La météo prévoyait des chutes de neige mais au-dessus de 1000 à 1500 m ce qui laissait envisager des départs de balades bien humides et de la neige lourde jusque vers 1800 m. Et au-dessus, sans visibilité, par mauvais temps dans des pentes bien chargées... Du coup, on laisse tomber le ski et avec Nico, on programme une sortie matinale pour préparer la saison "animalière". Vaste programme un peu en vrac : connaître davantage un site d'hivernage d'ongulés, essayer de retrouver le couple de chevêchette de la dernière fois, etc. 

Chou blanc sur toute la ligne. Que dalle côté animaux. Plantage météo aussi puisque la neige tombe à 700 m d'altitude, lourde jusque vers 1200 mais légère au-dessus. Sans doute y avait-il du bon ski à faire. On fera quand même quelques virages.

La fin de la matinée réserve deux surprises en bord de route (pas la peine de se crever à faire le "sanglier" dans les bois). Tout d'abord, une hermine qui joue à cache-cache dans la neige mais ne se laissera pas photographier. Ensuite un renard assez coopératif mais quand même pas en plein découvert comme il l'était quand on l'a vu. Ca donne ça comme photo. Le 60D a réussi à accrocher la netteté entre les branches, chose que le 450D n'aurait jamais pu faire sauf miracle (à moins que le 60D n'ait lui réussi un miracle). Dommage en tous cas car ce renard était magnifique, un pelage d'une rare beauté.

Je suis maintenant bien calé en reflex avec le Canon EOS 60D depuis cet été, qui vient s'ajouter donc à cet attirail. Je pense avoir fait le bon choix compte tenu de mes besoins et de mon budget. Je n'irai pas jusqu'à faire comme font certains sur les fora à dire à chaque nouvel achat qu'ils ont acquis le meilleur des matos mais ce boîtier, bien que déjà vieux, correspond parfaitement à mes attentes. Interface experte, cadence intéressante, bonne montée en ISO, ni trop gros ni trop petit. Je ne suis pas prêt de le changer. Et à 570€ avec le cashback de juillet dernier, c'était une excellente opportunité cinq ans après l'acquisition du 450D.

Ce dernier, je le garde en second boîtier car d'abord, vu l'état, je n'en tirerais pas grand chose et puis, il a son utilité. Par exemple, il me permet de monter deux boîtiers (70-200 d'un côté, 300 de l'autre) en affût. Ensuite, plus petit, il se transporte plus facilement dans un sac à dos en cas de sortie pendant laquelle la photo n'est pas l'absolue priorité. Pour son côté vétuste aussi : pas peur de l'abîmer. Donc plutôt que d'emporter le 60D + 300 f/4 le tout dans une housse (plus de 2 kg l'ensemble), je peux me contenter du 450D avec le 70-200 le tout sans housse (1200 g). A ce sujet, j'hésite toujours à acquérir un 55-250 qui ne pèse que 300 g pour 10 cm de long seulement (et 170€ neuf).

Mais cela dépend aussi de ce qui va suivre, à savoir, le complément "compact" indispensable. Depuis près de quatre ans, je tourne avec les Canon s(95 puis 100). Le Sony RX100 (I ou II) attire bien sûr toujours mon attention mais dans tous les cas, je suis gêné par l'absence de téléobjectif digne de ce nom. Quand je sors avec le compact, je ne peux pas faire de plans rapprochés de paysages, de photo animalière occasionnelle (et j'ai raté de belles choses) et puis, si je croise le loup (!), je n'aurai pas de télé sur moi. Cela m'est arrivé à deux reprises... Comme il n'existe pas de compact de qualité avec un gros télé, je regarde de plus en plus les COI. L'idéal serait un boitier ultra petit avec un pancake de base et un zoom télé compact light dans "la poche". Eh bien il me semble que cet ensemble est arrivé.

