C'est d'abord UN tour, au sens où l'on ne recoupe pas sa trace sur cette randonnée paisible sur les balcons de Belledonne, en boucle au-dessus du village de Laval.

Pour profiter des dernières couleurs de l'automne, pour faire marcher les enfants sur des chemins encore secs et sentir le crissement des feuilles sous ses pas.

Mais c'est aussi UNE tour, la tour de Montfalet, vestige du XIIIè siècle, trônant sur ce beau et spacieux belvédère dominant le Grésivaudan.

Lors de cette rando avec Val et les filles ainsi que Cécile, Nico et leurs enfants, nous avons apprécié d'être tout simplement dans la campagne, ensemble.

Nous avons aimé voir les enfants gambader, regarder, sentir, toucher. Nous avons profité de la récolte de pommes et surtout du crumble qui a suivi.

Nous avons apprécié les contrastes de l'automne : ombres et lumières, froid et chaleur, sec et humidité.

Et en avons profité jusqu'aux dernières secondes de soleil de ce beau dimanche de novembre.

Et ça commence par de l'ombre. L'ombre des faces nord à la fin de l'automne et leur lot de surprises : sentier et paroi givrés. On n'avait pas prévu ça sur cette course menée tambour battant compte tenu de l'horaire de départ (13h15) et des 4 heures de jour disponibles pour faire l'approche et la traversée des dents du Loup au-dessus du lac du Crozet dans Belledonne.

Après seulement une heure d'approche, nous déposons les bâtons dans le vallon du Loup et remontons le dernier éboulis bien givré menant au pied des dents du Loup. Les trois premières longueurs initialement prévues à corde tendu seront finalement "tirées" en raison de leur caractère "patinoire". Enfin, voici la lumière ! Après quelques doutes, Dan retrouve le sourire.

La suite est somptueuse sur le fil avec pour toile de fond le pic du Loup et la Grande Lauzière.

Au fur et à mesure de la traversée, la lumière vire au jaune. Prudence tout de même dans la longueur en 4b un peu glissante, bien raide et dans laquelle les deux pitons trouvés en 2007 ont disparu. C'est donc bien engagé malgré quelques protections acceptables.

La lumière vire à l'or dans le troisième et dernier rappel et les alpages à l'herbe déjà jaunie par les premiers gels prennent une rare teinte orange. Splendide !

C'est également le pic du Loup qui s'embrase, le tout édulcoré par quelques petits bancs de brouillard.

On profite des derniers rayons vers 17h dans le vallon du Loup avant de plonger dans l'ombre du Crozet.

17h30 : dans la forêt au-dessus de pré Raymond, une lumière rouge et or à l'horizon nous permet de nous passer de la frontale dans ces retours "semi-nocturnes" dont seul l'automne a le secret. Réalisée dans ces conditions, cette petite course fut tout simplement somp-tu-euse !

Après une saison de grimpe sans précédent pour moi (près de 80 sorties en huit mois, séances en salle incluses), cet été indien qui perdure était l'occasion d'aller vérifier les progrès dans une voie dure. Ce sera ma 25è voie sur le site de Chamrousse et la plus dure du secteur : Total Kheops. Candice et Thibaut sont motivés pour profiter de cette belle journée d'automne.

C'est Thibaut qui se colle à la première partie. Quatre longueurs soutenues sans temps mort : 6c ; 6a+ ; 7a ; 6c.

Puis c'est au tour de Candice de s'attaquer à la partie médiane vraiment dure également : 6b+ ; 6c+ ; 7a

Enfin, c'est au tour de bibi de finir le travail. Une fin un peu moins dure mais des cotations bien tassées et des points qui s'éloignent un peu : 6b ; 6a+ ; 6c. Au final une bien belle voie, peut-être un poil moins belle que sa voisine Chourmo mais qui reste un cran au-dessus : c'est bien la plus difficile de ce site. Encore du beau travail signé JMC.

Le tout au soleil avec une lumière splendide, une ambiance à la déconnade et bien sûr, quelques gags à la Thibaut : lâché de descendeur en pleine paroi puis, cinq minutes après, base jump sans parachute pour un mousqueton à vis, etc

Pour finir, un petit montage très basique et qui manque de belles images de grimpe mais rendu possible par la "liberté" du preneur d'image grâce à la cordée de trois.

Quelques vues de Belledonne depuis la maison avec les contrastes dont seul l'automne a le secret...

D'abord au 200 puis au 300 mm, coef 1,6

Clin d'oeil au Grand Pic à travers un des derniers arbres n'ayant pas encore perdu ses feuilles suite au vent de sud.

Mais aussi Belledonne qui émerge le matin...

Ou encore juste après une chute de neige.

Ce matin, je pars pour une petite balade avec Stella pour observer les oiseaux du marais de Montfort.

Le sentier du Papillon permet de visiter le marais en restant les pieds au sec.

Nous observerons plusieurs oiseaux habituels de ce biotope dont une qunzaine de hérons cendrés.

Jusqu'à ce qu'un petit cri strident attire mon attention. Un coup de jumelles permet de localiser le martin-pêcheur.

Une petite approche et le télé monté sur un trépied permet à Stella, après cadrage par le papa, d'appuyer sur le déclencheur pour ces deux images lointaines sans prétention mais qui serviront de souvenir.

Celle-ci c'est du 100% papa, en rentrant, prise depuis la voiture.