait-il mort ? La femelle élèverait-elle seule sa progéniture ? Le programme de la journée m'impose de ne pas rester davantage mais je commence à douter de la possibilité de faire des images de passage de proies entre les deux adultes. Nous verrons. 

Naissances
Naissances

Au retour, en fin de matinée, je m'arrête quelques minutes à la grange des renardeaux histoire de voir si (et où) il y aurait possibilité de poser un affût. Les possibilités sont très limitées. Je fais le tour du secteur. Il y a plusieurs sorties possibles et peu de points de vue. Le meilleur est vraiment proche. En passant devant une ouverture, je jette à tout hasard un oeil dans la grange. A ma surprise "ils" sont là en train de jouer. Je me retire sur la pointe des pieds.

(crop)

(crop)

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux

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Publié le 2 Juin 2016

Avec ce temps gris, les couleurs du printemps chartroussin ne sont que réhaussées avec pour domination le vert tendre. La couleur, c'est aussi le programme dans un certain langage ou le résultat. "Allez, annonce la couleur !". Le sigle correspondant à la quadrichromie de l'imprimeur (cyan, magenta, jaune, noir) sera pour moi aujourd'hui les initiales des principales rencontres de cet après-midi humide mais ô combien inétressant.

C comme ces deux chevreuils observés dans la profonde forêt qui était d'un grand calme ;

M comme ces habituels troupeaux de mouflons mais aussi comme les 153 morilles ramassées, très loin devant mon précédent record de 2014 ici avec 108 exemplaires ;

J comme ces champs de jonquilles encore bien fleuries, retardataires (mais pas autant qu'à la mi-juin 2013) en raison d'un printemps maussade ;

N comme cette prairie de narcisses au milieu de laquelle les mouflons auront eu la gentillesse de poser pour quelques images.

Parmi les anecdotes de la sortie, une glissade. Cela faisait longtemps que je ne m'en étais pas mis une comme ça dans l'herbe. En allant chercher un morille dans une raide pente herbeuse mouillée. En redescendant, et paf. Par terre. Vitesse régulière, sur le cul comme en luge, mais absolument impossible à arrêter. Zone de départ à 40 degrés mais ça continue même à 25 degrés. Il faut une zone caillouteuse pour que je réussisse à stopper la glissade. Pas de mal mais on aurait tout aussi bien pu avoir un petit bobo. Heureusement qu'il n'y avait pas de barre en-dessous.

Deux mouflons mâles. Images faites au GM1 avec le 45-150 f/3,5-5,6

Deux mouflons mâles. Images faites au GM1 avec le 45-150 f/3,5-5,6

Mouflons posant au milieu d'un champ de narcisses

Mouflons posant au milieu d'un champ de narcisses

Brebis et agneaux

Brebis et agneaux

Narcisses des poètes

Narcisses des poètes

Morcela deliciosa

Morcela deliciosa

153 exemplaires !

153 exemplaires !

Pause humide

Pause humide

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Rédigé par lta38

Publié dans #balade, #animaux, #récoltes

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