Panasonic vient de sortir le GM1. Le compact à objectifs interchangeables est ultra compact. Plus petit que mon Canon s100. Jugez plutôt sur camerasize. Une véritable révolution. Avec son capteur micro 4/3, on entre dans le domaine des "grands capteurs" même si on est encore loin du FF. Et ça change tout par rapport à un "vrai" compact. Il est vendu avec un pancake 12-32 qui, d'après Vibert, est d'excellente qualité et c'est important. Commençant donc au 24 mm, il couvre les attentes de base en paysage. Beaucoup d'avancées donc par rapport à mon S100 ou à un RX100 et le seul inconvénient sera donc le "museau". Même avec le pancake, l'ensemble aura une certaine épaisseur l'empêchant de tenir dans la poche du pantalon. Mais ça ira très bien dans une petite housse fixée sur la bretelle du sac à dos, d'autant que l'ensemble est annoncé à moins de 300 g vs un peu plus de 200 g pour un s100/120 ce qui est, proportionnellement, une grosse prise de poids mais dans l'absolu, tout à fait raisonnable.

La bête est pourvue de toutes les fonctions que possède mon compact actuel : molette de sélection des modes, bouton personnalisable, roue codeuse, accès direct vidéo... Alors on fait quoi ? Car l'ensemble n'est pas donné. 600 euro actuellement. Très tentant car il y a un cashback Panasonic de 100 euro jusqu'à la mi-avril. 500 euro donc, c'est quand même un investissement. Même en revendant mon s100 dont je ne tirerai pas plus de 150 euro, si toutefois il y a un marché sur l'occasion des compacts (il n'a qu'un an). Et dois-je garder mon zoom transtandard de base sur le reflex ou puis-je le revendre pour financer le GM1 ? Cette seconde question est capitale car si je revends le 17-50 Tamron (f/2,8 quand même) et le s100, il ne me reste pas grand chose à rajouter et je n'hésite pas une seconde. Je pense que dans la plupart des cas, les images faites avec le GM1 + 12-32 peuvent rivaliser avec celles du 60D + 17-50. Mais l'ouverture à f/2,8 et la visée reflex ne vont-elles pas me manquer dans de nombreux cas de figure ?

Au-delà de ces considérations, pour compléter l'ensemble, il serait indispensable d'avoir en fond de sac un télézoom complémentaire (au moins jusqu'au 300 mm en équivalent FF). La gamme Panasonic-Olympus est bien garnie mais dans le cahier des charges que je m'impose (compact/pas trop cher/bonne qualité d'image/léger et peu encombrant), le choix s'orienterait sans trop d'hésitation sur le 45-150 (200g pour seulement 7 cm de long et un peu plus de 200 euro), à moins de pousser un peu plus (45-175).

Qu'en pensez-vous ?

Quand j'ai découvert le ski de rando étant ado (en réalité à l'aube de mes dix-huit ans), je me suis naturellement orienté vers la presse de montagne et intéressé aussi à la compétition et aux performances physiques des acteurs. Par un petit calcul à l'époque en tenant compte des profils des courses (Pierra Menta, Belle Etoile...) et des descentes, j'avais estimé que la vitesse ascensionnelle moyenne des bons coureurs tournait autour des 1200 m/h (j'étais sans doute un peu en-dessous de la réalité)

Ce chiffre reste aujourd'hui une référence. D'abord parce que si 1000 m/h, ça reste accessible au plus grand nombre (des randonneurs aguerris), 1200 m/h en revanche, ça commence à couiner. C'est à partir de là que la différence se fait. Et puis c'est un "chiffre rond". On a 60 minutes dans une heure donc 1200 m/h c'est 20 m/min sur la Suunto.

Quel rapport avec la sortie du jour me direz-vous ? Eh bien Emie à guère plus de quatre ans a elle-aussi fait du 1200 m/h... Mais à la descente ! Trois heures de ski et un peu plus de 3500 m de dénivelé négatif, le tout entrecoupé de montées en télésiège/téléski qui permettent (aussi) de récupérer. Elle progresse elle-aussi, et sûrement plus que son Papa qui plafonne. 

Et on fait même des pistes rouges. Bon d'accord, au Collet, elles sont assez faciles. Quoique : la Cembro qui descend des Plagnes sous le télésiège comporte un passage raide et étroit pas si facile à négocier. Et pourtant, ça paaaasse !

Bel enneigement encore cette année.

On termine la journée par 50 m de dénivelé (à pied pour Stella, tractée pour Emie) jusqu'au (vrai) sommet des Plagnes pour le goûter. Malheureusement, comme le beau temps ne dure jamais plus d'un jour cet hiver encore et qu'il a fait beau aujourd'hui, il faut bien préparer le mauvais du lendemain et commencer à envoyer des nuages d'altitude en fin de journée, nous privant d'un coucher de soleil pour la dernière (longue) descente jusqu'à Malatrait.

...Il n'est pas si mal cet hiver !

Cela faisait quelque temps qu'on n'avait pas fait de ski alpin en famille avec cette météo.

Le massif d'Allevard a bien changé depuis la mi-janvier.

De quoi initer les enfants à la poudre sans craindre d'accrocher un caillou.

L'enneigement augmente de manière brutale autour de 1300 m d'altitude. A partir de cette cote, on est pas loin de ce que l'on avait en 2012. Et si on se rappelle bien, février avait été très froid (fonte = zéro) mais très sec. Avec ce que l'on attend encore dans les jours à venir, finalement, il est très bien cet hiver 2014, avec un peu de retard seulement.

Bon on reste quand même en déficit pour des raisons déjà exposées sur deux domaines : en-dessous de 1300 m d'altitude et dans les forêts denses. A chaque saison ses particularités. Là est le charme de la Nature et de son côté imprévisible.

En tous cas, on a eu bon nez sur la météo. Un peu de neige et de nuages le matin mais dès la mi-journée, une tendance aux belles éclaircies. Cette année encore, quelle que soit votre destination durant les vacances de février, vous aurez de la neige sans aucun doute.

... qui s'en va sifflant soufflant dans les grands sapins verts... C'est le cinquième hiver consécutif atypique.
2010 : beaucoup de neige à basse altitude et sans doute des records battus à Grenoble intra muros. Printemps pourri et gros stock de neige en début d'été.
2011 : sécheresse remarquable. On skie début avril comme une fin mai normale ! La cata.
2012 : enneigement excédentaire et vague de grand froid en février.
2013 : c'est comme 2010 mais en pire !
2014 : une succession interminable de flux de sud... et donc de vent en Dauphiné. 

En contrepartie, quelques beaux ciels comme celui de ce matin sur Belledonne.

Qui dit vent de sud dit neige sur les Alpes du sud. Cette année, une fois n'est pas coutume, ils en ont plus que nous. A ce propos, je me souviens d'un article paru il y a quinze ans dans le hors-série "Skier" de "Vertical" où il était déjà question d'une augmentation des courants de sud. On précisait alors que l'enneigement du Mercantour serait peut-être moins touché que celui du Mont-Blanc. Et il est vrai qu'au vu de ces dernières années, l'écart nord-sud semble se réduire. Bon de là à faire des généralités sur vingt ans d'observations...

Ce qui est sûr, c'est que ça souffle avant chaque perturbation neigeuse cette année. Ce n'est pas Belledonne qui va me contredire.

Pendant que le jas des Lièvres prend feu, le Vercors doit s'envoler et Villard-de-Lans, une fois de plus, fermer son domaine de ski alpin (la contrepartie des remontées mécaniques "aériennes"... c'était pas si mal le téléski !).

Ah j'oubliais. Il y a aussi peut-être un autre truc concernant ce rapprochement nord-sud. Les Alpes du sud, du Briançonnais à l'arrière pays niçois, sont bien plus à l'est que les Alpes du Dauphiné et de Savoie, excepté Tarentaise-Maurienne. Elles sont donc en plus moins sensibles aux coups de redoux ("noir") ce qui est aussi une facteur leur permettant d'être moins pénalisé en terme d'enneigement.

L'Italie, en tous cas, en est même souvent épargné et cette année, ils battent sans doute des records à l'instar de la Chartreuse (et tout simplement de l'ensemble des Alpes du nord) ou des Pyrénées en 2013. Jugez plutôt ici !!!.

Cela n'est pas sans rappeler ce que j'ai pu observer ici.